A cheval perpétuellement sur les souvenirs de l'année passée, malheureuse.
Qu'il était difficile de vivre cette année 2023, qu'il est difficile de continuer en 2024
En ce 15 février je me souviens la veille avoir passé une très mauvaise journée, j'appréhendais le 14 et comme ce fût attendu la tristesse m'avait suivie toute la journée.
Le soir en faisant la vaisselle j'ai alors une mauvaise parole envers mon père, malade, qui se tenait à côté de moi pendant le lavage, manquant de tact et de respect envers lui. Je lui dis de manière peu encline qu'il me prend un peu trop de place et que j'aimerais qu'il se pousse.
Il le prit mal, forcément, et me répond alors qu'il ne sera plus là à la fin du mois et que je serai bientôt tranquille.
En conclusion je lui dis de cesser de raconter de si grosses inepties pour un sujet si léger et qu'il était faux qu'il allait mourir dans quelques jours. Il est décédé deux semaines plus tard ...
Je me souviens également que c'est à partir de ce-moment que j'ai arrêté de me rendre en cours je n'y suis plus retourné à partir du lendemain, je me sentais bien mal et n'arrivait plus à assumer ce quotidien si intense et triste sur trop de points : Il me fallait néanmoins continuer à pouvoir aller aux cours obligatoires et à rendre des dossiers écrits régulièrement pour obtenir ma bourse, vitale et conditionnée, un mois plus tard. J'ai alors envoyé un mail à mon établissement expliquant prendre mes distances tout en continuant à réaliser les dossiers
Cela fera bientôt une année, en ce 15 je me suis réveillé seul en vomissant ce que j'ai bu la nuit. Quant à ma journée c'est la tristesse absolue, j'essaye de ne pas m'arrêter à l'image des souvenirs qui défilent et des peines qui ne cessent jamais