La pire année de ma vie avec les derniers mois de 2022.
J'ai perdu mon père le 2 Mars, mon appartement aka mon havre de paix, j'ai souffert tous les jours de savoir la fille que j'aimais avec un autre. Alors étudiant et habitant chez mon père, ça a été le début d'un long combat.
Pendant que mes camarades révisaient leur concours, je préparais les funérailles de mon père et était dans les démarches : L'épreuve avait lieu 20 jours après son décès. Forcément j'ai raté mon concours. Ma mère étant décédée il y'a onze ans, il m'a fallu prolonger sa concession au cimetière en urgence avant les funérailles : Mes 300 petits euros de bourse épargnés partaient dedans, je commençais cette période de folie avec littéralement 0€ en poche. Devant moi, des milliers euros de loyers à payer, des démarches, sans ne savoir si j'allais finir à la rue le lendemain avec mon chat.
J'ai tout vécu seul. Je me suis occupé des funérailles, des démarches liées à mon père & les miennes, de la succession, du notaire, du vide de l'appartement de mes parents, de mon relogement, du déménagement, de ventes, j'en oublie je préfère oublier. J'avais anticipé alors la bourse de ma Prépa peu de temps après et le rehaussement de ma bourse étudiante m'a permis de vivre sur le fil et de payer les loyers jusqu'en Mai et Juin où j'ai du payer deux loyers en même temps avec les charges qui vont avec.
Arrivé en Juin dans mon HLM, ce qui est une chance, de nombreuses galères me sont tombées dessus. Le complémentaire vacances qui m'était garantie a sautée, je n'avais alors plus de revenus. Mon eau chaude a sautée. Ma machine à lavée m'a sautée. Mon téléphone, pour la troisième fois, a sautée, alors que j'avais galérer un mois à en retrouver un ainsi qu'un abonnement (sans numéros tu ne peux plus rien faire dans cette société, il m'avait été coupé du jour au lendemain). J'en oublie, je préfère oublier.
La voiture de mon père aussi a sautée. Alors que j'avais besoin de vivre des vacances pour me remettre, il m'a fallu cravacher deux fois plus tout l'été afin de surmonter ces galères.
Je n'ai demandé d'aide à personne, je n'ai jamais accepté d'argent, j'ai pris toute la responsabilité sur mes épaules c'était à ma hauteur.
Arrivé fin Août, le CROUS me refuse de me donner l'argent que l'on m'a garantis. Mes galères ne sont toujours pas régler, il me manque toujours des équipements essentielles, la voiture de mon père n'est toujours pas vendu, je n'ai pas de téléphone assez fonctionnelle, etc etc etc ... je me vois dans l'obligation de refuser mon entrée en Master.
En Septembre je découvre que mon ex me diffame en publique sur un podcast Spotify et raconte des conneries sur moi, j'apprends au passage qu'elle s'est tapée 999 mecs depuis ma rupture. C'est un coup de couteau dans le dos.
Je supprime un message que je regrette un soir suite à ça dans notre discussion, le lendemain matin même elle me tombe dessus et me harcèle toute la journée pour savoir ce que j'ai supprimé : Je craque et lui répond, s'en suit des pavés où elle me descend. L'impression de revivre ma rupture trois années après.
Peu de temps après, la fille que j'aimais et qui est sorti avec un autre en Septembre 2022, date où je suis tombé en dépression de ce fait, m'avoue après un message rempli d'incohérences que finalement si elle n'était pas sorti avec moi et qu'elle avait préféré se laisser tenter par cet inconnu avec qui elle est, c'est que la maladie de mon père c'était trop pour elle. C'est un second coup de couteau dans le cœur
J'apprends au passage que le "pote" avec qui elle est partie en vacances peu de temps après notre 1ère rencontre n'était pas un "pote." Pour notre première rencontre quelques semaines avant j'avais refusé de coucher avec une fille car je l'aimais déjà, depuis beaucoup de temps. D'ailleurs lors de notre 1er contact en 2018 de mémoire sur Internet, j'éprouvais de l'intérêt et souhaiter la rencontrer ce qui allait se faire, avant qu'elle ne sorte du jour au lendemain avec un mec. La rencontre ne s'est jamais fait et pour oublier cette déconvenue qui m'a peiné je suis sorti avec mon ex.
Ainsi quand elle me dit, cette fille, qu'on s'est loupés, je ne peux que le prendre mal : Elle m'a volontairement loupé trois fois.
Fin Novembre je retrouve un revenu après 5 mois sans revenus, le RSA. On est en Décembre, demain j'ai un date pour la première fois depuis un an avec une fille qui souhaite me rencontrer et qui a eu des mots très tendres avec moi suite à ce que j'évoque ici. Elle me fait des compliments et m'a explicitement dit s'intéresser à moi. De mon côté, je suis complètement brisé par l'expérience que j'ai eu avec cette fille que j'aimais depuis tant de temps. Se faire remplacer par d'autres, ça a été le traumatisme de mes deux ruptures de mes deux relations longues. Jamais je n'aurais penser le revivre une troisième fois, encore moins de la part de cette personne en qui j'avais une confiance aveugle, encore moins dans ce contexte, encore moins en se servant de la maladie de mon père comme prétexte après lui avoir avouer, sous sa propre demande, la mort de ma mère dans les mêmes conditions. C'était de trop à vivre en parallèle de la maladie puis de la mort de mon père, puis ce qui s'en est suivi, c'était de trop pour moi.
Je passe le harcèlement de ma grande-soeur et ses coups bas, ses mots horribles, l'harcèlement que j'ai vécu ici. Je passe certaines galères, certains détails administratifs, etc ... je ne peux pas tout résumer et je veux oublier
J'ai vécu le remake de la mort de ma mère (même procédé cancéreux, même lieu de fin de vie, tout était pareil que comme il y'a 11 ans sauf une chose : J'ai été seul), ainsi que le remake de mes ruptures.
Vivre ce chagrin d'amour était de trop, vivre cette année seul était de trop. Il n y a eu personne pour me prendre dans ses bras lorsque mon père est mort, j'étais seul le soir-même dans l'appartement jusqu'à aujourd'hui, pendant tout mon combat. Personne ne comprendra ce par quoi je suis passé et ne comprendra mon état d'aujourd'hui. Devant mes amis que je vois de rares fois ou en public, je continue à être le joyeux luron, la vérité c'est que je force et que je vais très mal.
Je n'ai plus goût en la vie ni espoir en mon avenir, encore moins dans mon désir de rencontrer une femme et de fonder une famille. Je tire alors une croix sur une vie avec mes parents et une vie avec ma propre famille.
J'ai vécu tout cela seul et cela ne s'est jamais arrêté depuis le jour même où mon père est décédé : C'est 9 mois sans répit qui ont eu lieu. Je n'ai jamais cessé de me battre, je n'ai jamais abandonné, je ne me suis jamais morfondu dans mon lit j'étais dans l'action permanente jusqu'à aujourd'hui malgré les peines et les déconvenue, à quel prix ? Je suis mort de l'intérieur et exténué d'avoir tirer sur la corde
J'ai beau dire que je n'en peux plus à l'entourage qu'il me reste depuis Août, on ne cesse de me rétorquer "Seul toi le peut"
J'ai placé ma vie entre parenthèses depuis mes 26 ans l'année passée, on me demande encore de la mettre en parenthèses depuis mes 27 ans en Octobre, facile de dire ça d'un point de vue extérieur sans n'avoir vécu ce que j'ai vécu. Les quelques rares moments en compagnie que je compte sur les doigts d'une main m'ont permis de souffler quelques fois.
Je vivrai les fêtes de fin d'année seul et ne pense plus qu'à une seule chose : Mettre fin à ma souffrance en me tuant. Je me suis battu et ai gagné uniquement pour être en état de pouvoir continuer à souffrir, ce n'est plus une vie.
