Topic de Exhale :

Je suis en depression

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Alors que j'ai aucune raison de me plaindre :

- Je suis jeune
- J'ai la santé
- Un bon taf (et bon salaire)
- J'ai une copine

Aucun problème majeur dans ma vie

Mais j'ai aucune envie, aucune passion, rien ne m'intéresse, j'ai plus la force de me lever, de faire le ménage, de me faire à manger... Tout me fait chier

Comment sortir de ça

Moi aussi :)

Sauf que j'ai ni argent, ni emploi, ni meuf, ni diplome :)

Le loyer va être payé en retard comme chaque mois depuis un an :)

Si ça peut te redonner le sourire :)

Le 30 décembre 2023 à 00:05:45 :
Moi aussi :)

Sauf que j'ai ni argent, ni emploi, ni meuf, ni diplome :)

Le loyer va être payé en retard comme chaque mois depuis un an :)

Si ça peut te redonner le sourire :)

débile de sourire du malheur des autres.
Je te souhaite juste de remonter la pente

Si tu veux sortir de cette situation je te conseille tout simplement d’arrêter de déprimer https://image.noelshack.com/fichiers/2022/38/5/1663914975-patiente.png

Je sais pas comment tu fais, la seule chance que j'ai dans mon malheur c'est d'avoir la force d'aller au taf, c'est la seule chose que j'aime bien faire... Ça m'occupe.

J'ai une vie qui ferait envie à beaucoup de monde je pense, mais j'ai envie de crever tellement je me fais chier et que j'ai pas la force de faire changer les choses, ce monde me déprime

Le 30 décembre 2023 à 00:07:37 :
Si tu veux sortir de cette situation je te conseille tout simplement d’arrêter de déprimer https://image.noelshack.com/fichiers/2022/38/5/1663914975-patiente.png

Merci Tibo inshape

Etre un golem ne rend pas heureux

Le 30 décembre 2023 à 00:09:40 :
Etre un golem ne rend pas heureux

Tu portes des chaussures comme la majorité des gens tu es un golem.
Tu respires tu es un golem

J'étais pareil que toi, ma copine m'a largué parce que plus d'énergie, déprimé, sans envie
C'est a ce moment que j'ai vraiment sombré et compris ce qu'était une depression
1 an et j'en sors pas du tout
2024 go AD :)

Comme le dit son nom, la dé-pression est une chute de pression.

Contrairement aux apparences, la pression n'est pas le résultat des circonstances extérieures, mais bien le reflet d'une attitude mentale.

Cette attitude est composée de projection et d'anticipation.

La projection est le pouvoir du mental de créer des formes, qui sont ensuite confondues avec la réalité.

L'anticipation est cette habitude de projeter un futur inexistant et de le vivre comme s'il était réel.

Tous ces subterfuges inventés par le moi servent à maintenir son existence, et à éloigner le spectre de l'instant présent, ouverture non limitée en laquelle le moi perd sa consistance pour se dissoudre dans la conscience silencieuse.

Une pression ne peut chuter que si elle est élevée. Essayez de sauter par une fenêtre située au rez-de-chaussée, et vous comprendrez que la différence de niveau induit le choc, alors que l'absence de différence n'entraîne pas de choc.

L'attente est une pression inventée par le moi. Elle consiste à fixer le mental sur un but. Si ce but est atteint, le moi se réjouit. Si le but n'est pas atteint, le moi est déçu. La déception peut être intense, et peut conduire à la décision, encore créée par le moi, de détruire ce corps qui semble en être le responsable. Le suicide devient ainsi un objet de désir comme un autre, nouveau subterfuge destiné à fuir l'insaisissable présent.

Le moi, en effet, ne supporte pas de ne pas avoir une pâture à se mettre sous la dent. Le passé et le futur sont sa nourriture. Ils le maintiennent et le font fleurir, comme une bonne terre le fait avec une fleur. Ils sont tous deux son enfant. Sans lui, que deviendraient-ils ? Imaginez un passé-futur sans moi à qui se rapporter. Ne serait-ce pas comme un bonbon vide et sans sucre ?

Le moi est donc le personnage central à l'origine des attentes, des déceptions et des dé-pressions qui s'ensuivent.

Comment pourrait-on soigner la dé-pression sans s'occuper de ce moi qui en constitue l'axe ? Ce serait comme vouloir opérer un abdomen pour guérir d'une migraine.

Nous en arrivons donc à l'évidence que pour soigner une dé-pression, il convient de prendre en considération le moi qui l'a créée.

Or ce moi est un personnage volatil. Quand on veut l'attraper, il se défile. Il est aussi inconsistant qu'un nuage dans le ciel. Pour la bonne raison, qu'il n'est qu'une pensée. Une pensée, cela ne semble pas grand-chose, mais pourtant une pensée qui revient sans cesse est une obsession. Le moi est ainsi une obsession. Toutes les pensées s'égrènent autour de lui. Il est comme un roi omnipotent, qui asservit ses sujets sans guère s'occuper de leur devenir.

Le seul ennemi que redoute le moi est le regard. Comment une chose aussi impalpable que le regard pourrait-elle effrayer le roi ? Pour la bonne raison, que lorsqu'une pensée est observée, celle-ci disparaît. Faites en l'essai une fois, et vous le saurez pour toujours. L'observation de la pensée moi amène sa disparition.

Vous nous direz : "Mais n'est-ce pas le moi qui observe la pensée moi ?".

Comment une pensée pourrait-elle observer une autre pensée ? Est-ce qu'un miroir peut observer un autre miroir qui se reflète en lui ? Ce qui observe la pensée ne peut être qu'en dehors d'elle. Le regard est ainsi hors de portée de la pensée moi, puisqu'il la perçoit.

Le regard est ce qu'on nomme parfois la conscience. La conscience n'est pas une personne, puisqu'elle est capable de l'observer. La conscience est donc libre de la personne. Pour cette raison, on la qualifie d'impersonnelle. Étant impersonnelle, elle ne peut qu'être libre de la souffrance qui, elle, est bien personnelle. Peut-on souffrir de l'ulcère de jambe du voisin ? La souffrance se réfère ainsi à ce moi, encore lui. A ne pas la confondre avec la douleur qui, elle, appartient au corps.

Pour guérir de la dépression, il convient donc de se libérer de l'emprise du moi.

Une des voies de libération est celle de l'accueil; l'accueil des perceptions, des sensations, des émotions, des pensées. L'accueil n'appartient pas à la personne. La personne elle-même, en tant que perception, est contenue en lui. Ce qui contient ne peut être contenu. La bouteille de coca-cola est libre de son contenu. Versez le breuvage sur le sol. La bouteille n'en est pas affectée.

L'inverse de l'accueil est le refus. Ce dernier est un des magistrats au service du roi. Par le refus, le roi affirme son autorité. Un roi qui dirait toujours oui ne serait plus un roi ! Le moi et le refus sont donc les deux alliés du roi qui les manie avec dextérité, pour transformer toute situation en un problème. Sans refus et sans moi, où est donc passé le problème ? Le problème disparaît en même temps que celui qui l'a créé.

Le chagrin et la tristesse sont un des artifices créés par le moi pour éviter sa propre disparition. Ils se réfèrent tous deux au passé-futur, dont la mélopée est souvent d'actualité. Sans passé et sans futur, que restent-ils de ces deux compères ?

La dé-pression est ainsi soignée par la disparition; non pas celle du corps, comme le croient les amateurs d'émotions fortes, mais celle de la pensée moi. Et cette disparition ne se fait pas d'un tour de baguette magique. C'est pour l'inviter que l'ermite se retire quarante années dans sa grotte. L'agitation est en effet peu propice à sa disparition. Le recueillement et la tranquillité sont les sédiments qui préparent sa fin. Un mental tranquille devient transparent, comme le brouillard qui cesse dès lors que les particules qui le composent ne sont plus agitées. Dans un mental tranquille, le sens du moi s'atténue, comme l'aiguille affolée d'une boussole qui trouve un point de stabilité. En prolongeant cette expérience du silence sans pensée, le sens du moi finit par perdre de sa prééminence. Le monde peut alors être perçu tel qu'il est, sans le filtre déformant des interprétations personnelles. Un monde tel qu'il est n'est ni beau, ni laid, ni agréable, ni désagréable. Il n'est qu'une perception qui émerge dans le regard qui la contient. Le monde n'est ainsi pas plus consistant que l'image de l'oiseau qui se reflète dans la fenêtre ouverte. L'inconsistance du monde contraste avec la consistance du regard qui le perçoit. Le regard est lui-même la consistance, la densité, qui donne vie au spectacle perçu. Sans regard, pas de spectacle.

Nous arrivons ainsi au terme de cette promenade, qui nous a amenés du plus loin au plus près. Qu'y a-t-il donc de plus près que le regard lui-même ? Même les lunettes sont pour lui un objet d'observation.

La guérison de la pression et de la dé-pression ne peut donc se faire qu'à travers une compréhension, qui libère de l'habitude de prendre pour réel ce qui ne l'est pas, et qui clarifie le monde opaque des projections mentales et des conséquences qu'elles entraînent.

Rendons ainsi hommage à la joie qui se cache derrière le chagrin, et qui rayonne dès lors que ce dernier s'éteint, comme le soleil qui brille dès que les nuages s'effacent

hummm je vois.... et j'suis sensé en avoir quelque chose à foutre de ta depression ? https://image.noelshack.com/fichiers/2019/40/2/1569954396-calque-1.png
on ne sort pas de la dépression il me semble
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Exhale
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30 décembre 2023 à 00:03:05
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