Ayaaaaa cet ALPHA québécois durant la WW2
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Même Rambo à honte devant Leo Major
Libération de Zwolle
Le 13 avril 1945, le Régiment de la Chaudière approche de la ville de Zwolle aux Pays-Bas, qui a alors une population d'environ 50 000 habitants[11]. Cette ville fait l'objet d'une forte résistance des troupes allemandes, durant les mois de mars et avril, 50 soldats canadiens perdent la vie chaque jour. Afin de connaître la force et la position de l'ennemi, le commandant du régiment demande deux volontaires avant de donner l'ordre à l'artillerie de pilonner la ville. Léo Major et son meilleur ami, Willy Arseneault, se portent volontaires[12].
Ils partent à la tombée de la nuit et arrivent à la ferme Van Gerner[8] où, ne parlant pas néerlandais, ils ont des difficultés à communiquer avec le fermier et sa famille qui tentent de leur dire qu'il y a beaucoup d'Allemands dans la forêt près de la ferme. Ils quittent la ferme vers 23 heures. Peu de temps après, Arseneault est tué par des tirs allemands après avoir accidentellement révélé la position de l'équipe. Furieux, Léo Major répond en tuant deux Allemands, mais le reste du peloton fuit dans un véhicule[8]. Il décide de poursuivre sa mission seul.
Il entre dans la ville de Zwolle et aperçoit une voiture d'officier. Il prend par surprise le chauffeur allemand et le capture. Ce dernier le mène à un bar où un officier allemand, armé, prend un verre. Après avoir désarmé l'officier, il réalise qu'il parle français, car l’officier venait de l'Alsace. Léo Major lui explique que l'artillerie canadienne va débuter ses tirs sur la ville vers 6:00 a.m., ce qui provoquerait de nombreuses pertes tant chez les personnes civiles que parmi les troupes allemandes. Léo Major a alors pris le risque de laisser l'officier aller dans l'espoir qu'il convainque son unité de quitter la ville. Il lui remet même son arme[1].
Durant la nuit il se met à attaquer les patrouilles allemandes et à courir dans les rues de la ville en mitraillant et lançant des grenades dans les maisons vides afin de faire croire à l'invasion de la ville par les troupes canadiennes. Une dizaine de fois, il surprend des groupes de 8 à 10 soldats allemands : une fois capturés, il les dirige hors de la ville près des positions du régiment et les remet aux soldats canadiens français, puis retourne vers la ville pour continuer sa mission. Quatre fois dans la nuit, il doit forcer quelques portes de maison pour pouvoir se reposer et faire le point. Il tombe aussi sur le quartier général des SS, et livre un combat rapide avec 8 officiers supérieurs, mortel pour 4 d'entre eux, les autres prenant la fuite[1]. Il met le feu au QG de la Gestapo[1],[13].
Au petit matin, il se rend compte que les dernières troupes allemandes ont quitté la ville et que Zwolle est libérée[14]. Il se met à frapper à plusieurs portes, mais les habitants sont trop effrayés pour sortir. Finalement, il rencontre des membres de la résistance qui lui présentent une enseignante d'anglais. Léo Major lui demande d'annoncer à la radio que la ville est libérée des Allemands[12]. C'est alors que les habitants commencent à sortir. Il repart récupérer le corps de Willy Arseneault et le remet au fermier qui le garde jusqu'à ce que le régiment de la Chaudière le récupère pour l'enterrer. Il est de retour au camp à 9 heures. La population accueille le régiment canadien qui entre dans la ville libérée.
Pour ces actions, Léo Major reçoit sa première décoration Distinguished Conduct Medal (DCM), l'une des principales décorations britanniques pour acte de bravoure. Willy Arseneault reçoit le Lion de bronze à titre posthume en 1970 par la reine Juliana.
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Données du topic
- Auteur
- Videinfini
- Date de création
- 6 août 2023 à 17:04:21
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