Sa grotte parcourue d'ondes perverses, que lèche à coups de butoir le pénis. Gorgé de patience. Sanglé de gestes délicats. Claques : de bas-ventre. Silence. Puis une autre aussitôt après. Labourant le col. Voletant autour du clitoris, guidé par la main de l'amoureuse. Avec en écho les sursauts épais, lents, de hanches jamais repues. Quelque chose crépita. Éclat liquide de l'émail de leurs dents, qui crissent. Leurs visages s'étirent. La bouche se tend, et retombe. Les secondes passent. Il faut que le coït ne se résigne jamais à être long. Mais insoutenable de force et de douceur. Brutal comme la sensation de devoir jeter devant soi le poing. Avec les mouvements nécessaires pour parer les coups qu'assène l'assouvissement provisoire de la faim du sexe. Sueur, ruisselant sur le visage immobile de la passagère. Corps arqué, bandé, tendu tel un jonc de marbre lisse, elle regardait le toit de métal du compartiment, buvant à larges bouchées le silence. Sans rien voir. Une colonne de veille montait en elle comme monte une douce fumée.