Deux élèves du collège Jean-Moulin à Brive poursuivis pour des insultes et des menaces de mort contre des professeurs
Deux adolescents, scolarisés au collège Jean-Moulin à Brive, ont été poursuivis par la justice pour avoir proféré des menaces contre quatre enseignants. Une affaire qui remonte au mois d'octobre, dans un contexte particulièrement tendu au niveau national, suite au meurtre d'un enseignant à Arras.
Deux élèves du collège Jean-Moulin, à Brive ont été déférés, ce jeudi 30 novembre, devant la procureure de la République de Brive, et placés sous contrôle judiciaire, dans l’attente de leur jugement devant le juge des enfants, en février prochain.
Il leur est reproché d’avoir proféré, des menaces de mort, et d’avoir insulté quatre enseignants du collège, via l’outil numérique Pronote, logiciel de gestion de vie scolaire. "Nique la France", "Tu vas crever", disaient, en substance, les messages postés sur la plateforme.
Une réponse judiciaire et un message aux élèves
Une affaire qui avait eu lieu dans le courant du mois d’octobre, dans un contexte national tendu, après le meurtre de Dominique Bernard, professeur du lycée Gambetta, à Arras. "Ces faits ont eu lieu le même jour que l'attentat d'Arras, mais ne sont pas en lien, ou en réaction directe avec cet événement", précise la directrice de l'établissement, qui salue la réactivité et la solidité de toute l'équipe éducative et de la justice, dans cette affaire.
"C’est la première fois que nous avons affaire à ce type de comportement à Brive, et il me semble important d’apporter une réponse. Il faut dire aux collégiens qu’on ne peut pas se comporter ainsi, derrière un écran", insiste Émilie Abrantes, procureure de la République de Brive.
Exclus de l'établissement scolaire
Les deux adolescents, qui n’avaient pas d’antécédents judiciaires, ont également été exclus de l’établissement scolaire briviste. "Des mesures disciplinaires ont été prises dès le signalement des faits. Comme il s’agit de mineurs de moins de 16 ans, nous avons l’obligation de proposer un nouveau lieu de scolarisation pour ses deux élèves qui ont commis un acte délictuel grave. Il est important de leur permettre de repartir à zéro, et de ne pas leur coller une image de terroristes. Ils ont fait une faute", souligne le Dasen de la Corrèze, Franck Coutillas.
"Leur permettre de repartir à zéro"
L’inspection académique a aussi accompagné les professeurs visés par ces insultes. "Certains ont eu besoin de temps pour se remettre de ces menaces. D’autres ont repris rapidement, confie le Dasen. Nous les accompagnons et sommes attentifs à leur retour avec un accompagnement personnalisé."
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