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[PHOTO] la LÈPRE en CHINE fin XIXème début XXème :peur:

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Photo prise en 1909 : Harbin, Chine - Inauguration du premier hôpital pour lépreux marque un tournant dans la lutte contre la lèpre...

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Sur les rives gelées du Songhua Jiang, où la brume serre les cœurs plus sûrement que la main d'un amant délaissé, vivait un médecin, le docteur Zhào, érudit solitaire au visage creusé par les affres d'une quête sans nom. Sa demeure, une ancienne léproserie, se dressait telle une ombre parmi les ombres, fréquentée seulement par les esprits des pestiférés ayant autrefois réclamé sa pitié.

Le docteur Zhào, hanté par les échos d'un savoir interdit, avait parcouru les textes anciens, les manuscrits poussiéreux racontant des pactes sombres et des créatures nées de la main de l'homme, non de la volonté des dieux. Il cherchait à défaire le noeud de la mort, à repousser les limites de la chair, à trouver la clef de l'immortalité elle-même.


Les nuits, longues comme des années de douleurs silencieuses, étaient son domaine. Sous une lune voilée, il officiait, ses mains danseuses macabres sur le corps de ses patients, des lépreux aux membres distordus, aux visages mangés par l'oubli. Il cousait, recousait, une alchimie de chair et d'espoir, pour créer un remède à cette malédiction, ou peut-être pour jouer à être dieu.

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Mais ce qui se réveille sous le scalpel d'un homme n'est pas toujours ce qui avait été endormi. Les créatures, les assemblages impies de peau et d'os que le docteur Zhào avait rêvé d'insuffler de vie, devinrent des témoins muets de son ambition. Ses échecs, condamnés à errer dans les couloirs silencieux de la léproserie, étaient des silhouettes de cauchemar, des murmures de douleur incarnée, des chuchotements de chair qui refusait de mourir.

Les villageois, à la lueur vacillante de leurs lanternes, parlaient de ces ombres qui se mouvaient derrière les fenêtres condamnées de la léproserie, de ces soupirs portés par le vent glacial, de ces regards qui brillaient dans l'obscurité, emplis d'une tristesse trop lourde pour le monde des vivants.

Et le docteur Zhào ? Perdu dans l'obscurité qu'il avait lui-même appelée, une ombre parmi ses propres ombres, un murmure parmi les murmures. On dit qu'il erre encore, à la recherche de la dernière pièce de son énigme morbide, un puzzle de peau et de souffrance, un testament à la folie d'un homme qui avait cherché à voler le feu des cieux, mais qui n'avait trouvé que les cendres de ses rêves.

Et quand la nuit tombe sur Harbin, que les rues se vident et que le silence se fait roi, les kheys de nuit se rassemblent, écoutent, et racontent l'histoire du docteur Zhào, le médecin maudit, dont l'ombre pèse encore sur la ville, aussi sûrement que la brume sur le Songhua Jiang...

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MEPHISTOONYX325
Date de création
26 février 2024 à 21:32:28
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