[ALERTE] Fin Du Week-End (Vous l'avez pas vu passer), DEMAIN retour à l'ESCLAVARIAT
Supprimé- 1
Demain matin, ivre de rage,vous vous jetterez encore groggy sur l’écran de votre smartphone et le tapoterez frénétiquement jusqu’à ce que vous réussissiez à couper l’odieuse mélodie qui vous a extirpé de votre sommeil.
Court répits pour votre pauvre âme brisée, car à peine recommencera t'elle à se dégourdir, cédant momentanément à la chaleureuse torpeur d’un repos bienveillant, qu'elle sera stoppée nette par la force d'un nouveau viol mental de votre réveil matin multiple prévu pour ce genre de situation de faiblesse
Vous foudroierez l’interface de l’application de l’horloge de nouveau, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’un dégout profond, une haine larmoyante, vous extirpe finalement de ce lit.
A peine votre journée a-t-elle commencé que vous êtes déjà brisé et exténué.
Sans force, sans conviction, vous vous poussez de vos bras pour lever votre corps rouillé.
Assis sur le bord de son lit, comme chaque matin, vous retenez vos larmes, l’angoisse de la vie vous saisit, et vous pensez à la vacuité, à l’absurdité de la vie que vous gaspillez.
C’est avec un profond dégout de vous-même que vous vous soumettez malgré vous à ce rituel quotidien, celui du réveil matin, par lequel l’esclavarié obéit au signal pavlovien d’une machine réglant son existence. L’arrachant sans sommation au repos régénérateur dont il aurait tant besoin, le maintenant ainsi au fil des jours dans un état d’apathie et de fatigue constantes.
Par la brusquerie de ce procédé quasi-martial, l’esclavarié est administré sa dose de cortisol matinale, qui assure sa passivité et sa servilité totale.
Le corps endolorit, vous vous dirigerez machinalement vers la douche, pour que la stimulation de l’eau sur votre corps fasse émerger votre conscience enfouie dans un brouillard, dans le smog mental, recroquevillée après tant de viols psychologiques. Eau chaude puis eau froide, sans aucun plaisir, sans aucune satisfaction, juste des rituels pour exorciser la rage bestiale qui bouillonne sur le brasier frustré d’une révolte impossible. Le sombre piège du quotidien de l’esclavariat s’est refermé sur vous avec la férocité des serres de l’oiseau de proie. Il ne vous relâchera que pour laisser tomber la carcasse en loque dans le vide d’une existence misérable.
Le silence vous bourdonne dans les oreilles, vous lever dans la solitude, face au plafond, écrasé par un étau de 4 murs blancs.
La cellule de l’esclavarié, vous y logez à vos frais, et, ni logé, ni nourrit, ni blanchit - contrairement au sort enviable que vous auriez eu en prison - vous vous préparez à être ensuite déporté vers la ville, là où il exerce votre esclavariat de forçat.
Oui, vous n’habitez pas en ville, esclavarié, mais en banlieue dortoir, grise et maussade, sans âme.
Malheureusement pour vous, une cellule en ville aurait été trop chère pour le salaire de subsistance que l’on daigne vous verser, ces restes que vous ne recevez qu’après le rapt féodal des 101 impôts.
Solitaire malgré vous, loin de votre famille, vous avez été déporté ici, par cette chose que l’on appelle nécessité, mais qui n’est rien d’autre que le sentiment d’urgence, de fatalité et surtout une étroitesse d’esprit, cultivés par l’environnement de l’esclavarié pour l’empêcher de prendre du recul.
Sur les rails vous avez été placé et sur les rails vous resterez. L’esclavarié doit agir et non pas réfléchir, faire des choix, prendre des décisions, l’urgence des examens, l’urgence des concours, l’urgence des sélections, l’urgence des candidatures, l’urgence de la concurrence, l’urgence du paraitre, l'urgence du transilien
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Données du topic
- Auteur
- RifsonMASTURBE
- Date de création
- 26 novembre 2023 à 20:32:07
- Date de suppression
- 26 novembre 2023 à 20:54:00
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