C’était le moment le plus attendu de l’année au palais de justice de Mons, vendredi matin. La présidente de la 11e chambre correctionnelle devait prononcer son jugement dans l’affaire de la prostituée roumaine poursuivie pour avoir escroqué un client, de 57.720 euros !
Une somme expliquée par l’avocat de la jeune femme. Elle devait attendre de longues heures pour que les haricots apportés par son client fassent effet. Le client avait un fantasme… qu’elle lui pète dans la bouche !
Peine avec sursis
La présidente du tribunal, qui a tenté de garder son sérieux, a prononcé une peine de six mois de prison et une amende de 208 euros, assorties d’un sursis de trois ans. Le tribunal confisque la somme de 57.720 euros, pour la restituer à la victime. Une bonne nouvelle pour lui, si le prix du haricot se met à grimper sur les marchés.
Le ministère public reprochait à Natacha d’avoir escroqué Luc entre le 1er juin et le 23 septembre 2021. La somme de 57720 euros a été placée sur le compte en banque roumain de la jeune femme, laquelle a déclaré au passage un chiffre d’affaires annuel de 1800 euros au FISC belge.
3000 euros par jour
La jeune prostituée, inscrite sur le site Quartier rouge, rencontrait son client au fantasme particulier dans une chambre située dans un immeuble de la rue Léopold à Frameries. Une chambre lui était louée 200 euros la journée.
Le jour où Luc venait, elle n’avait qu’un seul client, lequel lui versait parfois trois à quatre mille euros la journée.
Boites de haricots
Me Arnaud Lebas avait plaidé l’acquittement de la jeune femme. “Pourquoi est-il parfois resté des journées entières avec elle ? La réponse est simple, ce jeune homme a un fantasme particulier, il aime qu’on lui pète dans la bouche ! ”
Afin de réaliser son fantasme, Luc emportait des boîtes de haricots avec lui, exigeant que la jeune femme les mange. Il fallait attendre que digestion se passe pour que les intestins de la jeune femme se gonflent d’air. Après quelques heures d’attente, elle pouvait enfin faire quelques flatulences…
L’avocat de la défense craint devoir aller raconter cette histoire aux magistrats de la cour d’appel…