D'une démarche hasardeuse, ce jeune homme âgé de 19 ans s'avance à la barre du tribunal correctionnel de Toulouse. Avec ses mains, il joue avec une petite voiture comme un enfant. Un contraste saisissant entre ce suspect et les faits qui lui sont reprochés. Depuis son écran d'ordinateur, en juin dernier, ce jeune homme vivant en Haute-Garonne a tenu des propos odieux et surtout dangereux. Sur X (anciennement Twitter), il a appelé à tuer des personnes issues de la communauté LGBT, de couleur ou encore des J le tout accompagné d'une image d'une arme de guerre ou encore de l'adresse d'un armurier du département.
Tout est parti d'un signalement émis sur la plateforme Pharos, le portail dédié aux signalements de contenus illicites publiés sur internet. Rapidement les enquêteurs ont retrouvé l'auteur de ces propos appelant au crime et l'ont interpellé courant août au domicile de l'un de ses parents.
Déjà condamné pour des vidéos chocs
En garde à vue, cet internaute atteint d'autisme Asperger a expliqué qu'il avait perdu le contrôle après un conflit avec un autre usager d'internet. "Ils ont commencé à dire des choses sur moi alors je me suis énervé", exprime-t-il en des termes enfantins, presque déconnectés des propos tenus. "Le problème c'est qu'en 2020 vous étiez déjà devant une juridiction pour le même type de faits", insiste la représentante du ministère public. Elle fait référence à une précédente condamnation liée à la diffusion d'images montrant des sévices sur des chats. "Nous avons l'impression d'avoir un jeune garçon devant nous tout penaud et qui a pourtant tenu des propos d'une extrême gravité", s'alarme la procureur de la République avant de requérir 12 mois de prison assortis du sursis probatoire.
Son avocat Me Jocelyn Momasso Momasso insiste sur la situation psychologique de son client. "Une peine de prison ne sert à rien. Il tient des propos qui le dépassent totalement. Ce qu'il lui faut c'est une prise en charge dans un établissement spécialisé", souligne son conseil. Ce jeune homme qui a formulé de multiples excuses est finalement reparti du tribunal avec 12 mois de prison totalement assortis du sursis probatoire.
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