https://fr.quora.com/Avez-vous-d%C3%A9j%C3%A0-pass%C3%A9-les-pr%C3%A9-test-Mensa-et-fait-le-vrai-apr%C3%A8s-Si-vous-avez-%C3%A9t%C3%A9-admis-quels-ont-%C3%A9t%C3%A9-les-changements-par-la-suite
Avez-vous déjà eu la curiosité de tester votre QI ? Si oui, quel est votre QI ?
J’aime bien cette question, et la notion de QI m’a fortement interpellé lorsque j’ai découvert à l’âge adulte les résultats d’un test de QI passé à l’âge de 7 ans.
Avez-vous déjà eu la curiosité de tester votre QI ?
Non, mais ma mère a eu cette curiosité pour moi.
Quel est votre QI ?
80
Mon QI de 80, ça signifie quoi au juste ?
En gros, je fais partie des individus ayant une intelligence TRÈS en dessous de la moyenne, du moins à l’âge de 7 ans. Le rapport du médecin psychiatre indique littéralement que je “frôle la débilité légère” (sic). Quel choc lorsque, bien plus tard, j’apprends la chose ! On sait aussi que le QI d’un individu n’augmente pas au cours de sa vie. Apparemment, mon QI de 80 lorsque j’étais enfant reste mon QI de 80 à l’âge adulte. Sur Quora, je lis ça et là : “avoir un résultat trop bas au test de QI ne nous permet pas de subvenir à nos besoins dans la société actuelle. On considère d’ailleurs qu’à moins de 85 de QI, il est quasi impossible pour un individu de travailler dans le monde qu’on connaît. À part du travail à la chaîne, manufacturé, malheureusement, ils semblerait qu’un QI vraiment bas ne puisse rien faire” (je me suis permis de corriger les fautes de français initialement contenues dans cette citation). “Il est d’ailleurs assez difficile de finir des études supérieures avec un QI de moins de 110” (j’ai aussi corrigé l’orthographe défaillante). "Souvent ces personnes ne sont pas allées au-delà de Bac - 3 et leur culture est de ce niveau. Sans rapidité de pensée et sans savoir, la discussion est pénible". Bref, je suis presque très inquiet sur mon état !
Quelle a été ma vie avec mon QI de 80 ?
J’ai redoublé au collège puis j’ai souvent été “premier de la classe”. Je passe la même année un 1er Prix de clarinette, un bac scientifique, le BAFA (brevet aux fonctions d’animateur). J’entre à l’université où je fais des études d’économie et de gestion. Pendant mes études supérieures, je gagne ma vie en donnant des cours de musique (formation musicale, clarinette, saxophone), je suis choriste dans un chœur lyrique d’opéra, j’exerce aussi pendant les vacances le métier de comptable ainsi que les fonctions d’animateur de centres de vacances. J’écris (en BASIC) de très longs programmes de jeu de stratégie ou de Business Game. Pour le service national, je passe les tests psychotechniques où j’obtiens un NG (niveau général) de 20 sur une échelle de 20. Je fais le PEG (peloton d’élèves gradés) puis le PSO (peloton de sous-officiers) d’où je sors major de la promotion. Je démissionne de toutes mes écoles de musique pour devenir contrôleur informatique dans une grande banque, pour ensuite démissionner et devenir enseignant d’économie & gestion. Je passe alors le concours du 1er coup sans même l’avoir préparé. J’achète à 25 ans puis restaure intégralement une maison en ruine du XVIIe siècle sans avoir initialement aucune compétence pour le faire. Cette maison passe ensuite plusieurs fois dans des reportages de magazines. Pour m’amuser, j’apprends la contrebasse, le basson moderne puis baroque, le hautbois baroque. Je joue alors régulièrement en concert l’un ou l’autre de ces instruments, en musique de chambre, en orchestre à cordes ou en symphonique. J’ai même dirigé un orchestre et écrit de nombreux arrangements pour des formations de musique de chambre. Je deviens coordonateur et formateur académique en économie & gestion. Pour m’amuser, j’écris et je dessine trois ouvrages ludiques publiés par une maison d’édition connue. Pour m’occuper un peu plus, je dirige alors pendant quelque temps un organisme de formation. Accessoirement, j’ai été et/ou suis toujours trésorier d’un club d’investissement, président d’une association musicale, syndic de copropriété. Actuellement, je suis professeur à l’université (en économie, droit, marketing, création d’entreprise, gestion de projet) et j’assume les fonctions de chef de département dans un IUT.
Quelles conclusions pouvons-nous tirer des tests de QI ?
Mon expérience personnelle et le fait de côtoyer très régulièrement des membres de la MENSA me laissent excessivement dubitatif sur la nature et les résultats de ces tests de QI. Les capacités cognitives supérieures, attestées par un QI élevé, de certains individus devraient rejaillir très positivement sur qui ils sont et sur ce qu’ils font de leur vie. Or, je constate le plus souvent qu’il n’en est rien. Il m’est généralement impossible de distinguer un individu au QI élevé du vulgum pecus : vie terne et monotone, discussions assez inintéressantes, compétences circonscrites à très peu de domaines voire à un domaine unique… Bref, je me dis parfois que les tests de QI mesurent effectivement l’intelligence d’individus, mais aussi que le constat avéré de l’intelligence ne suffit pas à lui seul. Hélas !
