Les témoignages recueillis entremêlent ainsi des récits de caresse, de manipulation, de fellations et sodomies forcées. Fanny raconte ainsi la façon dont une terrible routine s’est mise en place à partir de ses 17 ans et a duré pendant des années. Des années d’abus après chaque répétition sur un parking isolé. Dans les loges, un quart d’heure avant de monter sur scène. Ou chez l’enseignant alors âgé d’une trentaine d’années lors de soi-disant cours de direction de chœur.
«Je me déteste, je l’adore, je ferais tout pour lui», analyse-t-elle. «Mais je n’arrive pas à me sortir de cet engrenage. Ça n’a aucun sens, mais c’est alors le seul sens de ma vie»