Comment l'expliquez vous ?
PMA, adoption, associations illégales, les femmes semblent prêtes à tout. En 2023, elles sont nombreuses à avoir renoncé à leur idéal de couple, mais pas au désir de devenir mère.
C'est un phénomène qui s'observe depuis la libération de la femme dans les années 68, chaque décennie depuis cette date, elle sont 7% de plus à volontairement assumer une naissance et parentalité dans l'indépendance de la gent masculine. Depuis l'ouverture de la PMA pour femme seule à l'étranger depuis les année 80 et dans les pays du nord dans les années 90, cela devient leur solution de choix.
Pourquoi décider de faire un enfant quand on est une femme célibataire ?
Les familles monoparentales ne sont désormais plus des exceptions. Elles sont souvent la conséquence d’une séparation. Cependant, de plus en plus de femmes célibataires décident de faire un enfant toutes seules.
- > Après plusieurs ruptures, certaines femmes ne veulent plus perdre de temps à trouver l’homme de leur vie et se sentent plus prêtes à devenir maman, plutôt que conjointe.
- > La survenue d’un élément décisif comme une maladie, un décès dans l’entourage… qui fait prendre conscience à certaines femmes que la vie est trop courte pour attendre de devenir mère.
- > Le besoin vital de devenir maman sans avoir pu trouver l’homme ou le papa idéal. Pour certaines femmes, vivre pleinement leur rôle de maman devient plus important que tout le reste. Parfois même, aucun homme ne semble à la hauteur de leurs attentes.
- > Un rejet global des hommes, parce qu'elles les jugent incompétent en règle de parentalité. Souvent des femmes ayant grandi ou vu des modèles parentaux avec une mère surmenée qui enchainait travail à l'extérieur du foyer et double journée à la maison avec les enfants, sans aucune aide du père qui souvent représentait un fardeau.
Quelques témoignages :
Anne-Sophie, 41 ans, mère de Léonie, 3 ans
J'assume entièrement mon choix. Choisir de faire un enfant seule fut le fruit d'un cheminement de deux ans pendant lequel j'ai tout lu sur le sujet. Je n'ai trouvé aucune étude scientifique montrant que ces enfants étaient moins heureux que les autres. Le seul risque, c'est une trop grande fusion entre la mère et l'enfant. Une fois ma décision prise, le processus est contraignant : j'ai un gros poste dans une administration, et il faut pouvoir partir dans les trente-six heures à l'étranger quand le corps est prêt.
Il faut en finir avec cette hypocrisie : jusqu'à présent les femmes déterminées ont toutes réussi à faire des PMA seules, il fallait juste beaucoup d'argent. »
Olivia Knittel*, 49 ans, mère de Lila, 8 ans, et Emmy, 3 ans
On ne fait pas un enfant seule comme on achète un sac à main. C'est une démarche lourde, mais je n'envisageais pas ma vie sans. À 37 ans, je n'avais toujours pas de fiancé stable. Au début, on se dit que la PMA est une option parachute, puis on se renseigne et on finit par se lancer. Alors arrivent les questions : est-ce égoïste ? mon enfant sera-t-il heureux ? J'ai aussi dû faire le deuil de la famille que j'imaginais. Je me suis aidée en lisant des témoignages de mères mariées, j'ai vu qu'au fond, on est toutes un peu mères célibataires, avec un conjoint ou non.
Julie, 46 ans, mère d'un garçon de 20 mois
J'ai perdu 10 ans de ma vie avec un homme me faisant croire qu'il voulait des enfants pour me garder, alors qu'il y était allergique. Quand la question s'est posée sérieusement il m'a tout avoué, j'approchais de la quarantaine et j'ai pris la décision de le quitter. J'ai alors directement pris la décision d'avoir un enfant seule, je n'ai pas envie de passer ma vie à attendre de trouver un homme capable d'assumer une parentalité, surtout à mon âge.
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