Chère tata nichons, lettre de ton boiteux. Je m'approche de toi très ému car ma guerre mentale est patfois très pénible. Faut bien rigoler un peu alors je te montre mon cul, bon j'arrête y'a le respect quand-même. Pardon ? Oui une seconde reste tranquille on me parle là, c'est agaçant. Je t'embrasse et je t'aime. Amour amour amour tout le monde parle d'amour, les publicités, les politiques, les religieux. Tous des spécialistes de l'amour évidemment. Après on nous envoie se faire massacrer au nom de l'Amour. Ils s'emparent du mot mais pas du sens. Je n'ai rien contre l'amour tant qu'il est réciproquement vrai.
L'amour est devenu un argument marketing, même moi quand on me parle d'amour je me méfie, car ça fait trop mal d'être trahi. Si quelqu'un m'aime : non ça m'intéresse pas, dégage ! Fiche le camp je suis équipé là, j'ai ce qui faut !
Ça rend fou l'Amour ! Ça fait d'un ange un tueur à gage. Tiens c'est marrant l'autre jour je lis dans la presse : un homme sans histoire dézingue toute sa famille à coups de marteau. Car sa femme l'avait trompé. Amour amour amour ! quand tu t'empares de nos coeurs tu nous causes... bien des emmerdements.
Faut bien choisir c'est ça que je dis. Je dis qu'il faut aimer, et qu'il faut aimer la bonne personne. Tata nichons, mon problème est sûrement d'aimer un peu toutes les femmes. Grossière erreur.
Quand je jette un regard vers le ciel, je sens que c'est dans mon instinct et jusqu'au dernier souffle d'être auprès de toi. Des coeurs sensibles comme le mien s'y trompe sûrement encore. Toi tu as voulu dormir dans mon lit de moins que rien... et sans costume. Tu es venu gentiment sommeiller. Douce et bienveillante, donner à mon coeur froid l'illusion de la chaleur et de la tendresse. Pour un petit bonheur juste à nous. Pauvre gars malheureux !
Je ne me crois coupable ni de faiblesse ni de sensiblerie en t'ecrivant que je t'aime car je n'arriverais jamais à te le dire en face. Crois en mon bon coeur tata nichons. Un homme qui meurt de ne pas aimer est un foyer détruit, brutalement détruit, de ne pas connaître multitudes d'années d'amour et de bonheur, sauf l'amertume de regrets se résumant à la douceur d'espoirs vains ou de souvenirs.
Si Dieu ne me permet pas de nous réunir au lieu du vide affreux dans lequel je me trouve, dans le morne désespoir de ta perte, ma pensée pour toi sera toujours réconfortante et douce, celle de l'exemple que j'aurais tâché de laisser.
Je t'embrasse fort tata nichons !
