Aujourd'hui fût une journée plaisirs ... en vain
Supprimé- 1
Aujourd'hui dans ma ville a ouvert un Starbucks et il y a peu de temps un Primark.
Amateur de café et besoin d'un jean en urgence, j'ai voulu me rendre en ville pour penser à autre chose qu'à ma dépression et me faire plaisir. Cette dépression a débutée lorsque celle que j'aimais est sorti avec un autre à la rentrée 2022. En bref sur le papier, une bonne idée.
Dans la réalité, un tout autre ressenti. Ma peine me poursuit où que j'aille, elle est en fond et ne quitte jamais mes pensées ce qui n'aide pas à lâcher prise pendant ces rares journées où je suis censé me faire plaisir.
C'est mon quotidien depuis une année : Tout essayer pour la mettre en sourdine. Que cela soit pendant mes études, pendant la maladie de mon père, son décès, et les démarches à ma charge qui s'en sont suivis dont mon relogement en urgence : Elle n'a jamais quittée mon esprit et a continuée à miner mon moral tous les jours jusqu'à aujourd'hui
Ainsi lorsque je suis sorti de chez-moi j'étais déjà peinée de vivre cette journée seul et cela s'est confirmé par la suite.
Lorsque je suis arrivé au café, 95% des gens étaient accompagnés. Il y avait pas mal de monde et je n'ai pas voulu m'incruster dans un groupe sans ne pouvoir prendre une table solo, j'ai donc pris mon café à emporter au lieu de le consommer sur place avec un cookie à l'origine. Je me suis senti "de trop"
Dans le magasin la plupart des personnes étaient accompagnées, des amis, des familles, beaucoup de couples. Puis il y avait moi qui faisait mon shopping solo comme quelques-uns.
Je m'étais découvert un plaisir à faire du shopping avec mes ex, c'est à la fois agréable et pratique pour avoir des conseils. Plus généralement, j'avais pris pour habitude de partager la plupart de mes moments de vie que je vis aujourd'hui seul depuis trois années : Un cinéma, un truc à miam, faire du shopping, se balader en ville, voyager, etc ... Vivre seul ces moments de vie sans ne pouvoir les partager me fait mal. Ces moments ont perdus de leurs substances et pire encore, voir les gens accompagnés me ramènent à ma propre peine
Un plaisir devient alors un obstacle, un moment déplaisant.
Il y a aussi quelque chose qui me dérange un peu hors-sujet : L'on me regarde, l'on me croise du regard sans le quitter. Je parle des filles, parfois des mecs. Je ne me considère pas comme quelqu'un de très attirant, il est néanmoins vrai que je me fais "mater" à chaque fois que je sors. Peut-être mes yeux, peut-être mes cheveux, mes habits un peu détonants sur la couleur morose ambiante, je ne sais pas, le fait est que cela m'a toujours gêner depuis des années ... et que cela me gêne d'autant plus lorsque je suis seul. Ces regards ne mènent à rien de concret évidemment et me questionnent beaucoup
Je sais aussi que je donne confiance naturellement et qu'il m'arrive plutôt souvent pour un mec de me faire aborder, les gens lancent naturellement la conversation avec moi et plutôt ouvert, je la poursuis ... sans que cela ne mène non plus à rien.
Je rentre chez-moi en prenant le bus, bondé. Je passe mais à ce-moment là je suis ramené directement à ma peine
Je passe ensuite la porte de chez-moi en revenant seul, dans un appartement seul avec mon sac de vêtements. Je suis triste. Plus que je ne l'étais avant de partir, c'est ça le soucis, j'ai voulu me faire plaisir me donner le sourire et c'est finalement tout l'inverse qui s'est produit. Ces journées-là je les ais trop vécus.
Ces journées-là à tenter de me faire plaisir malgré ma peine cela fait une année que je les vis et je n'en peux plus. Rares elles ont été dans un contexte où j'étais en Prépa puis lorsque j'ai du stopper mes études il y a 9 mois au décès de mon père pour pouvoir m'occuper des démarches post-mortem, des funérailles, de la succession, de mes propres démarches, de mon relogement en urgence, du vide de l'appartement de mes parents, de mon déménagement et j'en passe. Me voilà donc à vivre de rares journées consacrées à moi qui me font mal au lieu de me faire du bien !
Vous allez me dire donc : Go applications de rencontres
En une année j'ai eu beaucoup de matchs, je ne suis pas le plus à plaindre de ce-côté là. Néanmoins le cœur n'y est plus depuis ma peine, je n'ai jamais souhaité retourner sur ces applications que je déteste ni rencontrer une autre personne que celle que j'ai aimé.
Il y a deux semaines, j'ai forcé et j'ai rencontré une fille qui s'intéressait vraiment à moi. Elle avait eu de bons mots envers moi & ma situation personnelle, c'était montrée démonstrative en me complimentant, en m'avouant n'avoir jamais rencontrer un garçon comme moi qui l'intéressait et ne sachant pas trop s'y prendre, en me mettant des cœurs, en réagissant bien, etc etc ...
Le problème est qu'elle partait faire les saisons ce mois-ci, dès le début cela ne menait à rien !
Nous avons bus deux bières dans un bar, le courant est bien passé on a parlé de nous on a rigolé. Puis elle m'a emmenée en voiture rencontrer ses amis dans un autre bar dans un quartier libre, l'occasion de lui faire écouter de la musique (qu'elle a aimée, on a des goûts similaires, sur la route elle me dit pensait à moi lorsqu'elle entend un artiste dont je lui ai parlé, je trouve ça mignon).
Je fais connaissance rapidement avec ses amis, néanmoins il n'est pas évident de faire une première rencontre sans tant connaitre cette fille encore moins ses amis. Cela ne m'empêche pas de passer une bonne soirée. Entre deux cigarettes, je met les choses au clair avec la fille : C'est quoi la suite si notre 1ère rencontre est à la fois nos adieux ?
Comme prévu cela ne mène à rien. Je rentre seul chez moi, triste, en pleine nuit. Cela s'était exactement déroulé comme je le pressentais malheureusement.
Cette soirée-là : Je l'ai trop vécu les kheys. Autrefois avant mon ex-copine, désormais une seule fois de trop depuis la dernière personne que j'ai aimé il y a un an. Rencontrer la fille, ses amis, et ne rien conclure car je n'en suis pas amoureux.
C'est pourquoi je ne souhaite ni faire de rencontres, ni continuer à aller sur les applications. Dans ma tête c'est clair : j'ai déjà rencontré celle que je voulais dans ma vie, pour 100 raisons, et les autres m'apparaissent moindres, ne m'apparaissent justement pas.
Je n'arrive plus à aller mieux ni à me faire plaisir depuis une année et la naissance de cette peine, d'autant plus depuis le décès de mon père et les 9 mois, intensifs, qui s'en sont suivis : je ne sais plus quoi faire alors me voilà à écrire ici et demander conseil. J'ai conscience que c'est un fourre-tout mon message, n'hésitez pas à me poser des questions si vous voulez des éclaircissements.
Aujourd'hui je suis au RSA depuis un mois après 5 mois sans revenus. Je vis dans un HLM avec mon chat, je ne m'y plais pas. J'ai du stopper mes études et refuser mon Master cet été car il m'était arrivé des galères et que la succession n'était toujours pas close, et que seul moi pouvait m'en occuper.
J'ai l'impression que je ne me remettrai jamais de cette année écoulée qui a commencée par la perte de celle que j'aimais pour un autre bien que je l'aimais depuis tant de temps, où ensuite j'ai perdu à la fois mon père définitivement, l'appartement dans lequel je vivais qui était un havre de paix pour moi à certains égards, où j'ai été intensivement sollicité pour m'occuper de toutes les démarches, où j'ai perdu mes études, où j'ai échoué mon concours (l'épreuve avait lieu 20 jours après le décès de mon père, pendant que mes amis révisaient leur épreuve je préparais les funérailles et était plongé dès le 1er jour dans les démarches). Mon année de Prépa je l'ai de toute façon passée à batailler contre ma dépression pour pouvoir être à la hauteur de l'intensité intrinsèque de celle-ci en parallèle de la maladie de mon père.
J'ai l'impression, c'est + qu'une impression c'est la réalité depuis une année : que quoi que je fasse, quels que soient mes efforts, je n'arriverai pas à aller mieux ni de l'autre-côté à changer un avenir qui me semble condamné depuis le décès de mon père.
Je ne veux pas vivre une année supplémentaire dans cet état, ni vivre une vie seul jusqu'à la fin de celle-ci, encore moins sans n'avoir fait de mon désir pro une réalité, l'inverse serait un cauchemar que je vis déjà et que je ne souhaite pas perpétuer plus longtemps.
J'espère que j'aurais ici une oreille attentive pour y voir plus clair, l'espoir n'est plus c'est la boucle, il n y a qu'ici que je peux en parler et je ne sais plus quoi faire pour aller mieux. J'ai l'impression d'avoir tout essayé, il y'a un an le 26 décembre j'étais chez le psy, il y'a deux mois j'ai arrêté de fumer l'herbe, il y'a un an j'ai poursuivi ma vie alors dans un contexte trop difficile, depuis 9 mois je bataille ... et tout cela j'ai l'impression de le faire en vain pour n'être qu'en état de voir ma peine s’agrandir et vivre un avenir condamné; je n'ai plus la force de continuer à vivre cette vie qui ne mène à rien
et courage
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Données du topic
- Auteur
- KurokunTaisho
- Date de création
- 19 décembre 2023 à 21:52:04
- Date de suppression
- 20 décembre 2023 à 00:26:00
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