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Le 11 avril 1868 marque la fin du règne des "Shoguns" au Japon. Ce sont les chefs militaires du Japon médiéval, une sorte de maréchal qui sert l’empereur et qui a donc les fameux samouraïs sous ses ordres. Le Shogun a un statut de "protecteur de la nation". Mais avec le temps, le pouvoir des shoguns ne va faire que croître, au point d’éclipser celui de l’Empereur. Le shogun devient un césar, un dictateur militaire, qui règne au sommet du système féodal.
Au 19e siècle, le système féodal japonais est vieillissant, le pays du Soleil-Levant a clairement loupé la révolution industrielle. Étant très en avance, les puissances occidentales commencent donc à faire de l’ingérence au Japon pour récupérer des marchés économiques. Ainsi, Napoléon III soutient le Shogun, tandis que l’Angleterre, ennemi héréditaire de la France, soutient l’empereur Meiji. Une guerre éclate entre les deux camps appuyés par les deux puissances européennes.
Mais quel est le rapport avec la France ? Dans le film Le Dernier Samouraï (2003), le rôle du capitaine Nathan Algren, incarné par Tom Cruise, a été inspiré par un Français qui a bel et bien existé : le capitaine Jules Brunet. Un Franc-Comtois, né à Belfort. C’est lui, le vrai "dernier Samouraï", un Lion de Belfort qui a donc assisté à la fin des Shoguns.
Le capitaine Jules Brunet fait partie de la quinzaine d’officiers chargés de former l’armée du Shogun aux techniques de guerres modernes. Mais Brunet est aussitôt fasciné par l’univers ancestral des samouraïs. Il apprend le japonais et devient un intime du Shogun. Malheureusement, ses troupes de samouraïs sont éliminées par les canons britanniques, mis au service des impériaux.
Ainsi, le shogunat est aboli le 11 avril 1868. Mais Brunet, lui, décide de rester au Japon et de poursuivre pendant encore un an la résistance contre l’Empereur. De retour en France, il s’illustre encore pendant la guerre contre les Prussiens en 1870. Une guerre qui sera à nouveau perdue, mais il finit général de division et commandeur de la Légion d’honneur. Alors le dernier des samouraïs, c’était un bien petit Français !
