"Bien mieux." C’est le nom d’une offre inédite, intégrée au Pass culture, que le Palais de Tokyo proposera en octobre aux jeunes souffrant de fragilité émotionnelle. Espaces enveloppants, avec leur camaïeu de bleu et de rose poudré, formes alvéolaires tapissées de feutre et acoustique absorbante… Tout, dans la scénographie concourt à mettre à l’aise les publics, en particulier - c’est la priorité du moment du centre d’art - ceux souffrant de désordre psychique ou neurologique.
" Nous préférons parler de neurodiversité, d’identités psychiques qui doivent être accompagnées et soignées plutôt que corrigées. " Surtout éviter le lexique de la maladie ou du handicap. " L’objectif n’est pas de guérir mais d’émanciper, en dehors du circuit médicalisé ", confirme Yoann Gourmel, directeur des publics et de la programmation culturelle.
Soulager les épisodes dépressifs, décourager les idées suicidaires, accompagner les personnes atteintes de troubles du spectre autistique…
" Ça tombe sous le sens, l’émotion esthétique est consubstantielle de notre santé ", argumente la directrice du musée de l’Institut du monde arbre. " Les musées ont, jusqu’à présent, servi au tourisme, à l’économie et à la diplomatie, il est normal qu’ils contribuent à la santé publique ", ajoute-t-elle. Alors qu’elle dirigeait le Musée de Montréal, elle a observé l’initiative du MoMA, à New York, qui a accueilli les malades d’Alzheimer. Depuis, les expérimentations pour recevoir les patients en détresse psychique se sont multipliées au Royaume-Uni ou en Belgique.
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