Comme toujours, les questions de cette nature suscitent de nombreuses anecdotes réconfortantes : " Moi, mon oncle ou mon beau-père avons fait cette chose fantastique à 88 ans ". Comme si 20 personnes faisant de telles choses prouvaient que le vieillissement n’avait aucun effet sur l’être humain.
Je ne suis pas un expert en la matière, mais je peux partager ma propre expérience. J'ai presque 62 ans au moment où j'écris ces lignes.
Dans ma jeunesse, il n'était pas rare que je dévore un livre de 250 pages en une seule fois. Maintenant, si je lis pendant plus de 30 à 40 minutes environ, mes yeux s'en plaignent. Ma vue, qui n'a jamais été très bonne, s'est détériorée.
De plus, si je reste assis trop longtemps dans la même position, mon dos n'aime pas ça même si j'ai un fauteuil de lecture très confortable. Dans ma jeunesse, je pouvais passer 7 à 8 heures d'affilée sur cette chaise à lire un livre.
Vers la cinquantaine, mon niveau d’énergie a également commencé à baisser. Beaucoup d’entre nous, à mesure que nous arrivons du mauvais côté de la cinquantaine, développent des problèmes de santé chroniques tels que l’hypertension et le diabète. Ceux-ci servent d’avertissement pour ne pas surcharger notre corps et affectent également nos niveaux d’énergie. Prendre soin de telles conditions ronge notre temps, notre argent et notre énergie.
Le manque de motivation est peut-être encore plus important. Il est de plus en plus difficile de trouver de nouvelles choses qui me motiveraient à faire des efforts. Par exemple, j’ai lu que l’apprentissage d’une nouvelle langue aide vraiment votre cerveau, mais ayant déjà appris 7 langues, il est difficile d’être enthousiasmé par l’apprentissage de la huitième. À mon âge, il n’y a tout simplement pas beaucoup de choses que je n’ai pas faites ou du moins essayées, et donc le syndrome du fait-là-fait-cela prend le dessus.
Vers la fin de la cinquantaine, alors que ma carrière en entreprise touchait à sa fin, je souhaitais devenir professeur de golf certifié. Je me suis présenté aux cours et j'ai passé les examens que j'ai réussis avec brio. Ma mémoire n’est plus aussi vive qu’elle l’était dans ma jeunesse, j’ai donc dû faire un petit effort supplémentaire. Je suppose que tout dépend de votre niveau de motivation ce qui est peut-être vrai à tout âge, pas seulement à un âge avancé.
Quant à la question initiale : cela dépend de votre génétique, c'est-à-dire dans quelle mesure vous conservez vos facultés mentales et vos capacités physiques pour le travail demandé, ainsi que de votre niveau de motivation. Le vieillissement est un processus progressif. Les choses nous arrivent (ou nous quittent) sans prévenir. La réalité est que peu d’entre nous ont la chance d’avoir une santé mentale et physique leur permettant d’exercer les fonctions de président de la Chambre des représentants à 82 ans, comme l’actuelle présidente Nancy Pelosi aux États-Unis.
Le bon côté des choses, à mesure que nous vieillissons, nous ne sommes plus en mode exploratoire. Nous savons ce que nous voulons ou ne voulons pas, ce que nous aimons ou n'aimons pas. Il devient plus facile de consacrer du temps, de l’argent et de l’énergie à des choses que nous apprécions et souhaitons vraiment.
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