C’est un cendrier tout au plus médiocre
Rempli de filtres et de résidus
Ecrasés. Les bords, extra exigus,
Ne contiennent plus les poussières d’ocre.
Rampe de sable noircie par les flammes
On se promène comme un vacancier
Ingénu, ouvert et trop dépensier.
Le niveau descend, l’Innocence clame.
Plus profondément, sous les restes blancs,
On éprouve le passage du temps
Qui signe avec une encre funéraire:
« Ci gît la cendre d’un être accablé;
Rimeur, voyageur, sinon aveuglé
A jamais dans cette urne cinéraire. »