"Depuis la Révolution, il n'y a pas beaucoup de chefs d'Etat qui ont régné aussi longtemps. (...) Personne n'aura fait mieux que moi depuis Napoléon III. De Gaulle, si on lui enlève le 18 juin, il ne lui reste pas grand-chose. Moi j'aurai duré quatorze ans et je n'ai pas été chassé par la rue. Je suis le dernier des grands présidents. (...) Après moi, il n'y en aura plus d'autres. (...) A cause de l'Europe, à cause de la mondialisation, rien ne sera plus pareil. Dans le futur, ce régime pourra toujours s'appeler la Ve République… Mais rien ne sera pareil. Le président deviendra une sorte de super-Premier ministre, il sera fragile (...) Il n'y aura plus que des financiers et des comptables."
"La droite. Plus vite je partirai, plus tôt la droite retournera au pouvoir, le pouvoir dont elle s'estime propriétaire. (...) Depuis quarante ans qu'ils me font la chasse, j'ai eu le temps de m'interroger sur cette haine à mort qu'ils me vouent. J'ai trouvé la réponse. Je ne suis pas un ennemi traditionnel. Je ne suis pas un juif intellectuel comme Blum, ou un fils d'ouvrier comme Thorez. Non, s'ils me haïssent tant, c'est que je viens de chez eux. Je les connais bien. La droite déteste qu'on la trahisse."
Il a raison ?