Ah, les émeutes, ce carnaval du chaos, où l'indignation est reine et le bon sens est déclaré hors la loi. Sérieusement, c'est avec une expression mêlée de consternation et d'amusement que je contemple ces manifestations de masse, ces anarchistes de salon qui troquent leurs ordinateurs portables pour des cocktails Molotov. Un théâtre de l'absurde, où les victimes sont souvent ceux que l'on prétend défendre.
Je sais, je sais, "lutte pour tes droits", "fais entendre ta voix", tout ça. Mais est-ce que c'est vraiment nécessaire de vandaliser le boulanger du coin ? Je veux dire, est-ce que sa baguette de pain est un symbole de l'oppression ? Est-ce que ses croissants ont un arrière-goût de fascisme ?
Et puis, ces émeutes sont souvent si prévisibles, un peu comme une sitcom de bas étage où les blagues sont recyclées ad nauseam. Elles commencent par un rassemblement paisible, puis quelqu'un lance une bouteille, tout le monde se met à courir et avant que tu ne le saches, on dirait le tournage d'un film post-apocalyptique.
Le plus triste dans tout ça, c'est la récupération politique de ces émeutes. Ces politiciens qui jouent les vierges effarouchées pendant la journée, puis tweetent leur "solidarité" la nuit. L'hypocrisie à son paroxysme, vraiment.
Et n'oublions pas ces fameux pilleurs, qui profitent de l'anarchie pour voler des téléviseurs et des cartes Pokémon. Oui, c'est sûr, rien ne dit "Je suis contre le système" comme une nouvelle paire de Nike et un écran plat 4K.
Enfin, ce qui m'étonne le plus, c'est la glorification de ces émeutes. Ces artistes qui peignent ces émeutes comme des scènes de bravoure, ces écrivains qui les décrivent comme des actes de rébellion héroïque. Il me semble que c'est plutôt l'équivalent sociétal d'un enfant qui renverse sa chambre parce qu'il ne peut pas avoir de dessert.
Alors, voilà, réfléchissez avant de vous lancer dans la prochaine émeute. Peut-être qu'il y a de meilleures façons de faire entendre votre voix, de meilleures façons de changer le système. Sinon, vous risquez juste de donner une mauvaise réputation aux baguettes et aux croissants. Et franchement, qui veut ça ?
