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Le COMMUNISME amènera la véritable MONOGAMIE

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La monogamie, étant née de causes économiques, disparaîtra-t-elle si ces causes disparaissent ?
On pourrait répondre, non sans raison: elle disparaîtra si peu que c'est bien plutôt à dater de ce moment qu'elle sera pleinement réalisée. En effet, avec la transformation des moyens de production en propriété sociale, le travail salarié, le prolétariat disparaîtront eux aussi; donc, du même coup, la nécessité pour un certain nombre de femmes (nombre que la statistique permet de calculer) de se prostituer pour de l'argent. La prostitution disparaît; la monogamie, au lieu de péricliter, devient enfin une réalité, - même pour les hommes.

-L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'Etat, Friedrich Engels

Pour que l'entière liberté de contracter mariage se réalise pleinement et d'une manière générale, il faut donc que la suppression de la production capitaliste et des conditions de propriété qu'elle a établies ait écarté toutes les considérations économiques accessoires qui maintenant encore exercent une si puissante influence sur le choix des époux. Alors, il ne restera plus d'autre motif que l'inclination réciproque.

[…]

Cette indissolubilité est d'ores et déjà entamée de mille parts. Si le mariage fondé sur l'amour est seul moral, seul l'est aussi le mariage où l'amour persiste. Mais la durée de l'accès d'amour sexuel individuel est fort variable selon les individus, surtout chez les hommes, et l'épuisement total de l'inclination, ou son éviction par un nouvel amour passionnel, font du divorce un bienfait pour les deux parties comme pour la société. On épargnera seulement aux gens de patauger dans l'inutile boue d'un procès en divorce.

Marx et Engels voyaient tout par le prisme économique. La prostitution (contre de l'argent) n'est pas le seul moteur des décadent(e)s, l'élément hédoniste est aussi à prendre en compte, surtout à notre époque où les repères traditionnels sont tombés. Par ailleurs, croire que le communisme fera disparaître la cupidité (tant matérielle que sexuelle) de la nature humaine, c'est assez naïf.

Le 02 janvier 2024 à 22:04:03 :
Marx et Engels voyaient tout par le prisme économique. La prostitution (contre de l'argent) n'est pas le seul moteur des décadent(e)s, l'élément hédoniste est aussi à prendre en compte, surtout à notre époque où les repères traditionnels sont tombés. Par ailleurs, croire que le communisme fera disparaître la cupidité (tant matérielle que sexuelle) de la nature humaine, c'est assez naïf.

Marx et Engels ne voyaient pas tout par le prisme de l’économie. Ils se contentaient de disséquer méthodiquement la manière dont l’homme organise ses moyens de subsistance, ils décrivaient ensuite en quoi ce mode organisationnel donnait forme aux rapports sociaux. Ça englobe l’économie mais ça ne se limite pas à cela.

Tu m’expliques en quoi cet “élément hédoniste” est censé contredire ce que nous dit Engels ? Et tu m’expliques comment la cupidité peut s’exprimer dans un mode de production où les besoins sociaux sont pleinement assurés ?

Dommage pour les 0 tout, faudra qu'ils trouvent une autre excuse pour être seul https://image.noelshack.com/fichiers/2023/29/4/1689884614-raya-eco.png

C'est un peu facile, c'est de la spéculation sur une fin de l'Histoire utopique en partant du principe qu'une fois les tensions économiques résolues (environnement matériel), tout rentrera dans l'ordre, pourtant comptent aussi la culture et les traditions (environnement idéel) et les facteurs anthropologiques (substrat biologique). On ne peut pas comprendre les relations humaines qu'à l'aune d'une seule grille de lecture.

Et puis, comme le disait Louis de Bonald :

Le père et la mère qui font divorce, sont donc réellement deux forts qui s’arrangent pour dépouiller un faible, et l’État qui y consent, est complice de leur brigandage. […] Le mariage est donc indissoluble, sous le rapport domestique et public de société.

Le 02 janvier 2024 à 22:08:51 :

Le 02 janvier 2024 à 22:04:03 :
Marx et Engels voyaient tout par le prisme économique. La prostitution (contre de l'argent) n'est pas le seul moteur des décadent(e)s, l'élément hédoniste est aussi à prendre en compte, surtout à notre époque où les repères traditionnels sont tombés. Par ailleurs, croire que le communisme fera disparaître la cupidité (tant matérielle que sexuelle) de la nature humaine, c'est assez naïf.

Marx et Engels ne voyaient pas tout par le prisme de l’économie. Ils se contentaient de disséquer méthodiquement la manière dont l’homme organise ses moyens de subsistance, ils décrivaient ensuite en quoi ce mode organisationnel donnait forme aux rapports sociaux. Ça englobe l’économie mais ça ne se limite pas à cela.

Tu m’expliques en quoi cet “élément hédoniste” est censé contredire ce que nous dit Engels ? Et tu m’expliques comment la cupidité peut s’exprimer dans un mode de production où les besoins sociaux sont pleinement assurés ?

Je ne vois pas comment on pourrait savoir à l'avance ce que donnerait une société communiste sur les rapports sociaux, on peut spéculer mais en fin de compte il n'y a que l'expérience empirique qui peut trancher, puisque les modèles théoriques qu'on fabrique peuvent se retrouver erronés. Il est impossible d'intégrer tous les facteurs de confusion dans son analyse, le monde est trop complexe. Quid du dysgénisme si dans une société communiste les gens les moins aptes se reproduisent davantage et que la médecine personnalisée continue d'être appliquée ? Quid de la polygamie, pourquoi les femmes ne pourraient pas graviter autour des hommes les plus beaux et les plus charismatiques, laissant les autres de côté ? Quid de la contraception et de la dénatalité, ou au contraire de l'abandon des enfants ? Etc.

Le 02 janvier 2024 à 22:10:34 :
C'est un peu facile, c'est de la spéculation sur une fin de l'Histoire utopique en partant du principe qu'une fois les tensions économiques résolues (environnement matériel), tout rentrera dans l'ordre, pourtant comptent aussi la culture et les traditions (environnement idéel) et les facteurs anthropologiques (substrat biologique). On ne peut pas comprendre les relations humaines qu'à l'aune d'une seule grille de lecture.

Et puis, comme le disait Louis de Bonald :

Le père et la mère qui font divorce, sont donc réellement deux forts qui s’arrangent pour dépouiller un faible, et l’État qui y consent, est complice de leur brigandage. […] Le mariage est donc indissoluble, sous le rapport domestique et public de société.

Je peine à voir ce qui te fait penser que ce qui est dit par Engels fait l’impasse sur la culture ou les traditions ou encore “le substrat biologique”.

Je ne vois pas comment on pourrait savoir à l'avance ce que donnerait une société communiste sur les rapports sociaux, on peut spéculer mais en fin de compte il n'y a que l'expérience empirique qui peut trancher, puisque les modèles théoriques qu'on fabrique peuvent se retrouver erronés. Il est impossible d'intégrer tous les facteurs de confusion dans son analyse, le monde est trop complexe.

Engels n’établît de telles prédictions qu’en se fondant sur ce que les fondations matérielles ont pu conditionner et déterminer. Par exemple, quand il écrit :

Pour que l'entière liberté de contracter mariage se réalise pleinement et d'une manière générale, il faut donc que la suppression de la production capitaliste et des conditions de propriété qu'elle a établies ait écarté toutes les considérations économiques accessoires qui maintenant encore exercent une si puissante influence sur le choix des époux. Alors, il ne restera plus d'autre motif que l'inclination réciproque.

Il se fonde sur la conception bourgeoise du mariage comme union contractuelle, une conception qui trouve ses fondements dans la réalité matérielle du mode de production capitaliste, comme il l’explique au fur et à mesure de cet essai.

Quid du dysgénisme si dans une société communiste les gens les moins aptes se reproduisent davantage et que la médecine personnalisée continue d'être appliquée ?

Pourquoi le mode de production communiste impliquerait-il un dysgénisme accru ?

Quid de la polygamie, pourquoi les femmes ne pourraient pas graviter autour des hommes les plus beaux et les plus charismatiques, laissant les autres de côté ?

Pourquoi les femmes le feraient-elles ? Pourquoi ne conçois-tu pas une polyandrie ? Engels revient sur la polygamie et la manière dont elle est apparue puis a disparu dans son texte.

Quid de la contraception et de la dénatalité, ou au contraire de l'abandon des enfants ? Etc.

Engels en parle aussi dans ce texte et même, dans ce chapitre dont sont tirés les extraits postés.

Je n'affirme pas qu'il fait l'impasse sur la culture et la biologie, je note que - du moins dans ces extraits - son prisme d'analyse semble exclusivement économique, or d'une part la prostitution est devenue minoritaire, d'autre part il est inexact de dire que la monogamie a été fondée par le mode de production capitaliste quand on sait qu'elle existe depuis plusieurs millions d'années, dans des proportions variables, tantôt en étant inscrite dans la tradition, et parfois même chez les chasseurs-cueilleurs, et enfin le vice ne s'explique pas que par des pressions environnementales malsaines, la pauvreté ou un manque d'abondance, mais aussi par le substrat biologique (la psychopathie étant un cas exemplaire), ce qui signifie que la cupidité, les pulsions sadiques, le désir de domination, la polygamie, etc. continueront nécessairement d'exister tant que le substrat biologique ne sera pas amélioré (ce qui est synergique avec le communisme vu comme résolution des rapports économiques). Et même dans ces conditions, je doute qu'on puisse atteindre une vraie stabilité historique. Pour ce qui est de la culture, si celle-ci est dominée par des idées de type nihilistes, matérialistes, hédonistes, etc. cela favorisera nécessairement le trouble, d'autant plus si le communisme n'a pas été accompli dans le monde entier.

Pourquoi le mode de production communiste impliquerait-il un dysgénisme accru ?

De la même manière que le mode de production actuel : les gens peu intelligents tendent à se reproduire davantage. Ainsi, la sélection se fait en faveur de la bêtise et de la promiscuité sexuelle. Et surtout pour une raison indépendante du mode de production : le problème est exclusivement technologique (la solution pourrait l'être aussi), il s'agit de la relaxation de la pression sélective induite par la médecine personnalisée et la chute de la mortalité infantile, voir : https://academic.oup.com/genetics/article/202/3/869/5930150

Il y aurait donc trois solutions : l'eugénisme, et pour cela le mode de production communiste paraît le plus adéquat (la synergie entre les deux est évidente, puisqu'il serait possible d'augmenter l'intelligence, l'empathie, etc. des gens, et en l'absence de "compétition capitaliste", les traits psychopathiques ne seraient plus vus comme favorables - bien sûr l'eugénisme n'est pas une panacée, nous ne sommes pas déterminés que par notre substrat biologique) ; l'hôpital planétaire (dans ces conditions, le communisme paraît intenable sur la durée, ce qui amène à la troisième possibilité) ; l'effondrement et le retour à un mode de vie "barbare", impliquant une forte mortalité, et donc une forte pressions sélective, ce qui pourra au bout d'un certain temps annuler les effets du dysgénisme, non sans violence et sans souffrance. Que les gènes existent ou non, ce modèle ne semble pas complètement inefficace, et l'expérimentation sur les animaux prouve la réalité du dysgénisme.

Pourquoi ne conçois-tu pas une polyandrie ?

Je peux le concevoir, surtout de nos jours avec la misère affective masculine et l'émasculation de nombreux hommes (ce qui génère de nombreux simps qui pourraient se satisfaire de la polyandrie). Peut-être qu'un mode de production communiste améliorerait la situation, ou peut-être est-ce surtout un problème biologique/évolutif et/ou culturel.

Le communisme n'implique pas automatiquement la libération des relations humaines, pour rester sur le scénario de la polygamie, on peut imaginer un mode de production communiste tournant tout seul - et le scénario marche tout autant dans le cadre d'un régime néolibéral perfusé au revenu universel - pendant que la majorité des hommes se contentent de leurs robots sexuels et de la pornographie générée par IA, ou plus tristement : https://youtu.be/bBOXQz7OHqQ

Ces hommes finissant par par être rejetés par les femmes pour diverses raisons, d'autres seraient soit trop paresseux ou lâches pour aborder de vraies femmes (nous cherchons naturellement le confort et craignons l'adversité, or la technologie permet le confort et l'isolement), d'autres encore deviendraient des incels qui s'alièneraient d'eux-mêmes la possibilité d'avoir des relations, tout cela pendant qu'une élite masculine s'accaparerait la majeure partie de la gente féminine. Et c'est d'ailleurs ce que prônent certaines féministes, qui voit d'un bon oeil la pornographie, puisque d'après elles, elles n'auraient plus à craindre ni la coercition (cf. le triomphe du libéralisme) ni la frustration masculine.

Dans tous les cas, qu'on parle de polygamie ou de polyandrie, cela paraît indésirable, surtout à notre époque avec les problèmes de dénatalité. Si on imagine une époque lointaine et utopique, communiste et eugénisée, peut-être pourrait-on envisager des relations libres de toute part et une forme d'amour universel et inconditionnel, mais en l'état actuel, ça me parle peu.

Engels en parle aussi dans ce texte et même, dans ce chapitre dont sont tirés les extraits postés.

Bien, j'ai prévu de le lire en entier, de toute façon.

Pour le moment, je ne peux pas me faire à la téléologie communiste (ce qui n'empêche que je peux désirer ce mode de production), sorte d'eschatologie chrétienne sécularisée, comme si un jour tout se bloquerait, serait figé dans un monde idéal. Quid de l'évolution de la technologie qui finirait pas rendre la société instable ? Quid au contraire d'une décrépitude des moyens de production, conséquence d'un hédonisme nihiliste qui se serait généralisé, qui finirait par causer un effondrement ? Quid des conflits sur la façon de gérer la société communiste (rien n'indique que la démocratie directe se stabiliserait et qu'il n'y aurait pas des tentatives de renversements violents) ? Et ainsi de suite. Et c'est en admettant qu'on y parvienne un jour seulement.

Pendant ce temps, on continue d'espérer...

La prostitution disparaît; la monogamie, au lieu de péricliter, devient enfin une réalité, - même pour les hommes.

Et pour les Grecs, l'espoir est un vice qui mène à l'hybris.

Pendant qu'on espère l'arrivée du communisme, pour ma part, je préfère travailler en France qu'en Chine : les marxistes ont beau dire qu'il faut réduire le temps de travail, cela ne s'est pas réalisé en URSS, et cela ne se réaliste toujours pas en Chine.

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TheButtertones
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2 janvier 2024 à 22:00:24
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