Le terme de « shitty boy » (littéralement « garçon merde ») désigne une pratique sexuelle toute récente. Apparue principalement sur les sites pornographiques, ce phénomène inquiète les médecins, proctologues et sexologues en particulier, qui s'y trouvent de plus en plus confrontés.
Le principe est simple : ce sont des hommes, généralement âgés de 25 ans ou plus, qui se déshabillent entièrement, s'allongent sur leur lit et se rentrent un doigt dans l'anus (le majeur pour des raisons évidentes de praticité), afin d'en sortir une ou deux crottes, après s'être raclé le rectum en maintenant le doigt en cloche. L'intéressé place ensuite l'excrément entre ses dents puis se masturbe jusqu'à l'éjaculation. Enfin, il crache tout ce qu'il portait dans sa bouche afin de l'évacuer dans les toilettes. Le fessier finit généralement maculé de sang.
Cette pratique touche surtout des jeunes gens en manque d'affection et de sexualité. Nous avons pu rencontrer Martin*, 28 ans, qui nous dit s'adonner régulièrement à cette pratique.
« J'ai bien conscience que c'est répugnant, nous confesse-t-il, mais je n'ai jamais eu le moindre rapport sexuel de toute ma vie, ni de copine. Je vois personne, et ça me ronge de l'intérieur. Du coup, j'ai besoin de ce genre de petits moments pour me sentir vivant, vous voyez. »
Martin nous raconte alors comment il en est arrivé là.
« Je surfais comme d'habitude sur un site porno, c'était le soir, je crois. Après avoir regardé du contenu granny trans (grand-mère transgenre, ndlr), je suis tombé sur une vidéo shitty boy, comme on appelle ça. Je connaissais pas du tout. J'ai visionné les vingt premières secondes avant de quitter la plateforme, sous le choc. J'ai été écœuré pendant de longues minutes. »
Le lendemain, le dégoût qu'il ressentit laissait place à une curiosité timide mais grandissante :
« J'ai retrouvé la vidéo, que j'ai suivie en entier cette fois. Puis une autre, et encore une autre. À partir de ce moment-là, c'était devenu quotidien. À chaque session, je regardais du shitty boy, entre un bukkake de Pascal OP et ma dose habituelle de shemale. Évidemment, une chose en entraînant une autre, j'ai fini par vouloir essayer à mon tour. »
Les médecins alertent sur le danger que constitue cette nouvelle pratique :
« Ça peut provoquer des hémorroïdes extrêmement virulents, et, dans le pire des cas, une déchirure grave de la paroi anale », met en garde le docteur Krapmann, rédacteur à Santé Magazine. « Je vois de plus en plus de cas de ce type dans mon cabinet (mon cabinet médical, je veux dire). Les patients m'expliquent que ces blessures font suite à ce "jeu" sexuel que vous avez brillamment décrit. […] En plus, il y a le problème de la merde après extraction. Je sais bien que ce n'est pas scato tant qu'on n'avale pas, mais placer son excrément dans sa bouche, vous savez, ce n'est quand même pas très sain, il peut y avoir des infections […]. Mes confrères et moi espérons que cela ne deviendra pas un enjeu de santé publique. »
Le docteur insiste également sur le fait que retirer manuellement ses propres excréments encore en formation risque fortement d’endommager le canal anal, sans compter les dérèglements intestinaux qui peuvent en naître : à terme, les intéressés pourraient développer une incontinence fécale. En somme, le shitty boy est une nouvelle tendance à proscrire.
*prénom modifié.
https://www.ladepeche.fr/article/2023/08/09/283886868980-le-shitty-boy-la-nouvelle-tendance-sexuelle-qui-inquiete-les-medecins.html