C'était une famille qui semblait parfaitement heureuse au premier abord : un père employé dans une centrale nucléaire, une mère au foyer, un fils poliçon mais attachant, une fille première de la classe et un bébé récemment arrivé. La brigade des mineurs était pourtant loin de s'imaginer qu'ils allaient plonger dans les tréfonds de l'horreur avec cette affaire.
Le père de la famille, Homère S., est soupçonné de violences répétées sur son fils "depuis sa naissance" a révélé l'enquête. L'homme a également été mis en examen pour une négligence grave dans le cadre de son emploi. L'affaire a débuté après un signalement des autorités éducatives. Le principal de l'école primaire où était scolarisé prend rendez-vous avec les parents au sujet du comportement de l'aîné en classe.
C'est alors que, face aux remarques du principal et de sa professeure principale, le père se saisit du garçon de 10 ans et se met à l'étrangler devant eux. Le principal fera dès la sortie de l'entretien un signalement aux services sociaux, qui ouvriront une enquête conjointement avec les forces de l'ordre.
Un profil qui interroge
Les policiers découvrent que le père de famille est un alcoolique avec "une très forte consommation". Ce dernier se rend fréquemment à son travail - un poste à responsabilité dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine - fortement alcoolisé.
Contactée, l'administration de la centrale nous a répondu que l'homme n'avait "jamais fait d'histoire". Le directeur nous a également affirmé qu'il "ne se souvenait pas de lui".
Un des voisins a accepté de témoigner sous couvert d'anonymat. Il présente le père de famille comme "un homme sympathique" mais "peu fiable", qui lui aurait dérobé de nombreux objets au cours des années prétextant les "emprunter".
En garde à vue, l'homme aurait justifié ses actes par le fait qu'il n'aurait "pas connu sa mère". Il a également mentionné sa relation difficile avec son père, placé dans un EHPAD.
La détention provisoire a la clé
A sa sortie de garde à vue, le père a été immédiatement placé en détention provisoire. Les enfants ont été placés en famille d'accueil et les services sociaux ont ouvert une enquête pour déceler d'éventuelles défaillances de leur côté.
