Je traverse la ville dont je n’attends plus rien
Au milieu d’êtres humains toujours renouvelés
Je le connais par cœur, ce métro aérien ;
Il s’écoule des jours sans que je puisse parler.
Oh ! ces après-midi, revenant du chômage
Repensant au loyer, méditation morose,
On a beau ne pas vivre, on prend quand même de l’âge
Et rien ne change à rien, ni l’été, ni les choses.
Au bout de quelques mois on passe en fin de droits
Et l’automne revient, lent comme une gangrène ;
L’argent devient la seule idée, la seule loi,
On est vraiment tout seul. Et on traîne, et on traîne…
Les autres continuent leur danse existentielle,
Vous êtes protégé par un mur transparent ;
L’hiver est revenu. Leur vie semble réelle.
Peut-être, quelque part, l’avenir vous attend