J'éprouve la nécessité de vous partager une situation fâcheuse qui évolue depuis quelques semaines dans mon environnement professionnel. Les mots pour décrire mon affliction me manquent, tant elle dépasse l'entendement et a fini par devenir un casse-tête pour mon équipe et moi-même.
Le malaise a commencé subtilement, sans même que je puisse en identifier la source. Mon alimentation, déséquilibrée en raison de l'excès de protéines et du manque de glucides, a commencé à générer un effet secondaire indésirable - des flatulences d'une puanteur inédite, à la fréquence alarmante de presque toutes les cinq minutes. J'ai tenté, sans succès, de réguler cet effet, mais il semble que mon corps se soit transformé en véritable machine de guerre biologique.
Le parfum diffusé par ces flatulences rappelle l'odeur insupportable du sulfure d'hydrogène, qui s'infiltre dans les moindres recoins de notre espace de travail, causant un malaise palpable et une gêne indescriptible parmi mes collègues. Ils tentent de dissimuler leur répulsion, mais leurs visages décomposés et leur envie évidente de changer de bureau ne peuvent être ignorés.
Auparavant, chez moi, seuls les plaintes non verbales de mon chien, à qui je ne porte ni estime, ni respect, ni considération, attestaient de la gravité de la situation. Mais au bureau, la réalité s'est révélée beaucoup plus embarrassante. Au début, je feignais l'ignorance, prétendant ne rien sentir, ou insinuant que je n'étais pas à l'origine de ce malheur gazeux. Malheureusement, ce stratagème n'a pas résisté à l'épreuve du temps.
La vérité m'a rattrapé dans le couloir, un jour où je me trouvais malencontreusement suivi de près par une membre des ressources humaines. L'effet de ma 'bombe' était si puissant et indéniable que le doute n'était plus permis.
La situation est devenue telle que je redoute notre réunion professionnelle mensuelle prévue pour demain. Je crains le pire : l'humiliation, le mépris, voire pire encore, le renvoi...
Je vous écris donc dans l'espoir que vous puissiez m'apporter une solution médicale à cette calamité.