Pour 500 euros par mois, transformez Tinder en outil de harcèlement

Entre le profit et la sécurité de ses utilisatrices, l'entreprise a choisi.

499 dollars par mois, soit plus de 5.600 euros par an: c'est ce que Tinder propose à ses utilisateurs de débourser afin de débloquer les fonctionnalités regroupées sous l'appellation «ultra-premium». L'offre Tinder Select permet notamment de supprimer toute trace de publicité, d'accéder aux profils les plus populaires, ou encore de bénéficier de nouvelles options en avant-première.

Le problème, explique The Independent, c'est qu'elle donne aussi la possibilité de contacter des personnes avec qui le «match» n'a pas eu lieu. Résumons pour les personnes qui n'ont jamais utilisé de genre d'appli: avant de pouvoir démarrer le moindre dialogue, il faut normalement que les deux interlocuteurs aient validé le profil de l'autre, condition sin equa non pour que personne ne soit dérangé par des individus qui ne l'intéressent pas. Avec Tinder Select, c'est terminé.

Les utilisateurs ayant opté pour cet abonnement pour le moins onéreux auront la possibilité d'aborder la personne de leur choix, sans même avoir obtenu son accord au préalable. La fonctionnalité est certes limitée: elle ne sera accessible qu'aux membres les plus actifs de l'appli (ce qui représente moins de 1% des inscrits), et ils ne pourront l'utiliser qu'un certain nombre de fois par semaine.

La porte ouverte

Reste que le fait de pouvoir aborder une femme sans son consentement peut faire naitre un sentiment d'insécurité chez certaines d'entre elles, voire donner lieu à des situations de harcèlement dans les pires des cas, expliquent plusieurs observatrices. Un ex éconduit pourrait par exemple utiliser la fonctionnalité pour entrer de nouveau en contact avec la femme qui s'est éloignée de lui.

Janaya Walker, de l'association End Violence Against Women, explique son inquiétude: «Cette option pourrait faire augmenter le harcèlement et les abus vis-à-vis des femmes sur les applis de rencontre, ce qui est déjà un problème énorme, et pourrait être exploitée par des auteurs de violences domestiques, qui y verraient là un nouveau moyen d'entrer en communication avec des femmes.»

De son côté, Seyi Akikowo, fondatrice et dirigeante de Glitch, association de lutte contre les violences en ligne, appel les entreprises comme Tinder «à prendre leurs responsabilités par rapport aux décisions qu'elles prennent en toute conscience et en permanence», et dont le résultat est qu'elles exposent tant de femmes «vulnérables à la haine, aux agressions et à la violence, en ligne comme hors-ligne».

https://www.slate.fr/story/254150/tinder-fonctionnalite-harclement-contact-match

Le 30 septembre 2023 à 16:34:18 :
Slate en même temps, à quoi vous attendiez-vous venant de ce journal troll

La news reste véridique nonobstant

Bordel j'ai de la peine pour elles...

Comment vont-elles faire, face à ce cyberharcèlement odieux ?

C'est encore pire que de se faire aborder dans la rue quoi, vous vous rendez compte ? Elles vont perdre 1,2 secondes à vued tous les bourgeois qui auront le toupet de lui envoyer un "cc cava?"

Le 30 septembre 2023 à 17:04:38 :
Gaspiller une fois son RSA dedans voire 2 fois ça vaut le coup vous pensez ?

Non elles veront le message puis l'ignoreront. En gros Tinder doit être en déclin pour proposer cette offre. C'est fait pour faire revenir les moches.