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Qui veut acheter un des 1 100 scooters de Cityscoot toujours immobilisés sur la voie publique ?

Près d’un mois après la reprise de l’opérateur français par Cooltra, les deux-roues désactivés occupent toujours le domaine public dans la capitale et dans une quinzaine de villes de petite couronne. La mairie de Paris se dit « vigilante » face à cette situation

Ils font de la résistance. Malgré la reprise de la marque Cityscoot par son concurrent Cooltra, validée le 21 février par le tribunal de commerce de Paris, plus d’un millier d’anciens scooters électriques non utilisés attendent toujours d’être retirés du domaine public. Ces engins blancs, pesant environ 100 kg, sont présents dans Paris et une quinzaine de communes de petite couronne.

Au sommet de leur gloire, ces deux-roues de marque Govecs effectuaient jusqu’à 20 000 trajets par jour dans le Grand Paris. Mais désormais le repreneur Cooltra exploite exclusivement des modèles plus récents, de la marque italienne Askoll.

« Une soixantaine de scooters sont enlevés par nuit »
Du jour au lendemain, il y a un peu plus de trois semaines, les 2 500 vieux scooters de Cityscoot se sont donc retrouvés à l’arrêt. Mais leur retrait n’est effectué qu’au compte-gouttes. Si une majorité occupe encore des emplacements autorisés, nombreux sont ceux qui apparaissent abandonnés sur des trottoirs, des passages piétons ou au beau milieu de la chaussée. Comme à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), où un de ces engins barrait carrément l’entrée du centre commercial So Ouest la semaine dernière…

Comment expliquer cette situation ? Contacté, l’opérateur Cooltra botte en touche. Le repreneur explique qu’il incombe à l’ancienne direction de Cityscoot et au mandataire judiciaire de procéder à l’enlèvement, au stockage et à la liquidation de cet imposant parc de deux-roues. Sur les 2 500 anciens scooters autorisés, plus de 1 100 restaient à retirer la semaine dernière. « Une soixantaine de scooters sont enlevés par nuit et sont entreposés dans le quartier des Docks à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) », précise une porte-parole de l’ancienne direction de Cityscoot, assurée par le cabinet Prosphères, spécialisé dans les entreprises en redressement.

« Les acheteurs potentiels peuvent écrire »
La mandataire, Me Valérie Leloup-Thomas, évoque un stock total de près de 6 000 engins, autrefois déployés en France, en Espagne et en Italie. « Les opérations de retrait et de stockage sont en cours mais prennent du temps. Une cellule dédiée de Cityscoot s’en occupe. Le système informatique spécifique de localisation des scooters est toujours actif, ce qui coûte beaucoup d’argent », précise-t-elle. La mandataire en profite pour lancer une petite annonce : « Une partie de la flotte a été achetée par un acquéreur, et nous avons eu d’autres manifestations d’intérêt. Les acheteurs potentiels peuvent écrire au cabinet Selafa MJA » (à l’adresse contact@mjassocies.fr). Datant de 2016 ou 2017, ces deux-roues fabriqués en Pologne peuvent encore rouler pendant de nombreuses années.

La Ville de Paris, elle, se dit « vigilante » sur cette occupation de l’espace public qui s’éternise. « Cityscoot avait un mois pour retirer sa flotte, à compter de la reprise par Cooltra. Les scooters qui stationnent de façon gênante ou dangereuse sont systématiquement envoyés en fourrière. Il reste une semaine à Cityscoot pour libérer les emplacements. Si jamais de nombreux engins sont toujours là en fin de semaine, nous pouvons les mettre en fourrière, avec une éventuelle vente aux enchères s’ils ne sont pas récupérés au-delà de quinze jours. »

Selon Prosphères, un acquéreur de ce parc de deux-roues devrait « progressivement augmenter sa cadence d’enlèvement à 150 scooters par jour, pour aller plus vite dans le retrait. Les opérations de rapatriement devraient encore durer jusqu’à au moins fin mars ».

Les actionnaires ont arrêté les frais après 80 millions d’euros injectés
La situation contraste avec celle des trottinettes électriques en libre-service, bannies le 1er septembre 2023 par la Ville de Paris après un vote organisé en avril dernier. Dès le premier jour, les trois opérateurs (Lime, Dott et TIER) avaient bien pris soin de ne laisser aucun de ces 15 000 engins dans les rues. « Mais nous étions dans une situation très différente, nuance la Ville de Paris. Cityscoot n’a pas une activité interdite. Celle-ci est réglementée par une convention d’occupation du domaine publique », signée en juin 2023 à l’issue d’un appel d’offres lancé par la mairie.

Cityscoot, comme ses concurrents Cooltra et Yego, a été retenu par la Ville de Paris pour exploiter une flotte de 2 500 scooters jusqu’en… 2028. La municipalité exigeait des opérateurs qu’ils présentent de bonnes garanties financières. Mauvaise pioche : les actionnaires majoritaires de Cityscoot, le groupe RATP et la Banque des territoires, ont souhaité arrêter les frais, après avoir injecté plus de 80 millions d’euros en six ans.

En décembre, l’entreprise annonçait être en cessation de paiements, et obtenait son placement en redressement judiciaire. L’ancienne start-up prometteuse s’est mise en quête de repreneurs pour poursuivre son activité, capables de financer le renouvellement de sa flotte de scooters, manquant d’autonomie et très gourmands en maintenance.

Cooltra voit son activité tripler
Deux mois plus tard, le 21 février, le tribunal de commerce validait la seule et unique offre jugée recevable : celle de l’espagnol Cooltra. Ce dernier a opéré la bascule des anciens clients de Cityscoot via son appli et a repris 30 salariés sur les 168 encore en CDI chez Cityscoot.

« Le 23 février, du jour au lendemain, nous sommes passés de 25 % à 65 % de parts de marché, souligne Fabien Douay, directeur France de Cooltra. Nous n’excluons pas d’embaucher pour faire face à ce changement de dimension. Les anciens salariés de Cityscoot sont prioritaires. » Il pourrait en recruter davantage, pour étoffer l’équipe actuelle de 80 salariés.

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Joyryde_6
Date de création
18 mars 2024 Ă  08:55:23
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