Vous avez magistralement joué le coup, celui que le capitalisme de l’ascendance vous proposait. Cela valait bien d’y perdre son âme puisque vous était octroyé le fabuleux marché du désir qui a permis de mettre en place la première « société » hédoniste de l’histoire.
Au travail, vous n’avez pas craint d’exploiter sans vergogne le moyen de votre jouissance : vous-même ! Vous avez ainsi réalisé la perfection de l’aliénation, de votre aliénation.
Mais tout cela n’est rien à côté de ce qui vous attend. C’est votre existence même qui va être remise en question. La précarité généralisée, le chômage massif, tel est votre avenir. Car après avoir liquidé les travailleurs de la première et de la deuxième révolution industrielle pour mettre en place la première phase de la révolution de l’informatisation, ce capitalisme va devoir démanteler des pans énormes du tertiaire et du quaternaire, liquider même certains secteurs, pour mettre en place la seconde phase de sa modernisation par la « flexibilité », pour en venir, en particulier, à l’emploi massif des logiciels…, et de la délocalisation.
À bon entendeur…