Le déscolarisé est comme le lit d'un fleuve qui pendant des années
sculpta de son eau vive le visage de la terre,
et qui désormais mort ou courant d'autres monts, creusant d'autres vallées,
laisse ses vieux quartiers desséchés et austères.
Son être tout entier n'a pour toute raison et pour tout horizon
que le lointain passé dont il n'est que la trace.
Et son nom disparait, et plus personne ne marche dans ses environs,
et le monde se fait sur son corps qui s'efface.