Dans les dernières secondes, elle se JURE une chose
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La chute va vous étonner
Quand mon mari a tenté de me tuer, les gendarmes m’ont dit :
"Qu'est-ce que vous avez fait pour le mettre dans cet état ?"
Un soir de Janvier 2018 je rentre du travail. Mon mari, suivi pour trouble bipolaire, venait d’arrêter son traitement depuis 4 jours .
Mais son regard avait changé :
C’était un mélange effrayant d’angoisse et de rage.
J’ai aperçu du coin de l'œil qu’il avait pris mes clés et mon téléphone portable dans mon sac, avant de le voir vider le coffre de la voiture.
Il y a déposé une grande bâche en plastique puis est revenu dans la maison.
La violence est arrivée sans prévenir.
Il a commencé à me frapper devant nos enfants.
Malgré la douleur et le goût du sang dans la bouche, je lui ai rendu ses coups.
Je l'ai repoussé, me battant avec tout ce que j'avais.
J'étais terrifiée.
Il hurlait des menaces, des mots que je n'oublierai jamais.
Il a dit qu'il allait me tuer, qu'il n'y aurait pas de lendemain pour moi, ni pour nos enfants.
J’ai profité qu’il aille dans la cuisine pour nous enfermer dans la salle de bain.
Juste avant de fermer la porte, je l’ai vu arriver avec un fusil.
J’ai caché mes filles dans la baignoire, leur murmurant de se taire, de rester silencieuses.
Même ma plus jeune fille, à peine âgée de treize mois, semblait comprendre l’urgence de la situation.
Boom.
Il y a eu un premier coup de fusil à travers la porte.
Je n’avais ni téléphone, ni clé de la voiture.
J’étais prisonnière.
Impuissante.
Boom.
Allongée sur le carrelage froid de la salle de bain, j'ai fait deux promesses :
“Si je survis, je monterai ma boîte et j'irai à l'église.”
Boom.
Moi qui n'avais jamais été une croyante, j'ai trouvé dans cette promesse une lueur d'espoir.
D’un coup, ce fut le silence complet dans la maison.
D’instinct, je me suis agrippée aux barreaux qui scellaient la fenêtre.
Il y avait la petite-fille des voisins, je lui ai hurlé d’appeler la police.
Elle est partie et quelques minutes plus tard, les volets de la maison voisine se sont tous fermés, un par un.
Je pleurais de peur et de rage.
J’en étais sûr, j’allais mourir.
Finalement, la gendarmerie est arrivée.
Mais mon mari avait disparu.
Je n’ai jamais compris comment j’avais pu passer du statut de victime à celui de responsable pour eux.
Et s’il n’y avait pas eu les impacts de balles et le voisin qui avait vu mon mari avec le fusil, personne ne m’aurait cru.
Des années ont passé depuis cette nuit et j'ai tenu mes promesses.
J'ai monté ma boîte LEGAL FORMALITES et j'ai trouvé une nouvelle force en moi, une détermination inébranlable.
Et , je vais à l'église pour me rappeler que j'ai survécu, que j'ai résisté.
Ce soir-là, j'ai fait une autre promesse, celle qui m'a guidée tous les jours depuis :
Je me suis promis que plus personne ne fera mettre un genou à terre.
J'ai survécu à une tentative d'assassinat, mais ce témoignage n'est pas une ode à la douleur.
C'est une célébration de la volonté de vivre, de se battre, et de ne jamais abandonner
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Données du topic
- Auteur
- Jus2foutre
- Date de création
- 1 août 2023 à 16:24:34
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