Une victime sous emprise psychologique
« Manipulatrice mentale », femme « féroce », les adjectifs n’ont pas manqué durant le procès pour qualifier Yasmina Aïfa. D’après les nombreux témoignages recueillis à la barre, elle aurait usé sa force physique et psychologique pour s’emparer de Sandrine Hanifi, « sa proie ». Une proie d’autant plus facile à dominer qu’elle présentait des signes évidents de « faiblesse psychologique »…
Lundi, le témoignage d’une femme de 71 ans, venue spécialement de Perpignan, a assourdi l’audience. Appelée à la barre, cette ancienne professeur d’EPS a raconté une scène terrible, à laquelle elle a assisté en juin 2010 dans un jardin de Grenoble: «J’ai vu arriver deux femmes, dont l’une aboyait sur l’autre, qui était maigre, décharnée. Elle lui a ordonné de se déshabiller, puis de se mettre à quatre pattes. Elle l’a humiliée d’une façon que je n’avais jamais vue. C’était une domination absolue et féroce.»