Je ne le dis pas dans le sens péjoratif, ni mélioratif, simplement je constate.
Dès que l’homme entre dans cette religion, il devient aussitôt le captif de ce paradigme, elle devient le prisme à travers lequel il voit le monde, et elle intervient dans ses raisonnements et les délimitent.
L’apostat d’ailleurs, quand son choix est rationnel et pas émotionnel, n’apostasie jamais vraiment. Il recherche, analyse, compare, multiplie les raisons qu’ils le poussent à poursuivre, incite les gens à le rejoindre, mais en lui demeure cette incertitude, cette crainte d’être condamné au châtiment éternel.
Et il lit, dans le Coran, des versets au style impérieux, qui lui rappelle qu’elle sera le sort qui est réservé aux mécréants. Sinon il l’écoute, et est saisi par une récitation lente et envoûtante, suscitant l’émotion.
Et ça se ressent quand ils parlent, il en reviennent toujours à s’adresser à Allah, comme-ci ils attendaient une réponse, ou qu’ils se plaignaient à Lui.
Car l’apostat s’abandonne loin de sa conception originelle au milieu du vide consumériste, et n’en est pas satisfait non plus. Il est un apatride mental.
Finalement l’islam laisse deux choix à son adepte : continuer ou rompre, et errer orphelin d’un Guide divin qui prendrait en charge toute son existence.