Je disais
C'est réel pour une femme, c'est pour cette raison que j'aimerais partir avant le wall dans les Antilles pour ne plus revenir, me rendre à Haïti et y achever ma courte vie en offrant mon corps et ma vie à des gangs.
J'irai me promener ingénue et candide en robe bleue diaphane, un bouquet de fleurs sauvages à la main.
Vous écrirez "mérité" lorsque sortira un article "une jeune française meurt égorgée à coups de machettes à Haïti".
Je m'en irais les lèvres écarlates avec un collier de perles autour du cou, la peau exsangue et parsemée de bleus, j'aurai connu l'absolu de la violence, celle qui vient des profondeurs et qui te fait suffoquer, qui fait saigner tes yeux accoutumés à l'ordinaire.