Mon pet retentit dans la cabinet de douche , faisant vibrer la porte vitrée opacifiée par le calcaire. De mémoire, je ne saurai précisément dire quel sens a été mis en premier en emoi: le toucher? Avec cette chaleur enveloppante, provenant du fin fonds de mes entrailles et caractéristique des flatulences soufrées ? Ou est-ce l’odorat avec cette compression des narines, étau de cinabre olfactif amplifié par le cloisonnement de la cabine? Et pendant une minute ou deux, le temps que le prodige se dissipe, je restais la, à baigner, macérer dans ma création odoriférante, entre amusement, bien-être et profond dégoût de ma condition humaine: après ce plaisir simple et accessible de la vie, la journée ne pouvait débuter que sous les meilleurs hospices
