Le FOROM m'a brisé

Les rares fois ou je suis dehors pour plus de quelques heures, je finis invariablement par penser au forom

Les golems m'ennuient et me désespèrent au plus haut point

Petite personnalité diluée dans des tics de langage imités et des habitudes insipides et préformatées
Zéro intérêt spirituel, la plupart du temps regard intellectuel limité ou inexistant sur le monde, et quand c'est le cas, 90% du temps il s'agit de religieux ou de militants tarés et dogmatiques
Petit emploi ou rien ne va ou bien ou tout est complètement branlant. Tout le monde s'en fout et fait semblant de ne rien remarquer, on bosse dans le vide, ce qui compte c'est faire semblant, apparence, apparence, apparence.
Apparence pour les inconnus jusqu'à la famille en passant par les femmes pour ce qui est de la réussite.
Le pire c'est que je ne les hais même pas.
On est rarement mauvais avec moi, les gens sont conciliants avec ceux qu'ils côtoient de loin. Par contre dès qu'on se rapproche l'apparence reprend le dessus.

Je suis tellement mieux ici, sur un forom de déchets, parmi des frères déchets. Parce que vous restez loin aussi hein. Mais contrairement à ce que je décrivais plus haut, il n'y a plus besoin de faire semblant, parce que la plupart d'entre nous sont aussi brisés et sortis du cursus commun de la société.
Appelez ça redpill ou ce que vous voulez, mais c'est la.
Même si je ne suis pas non plus naïf, je sais que la plupart d'entre vous rêveriez de réintégrer ce monde de golems.
Mais je hais leur monde, j'ai toujours refusé de l'intégrer, j'ai fini déchet absolu et j'en ai rien à branler
Je me dis que je vis l'ermite dream mais je n'ai pas d'appétence pour la retraite sociale. Je supporte plutôt très bien la solitude, mais il m'est impossible de déclarer qu'elle ne me pèse pas non plus tant elle est omniprésente. On a quand meme besoin d'un minimum d'interactions sociales de qualité pour progresser en tant qu'etres humains, du moins c'est ainsi que je le vois, et j'en ai presque toujours été dénué. Ca fait donc 20 ans que j'utilise JVC comme palliatif

Ici à noël, lors de mes anniversaires, du jour de l'an, lors de mes peines ou de mes rires, lors de mes confidences ou de mes injures. Vous êtes à la fois ma famille, mes amis, ma fenêtre ouverte sur un monde condamné par des barreaux virtuels
Le seul endroit assez insalubre ou le fou du village beugle et dans lequel il trouve d'autres timbrés vêtus des mêmes loques pour lui répondre.
Eussouuuuu eussouuuuuuu

La on se comprend, on se sent reconnu et on existe enfin

EUSSOU LA BOUGNADAIRE