Notre MÉMOIRE nous condamne à la MÉDIOCRITÉ
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En fait, notre mémoire est très limitée...
Ceux qui s’intéressent un peu à l’apprentissage le savent : il ne sert à rien d’apprendre si on ne révise pas les informations ultérieurement. Par ailleurs, seul le principe de remémoration (essayer de se souvenir sans regarder le cours) permet de conserver les informations sur le long terme. La relecture du cours ou même le fichage ne permettent de retenir les informations que sur le court terme et donnent seulement une illusion d'apprentissage.
Il y a la fameuse courbe d’Ebbinghaus et ses variantes qui indiquent qu’il faudrait réviser une information apprise le soir même, puis le lendemain, une semaine après, 1 mois après et enfin 3 à 6 mois plus tard.
Avec ce procédé, on arrive à retenir efficacement et durablement. Mais il y a une limite : notre quantité de travail quotidien/hebdomadaire. Il est alors impossible de maîtriser 300 pages de cours en un an. Le travail de remémoration demanderait trop de temps, d’autant plus que c’est une activité cérébrale beaucoup plus fatigante qu’une simple relecture.
Nous n’avons pas d’autre choix que de faire des synthèses et surtout de s’en remettre à notre mémoire de travail (court terme), en révisant à balle juste avant un examen. Mais philosophiquement c’est assez décevant de se dire que nous sommes condamnés à stagner intellectuellement. Petit à petit nos connaissances intellectuelles s’effritent et seuls les rares à avoir une hygiène intellectuelle rigoureuse réussiront à améliorer leur pensée.
Cette démonstration montre également l’inutilité des études à rallonge. Il est absurde de mettre en place des formations comme les masters alors que 95% des informations apprises par les étudiants ne seront pas réviser dans le temps et, inévitablement, oubliées.
Le 26 février 2024 à 21:02:39 :
Plus on s'entraîne à se remémorer plus on est efficace. C'est comme la course à pied, plus on court des kilomètres plus il est facile d'enchaîner les longues distances.
Tous les moyens sont bons pour s'entraîner
Persoent, j'ai la petite habitude d'essayer de me rappeler de ce que j'ai "sur le bout de la langue". Que ce soit une odeur familière, un visage qui me fait penser à une connaissance, un titre de musique, un nom acteur que j'ai zappé... Je fais l'effort d'essayer de trouver à quoi cela me fait penser, de retrouver ce que j'ai oublié
Même si c'est pas vraiment des connaissances utiles, c'est un entraînement sympa pour travailler sa mémoire
Il y a un documentaire INA sur les bergers savants. Y'en a un qui dit que le plus important ce n'est pas tant le nombre de livres lus ni leur qualité mais le temps passé à réfléchir dessus (et donc indirectement je suppose à en restituer le contenu). Ils devaient avoir une mémoire tellement plus puissante que nous.
A noter qu'au Moyen Âge il y avait très peu de livres et les copies étaient très longues, si bien qu'il n'était pas rare pour les moines d'apprendre par cœur certains ouvrages avant de les prêter à un autre frère ou à un autre monastère. Cette entreprise nous semble impensable aujourd'hui.
Le 26 février 2024 à 21:16:23 :
Il y a un documentaire INA sur les bergers savants. Y'en a un qui dit que le plus important ce n'est pas tant le nombre de livres lus ni leur qualité mais le temps passé à réfléchir dessus (et donc indirectement je suppose à en restituer le contenu). Ils devaient avoir une mémoire tellement plus puissante que nous.A noter qu'au Moyen Âge il y avait très peu de livres et les copies étaient très longues, si bien qu'il n'était pas rare pour les moines d'apprendre par cœur certains d'entre eux avant de le prêter à un autre frère ou à un autre monastère. Cette entreprise nous semble impensable aujourd'hui.
Oui, d'ou l'importance de s''ennuyer. Ca te permet de stimuler tes souvenirs, de faire entre croiser des idées, des concepts, tu tisses une toile synaptique plus solide.
A terme tout ne fait qu'un et tu n'as plus qu'a te laisser porter
Le 26 février 2024 à 21:18:32 :
Le 26 février 2024 à 21:16:23 :
Il y a un documentaire INA sur les bergers savants. Y'en a un qui dit que le plus important ce n'est pas tant le nombre de livres lus ni leur qualité mais le temps passé à réfléchir dessus (et donc indirectement je suppose à en restituer le contenu). Ils devaient avoir une mémoire tellement plus puissante que nous.A noter qu'au Moyen Âge il y avait très peu de livres et les copies étaient très longues, si bien qu'il n'était pas rare pour les moines d'apprendre par cœur certains d'entre eux avant de le prêter à un autre frère ou à un autre monastère. Cette entreprise nous semble impensable aujourd'hui.
Oui, d'ou l'importance de s''ennuyer. Ca te permet de stimuler tes souvenirs, de faire entre croiser des idées, des concepts, tu tisses une toile synaptique plus solide.
A terme tout ne fait qu'un et tu n'as plus qu'a te laisser porter
Vraiment, je pense que les réseaux sociaux (et plus largement les écrans) ont anéantis notre capacité à nous centrer sur nous. On a surtout grandi dans un monde où l'ennui est considéré comme mauvais, mais ce n'est finalement qu'une approche culturelle récente.
J'approuve, ma mémoire de merde est un frein à beaucoup de choses
Je rage si fort des gens qui ont une grosse mémoire
Toute la difficulté réside dans le fait de réussir à mobiliser ta mémoire longue pour assister ta mémoire courte.
C'est ce que font avec succès les champions de mnésie, qui peuvent retenir des dizaines de milliers de chiffres énumérés à l'oral ou à l'écrit en un temps limité.
Le 26 février 2024 à 21:23:49 :
Le 26 février 2024 à 21:18:32 :
Le 26 février 2024 à 21:16:23 :
Il y a un documentaire INA sur les bergers savants. Y'en a un qui dit que le plus important ce n'est pas tant le nombre de livres lus ni leur qualité mais le temps passé à réfléchir dessus (et donc indirectement je suppose à en restituer le contenu). Ils devaient avoir une mémoire tellement plus puissante que nous.A noter qu'au Moyen Âge il y avait très peu de livres et les copies étaient très longues, si bien qu'il n'était pas rare pour les moines d'apprendre par cœur certains d'entre eux avant de le prêter à un autre frère ou à un autre monastère. Cette entreprise nous semble impensable aujourd'hui.
Oui, d'ou l'importance de s''ennuyer. Ca te permet de stimuler tes souvenirs, de faire entre croiser des idées, des concepts, tu tisses une toile synaptique plus solide.
A terme tout ne fait qu'un et tu n'as plus qu'a te laisser porterVraiment, je pense que les réseaux sociaux (et plus largement les écrans) ont anéantis notre capacité à nous centrer sur nous. On a surtout grandi dans un monde où l'ennui est considéré comme mauvais, mais ce n'est finalement qu'une approche culturelle récente.
C'est un des enjeux du capitalisme, amoindrir les consciences et l'attention
Une base solide pour reprogrammer le lemgo
Le 26 février 2024 à 21:26:02 :
Si on se fie au modèle imparfait de mémoire bipartite (mémoire courte vs mémoire longue), notre mémoire totale est d'une plasticité quasi-illimitée.
Toute la difficulté réside dans le fait de réussir à mobiliser ta mémoire longue pour assister ta mémoire courte.
C'est ce que font avec succès les champions de mnésie, qui peuvent retenir des dizaines de milliers de chiffres énumérés à l'oral ou à l'écrit en un temps limité.
Certes
Mais, à ma connaissance, aucun de ces mnémonistes n'a jamais écrit de livres intellectuels ou eu un parcours universitaire. A mon sens ce n'est pas pour rien : apprendre des centaines de dates historiques ne fait pas de nous un bon historien. Il y a vraisemblablement des informations simples et d'autres plus complexes qui sont, elles, beaucoup plus difficiles à "digérer" puis à restituer.
C'est ce que je reproche à Ebbinghaus... ou plutôt l'usage que l'on fait de sa courbe de l'oubli. Cette dernière ne repose que sur la rétention d'informations très simples. Étonnant que l'expérience n'ai pas été reproduite avec des sujets devant apprendre des informations complexes.
Le 26 février 2024 à 21:32:49 :
Le 26 février 2024 à 21:23:49 :
Le 26 février 2024 à 21:18:32 :
Le 26 février 2024 à 21:16:23 :
Il y a un documentaire INA sur les bergers savants. Y'en a un qui dit que le plus important ce n'est pas tant le nombre de livres lus ni leur qualité mais le temps passé à réfléchir dessus (et donc indirectement je suppose à en restituer le contenu). Ils devaient avoir une mémoire tellement plus puissante que nous.A noter qu'au Moyen Âge il y avait très peu de livres et les copies étaient très longues, si bien qu'il n'était pas rare pour les moines d'apprendre par cœur certains d'entre eux avant de le prêter à un autre frère ou à un autre monastère. Cette entreprise nous semble impensable aujourd'hui.
Oui, d'ou l'importance de s''ennuyer. Ca te permet de stimuler tes souvenirs, de faire entre croiser des idées, des concepts, tu tisses une toile synaptique plus solide.
A terme tout ne fait qu'un et tu n'as plus qu'a te laisser porterVraiment, je pense que les réseaux sociaux (et plus largement les écrans) ont anéantis notre capacité à nous centrer sur nous. On a surtout grandi dans un monde où l'ennui est considéré comme mauvais, mais ce n'est finalement qu'une approche culturelle récente.
C'est un des enjeux du capitalisme, amoindrir les consciences et l'attention
Une base solide pour reprogrammer le lemgo
Bien sûr
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Données du topic
- Auteur
- Yankipoul
- Date de création
- 26 février 2024 à 17:07:04
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