Les schizophrènes/autistes/bipolaires, ferez-vous des enfants ?
Le 31 août 2023 à 03:03:12 :
Bah j'avais 1 parent bipo et 1 autre dépressif, je suis content d'être venu au monde quand mêmeEt moi je ne le suis plus (dépressif)
On peut s'en sortirMais schizo j'avoue que c'est compliqué.
Bipolaire tu t'en sors pas non plus.
Si t'es (t'étais) que dépressif, t'es pas concerné par le sondage
Le 31 août 2023 à 03:05:25 :
Le 31 août 2023 à 03:04:30 :
Non, mais c'est aussi une question de moyenOn suppose que t'as les moyens allez
La question là c'est vraiment l'éthique, tu prends le risque de partager ton trouble ?
Quand je parle de moyens, je parle de moyens psychologiques, pas financiers
C'est déjà impossible de tenir un couple en étant tarax, alors un gosse...
Non, je ne prend pas le risque... Même si j'aimerais en avoir
Le 31 août 2023 à 03:07:29 :
Le 31 août 2023 à 03:05:25 :
Le 31 août 2023 à 03:04:30 :
Non, mais c'est aussi une question de moyenOn suppose que t'as les moyens allez
La question là c'est vraiment l'éthique, tu prends le risque de partager ton trouble ?
Quand je parle de moyens, je parle de moyens psychologiques, pas financiers
C'est déjà impossible de tenir un couple en étant tarax, alors un gosse...
Non, je ne prend pas le risque... Même si j'aimerais en avoir
Et je suis d'accord et j'ajouterai que c'est déjà dur de s'occuper de soi-même aya
Le 31 août 2023 à 03:09:46 :
Le 31 août 2023 à 03:07:29 :
Le 31 août 2023 à 03:05:25 :
Le 31 août 2023 à 03:04:30 :
Non, mais c'est aussi une question de moyenOn suppose que t'as les moyens allez
La question là c'est vraiment l'éthique, tu prends le risque de partager ton trouble ?
Quand je parle de moyens, je parle de moyens psychologiques, pas financiers
C'est déjà impossible de tenir un couple en étant tarax, alors un gosse...
Non, je ne prend pas le risque... Même si j'aimerais en avoir
Et je suis d'accord et j'ajouterai que c'est déjà dur de s'occuper de soi-même aya
Le 31 août 2023 à 03:04:47 :
Le 31 août 2023 à 03:03:12 :
Bah j'avais 1 parent bipo et 1 autre dépressif, je suis content d'être venu au monde quand mêmeEt moi je ne le suis plus (dépressif)
On peut s'en sortirMais schizo j'avoue que c'est compliqué.
Bipolaire tu t'en sors pas non plus.
Si t'es (t'étais) que dépressif, t'es pas concerné par le sondage
mince je ne suis "que" dépressif
quand c'est chronique c'est tout aussi difficile à vivre, surtout quand les médocs ne marchent pas
de ce fait je n'aurai sans doute pas d'enfants, je n'en veux pas et je n'ai pas la patience pour m'en occuper
Le 31 août 2023 à 03:11:41 :
Le 31 août 2023 à 03:04:47 :
Le 31 août 2023 à 03:03:12 :
Bah j'avais 1 parent bipo et 1 autre dépressif, je suis content d'être venu au monde quand mêmeEt moi je ne le suis plus (dépressif)
On peut s'en sortirMais schizo j'avoue que c'est compliqué.
Bipolaire tu t'en sors pas non plus.
Si t'es (t'étais) que dépressif, t'es pas concerné par le sondage
mince je ne suis "que" dépressif
quand c'est chronique c'est tout aussi difficile à vivre, surtout quand les médocs ne marchent pas
de ce fait je n'aurai sans doute pas d'enfants, je n'en veux pas et je n'ai pas la patience pour m'en occuper
Tkt clé quand je disais "que" ce n'était pas une forme d'infériorisation, le degrès de souffrance est tout aussi élevé !
De toute façon le schizo qui a un gosse c'est sur "un coup de chance" et dans un contexte extrêmement malsain souvent
Ensuite il est incapable de s'occuper de lui-même comme tu dis, ni de son couple, et en règle générale ces mecs finissent mort à 40 berges...
Donc ça fait un gosse sans père, avec des premières années de vie chaotique pour lui etc ...
Vaste question. Merci de l'avoir posée.
La semaine dernière, j'étais à un repas et une nana m'a demandé de façon ultra bienveillante et respectueuse si je voulais des gosses, étant donné que je suis atteinte du trouble bipolaire, qui peut se transmettre par les gènes. Je n'ai même pas eu le temps d'ouvrir la bouche qu'une tarax a foutu un malaise cosmique en commençant un monologue sur l'eugénisme et tout ça. J'ai eu envie de la giffler, mais bref passons. En plus, elle n'était pas atteinte du TB, cette faiseuse de leçon.
Alors pour partager un peu ma situation : j'ai été diagnostiquée bipolaire de type 2 il y a un an.
J'ai une vie pro, une vie sociale, un copain avec qui nous construisons quelque chose que je souhaite à tout le monde, je vais chez le psychiatre tous les mois pour modifier la composition de mon pilulier, et il y a de plus en plus d'améliorations dans ma stabilisation. J'étais soulagée de savoir ce que j'avais, mieux se connaître, c'est avancer.
En effet, l'objectif quand on est bipolaire, c'est la stabilité niveau humeur. Ça peut prendre du temps, cela dépend des patients.
Concernant le trouble bipolaire, c'est une alternance entre des phases dépressives (ralentissement moteur, psychique) et des phases hypomaniaques (exaltation, insomnie, confiance en soi décuplée, suractivités motrices et intellectuelles, agressivité... ). Moi, je compare ça à une fusion entre une Walkirie et un Diable de Tasmanie qui serait sous c0ke. C'est vraiment compliqué ces phases-là.
Heureusement, il y a des phases euthymiques (stables). L'objectif étant qu'elles durent le plus longtemps possible, tout en aténuant les phases de up ou de down.
Alors une bonne fois pour toute, être bipolaire ce n'est pas être lunatique (1)
Il y a deux types : 1 et 2.
C'est important de différencier ces deux types car, malheureusement pour elles, les personnes atteintes d'un TB1 n'ont pas des épisodes hypomaniaques, mais maniaques.
Et là, c'est très compliqué et douloureux à traverser car elles n'ont pas conscience de traverser la manie et peuvent se mettre vraiment plus en danger avec des conduites à risques, des addictions.
En d'autres termes, pour faire un gros raccourci, la version 2 est plus light que la 1. (Force à vous, les types 1 ♥️).
Bref, tu peux te renseigner davantage sur internet car j'ai la flemme de tout écrire, déjà que j'ai l'impression d'écrire un roman... Putain, désolée.
Bien sûr, chaque malade est différent, chaque malade gère sa pathologie. Les résultats sont donc différents.
Et c'est là où je veux en venir.
Chacun fait ce qu'il veut.
Que ce soit en termes de santé ou de parentalité.
Je participe à des groupes de paroles (association Argos 2001) et il y a des personnes sans enfants, d'autres qui sont parents et qui n'ont pas eu de problème pour élever leur enfants. Mais les retours sont unanimes : c'est mieux d'être stabilisé avant de se lancer. Certains autres parlent de leurs difficultés à gérer leur état de santé et leur parentalité. Accompagner ton gosse à Disneyland alors que t'es en phase dépressive, voire même juste l'amèner à l'école, ça peut être chaud. Bien sûr, sur les personnes non stabilisées de façon durable, les Type 1 rencontrent davantage de difficultés... 💔
Surtout que pour nous les meufs (bipolaires, mais j'imagine que c'est pareil pour les autres pathologis), tout projet d'enfant doit OBLIGATOIREMENT être partagé au psychiatre car certains traitements ne sont pas faits pour les femmes enceintes. Et de toute façon, faut quand même revoir la médication avant. Et puis, il ne faut pas oublier que le traitement se prend A VIE puisque c'est une maladie chronique (coucou la MDPH).
Certains font des enfants comme ça, sans réfléchir, parce que ça se fait. Bipolaire ou pas. Des humains, quoi. 🙃
Il existent selon moi de mauvaises raisons pour faire un enfant : dans l'espoir de recoller le couple, de faire comme les amis...
Alors pourquoi pas d'avoir une autre personne à s'occuper , comme si cela allait faire évaporer par magie la pathologie ?
Niveau couple, le risque étant aussi... de trop se reposer sur l'autre partenaire en temps normal. Alors IMAGINEZ-VOUS s'il est l'autre parent. Ca va tout cristalliser, et rendez-vous fissa chez le notaire pour les papiers du divorces.
Pour ma part, avoir des enfants n'a jamais été une fin en soi. J'y pensais, mais c'était pas mon but final. J'adore les enfants, je sais m'en occuper, je suis une tatie de feu, mais je me sentais pas faite pour être mère.
Mais là, on parle quand même d'une sacrée responsabilité. Avec une maladie, en plus. Paye ta charge mentale (pour le coup, cette expression est toute indiquée car la maladie peut prendre beaucoup de place dans l'esprit, au quotidien).
Et c'est vrai que, depuis mon diagnostic, j'ai décidé de ne jamais être mère, et ce pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, je ne veux pas que mon enfant ait à vivre avec une maman qui risqueraient de traverser des phases montantes et, surtout, descendantes. Rendre visite à sa mère à l'hôpital, c'est pire que la première année du Parc Spirou.
Deuxièmement, j'ai cette trouille viscérale de lui lèguer cette pathologie qui peut faire terrible souffrir. Mon enfant, je l'aime à tel point que je décide de ne pas le faire. Pour son bien. J'estime que c'est responsable de ma part.
Je ne suis pas triste. Juste lucide. Bien sûr, il m'arrive d'imaginer un monde parallèle où je suis maman, et dans ces cas-là, je contente d'avoir des tas d'enfants dans mon entourage pour les gâter et m'en occuper
Troisièmement, (à prendre ou non comme un troll) : j'aurais trop peur d'enfanter le prochain Jeffrey Dahmer... oui parce qu'il y a quand même des terrains familiaux propices à ça. Heureusement, tous les enfants ayant des parents atteints de malades psy/qui ont des maladies psy ne deviennent pas des cannibales en puissance, mais je sais que vous comprenez ce que je veux dire. Et qu'on ne vienne pas me parler d'adoption (voir raison numéro 1) !
Bref je ne suis pas Françoise Dolto, mais une petite touche d'espoir, histoire d'en remettre une couche : beaucoup d'enfants ont de jolies vies, même s'ils ont un parent malade. Je pense qu'il faut lui parler, sans trop se décharger sur lui.
Certains ont des enfances de merde avec des parents sans pathologie particulière, si ce n'est que d'être des gros cons (aucun remède à ça, hélas).
Pour résumer, la maladie mentale n'est pas un choix. Avoir un enfant, si.
Donc, si vous êtes atteint(e)s d'une maladie qu'elle qu'elle soit, réfléchissez biiiiiien avant de faire un enfant.
Si vous n'êtes pas malades, aussi, d'ailleurs.
Quand l'enfant est là, il est LÀ, tu peux pas le ranger dans sa pokeball.
Voilà, je ne sais pas pourquoi cette question t'a traversé l'esprit, mais j'espère qu'on a pu t'apporter des réponses qui ont pu nourrir ta réflexion.
Pour aller plus loin, on peut continuer sur les personnes atteintes d'hémophilie ou d'autres maladies héréditaires. C'est un sujet passionnant.
Merci d'avoir lu mon pavé qui fera sûrement planter le serveur
Parents, je vous admirent beaucoup !
Célibataires, je vous souhaite de l'amour !
Malades, je nous souhaite beaucoup de force ♥️
(1) Cet abus dans le langage courant...
Une pensée pour nos amis schizophrènes qui se coltinent le cliché d'avoir plusieurs personnalités...
Et par extension, une autre pensée aussi aux personnes qui ont un vrai TDI, et je parle pas des abrutis de Tik Tok qui s'autodiagnostiques en s'inventant des alters à la Satania et Demonio et qui decridibilisent tout le monde).
Ah la la
Ah, et c'est sans doute encore plus chaud pour les personnes qui ont des troubles d'ordre psychotiques, car elles n'ont pas conscience de la réalité ou en ont une perception déformée. Elles peuvent se sentir persécutées, suivies, entendre des voix (bonnes ou mauvaises).
On peut développer cela dans la phase maniaque du trouble bipolaire de type 1, mais c'est surtout chez les personnes atteintes de schizophrénie ou de trouble schizo-affectif qu'on va systématiquement trouver cela.
Mais je ne suis pas spécialiste et je préfère laisser parler les personnes concernées (franchement, force à vous, ça doit pas être simple parfois ♥️).
Oh et un dernier point, ne pas trop se laisser influencer par la représentation des maladies psychiques dans la (pop) culture. C'est parfois complètement à côté de la plaque.
Données du topic
- Auteur
- JeSaisPasJaiKoi
- Date de création
- 31 août 2023 à 03:01:24
- Nb. messages archivés
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- Nb. messages JVC
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