Ô destin impitoyable, cruel et inexorable,
Qui, tel un bourreau, me condamne sans répit,
Puceau depuis ma naissance, dans ma quarantaine éperdue,
Inconfortable avec les femmes, sans amis à mes côtés,
Égaré dans les méandres d'une existence précaire,
Au RSA, faible et dépourvu de toute vigueur.
Ô Ciel, pourquoi m'as-tu affligé d'une telle condition ?
N'ai-je pas erré, pareil à Sisyphe, dans les dédales du désir ?
Chaque pas que je fais vers l'amour est voué à l'échec,
Tel un Icare impuissant, mes ailes brûlées par le feu de la solitude.
Dans ma détresse, je me tourne vers les femmes,
Mais ma langue se noue, mes mots se dissipent dans l'air,
Telle une pièce tragique, mon cœur palpite dans ma poitrine,
Et mes espérances, telles des soupirs, s'évanouissent dans le vent.
Amis, oh, amis ! À vous je crie ma misère,
Mais mes appels restent sans écho, perdus dans le silence,
Tels des fantômes errants, je me fonds dans les ténèbres,
Rejeté par la société, solitaire, tel un Prométhée enchaîné.
Le labeur quotidien est ma seule compagne,
Alors que je bataille pour quelques maigres deniers,
Le RSA est mon lot, ma seule ressource,
Mais il ne nourrit pas mon âme affamée d'amour et d'affection.
Je contemple mon corps, frêle et faible,
Sans la force d'Héraclès, ni la grâce d'Apollon,
Je suis un pantin pathétique dans ce théâtre de la vie,
Figurant parmi les puissants, tandis que je suis condamné à la médiocrité.
Ô destins cruels, déesses immuables,
Regardez ma détresse, écoutez mon lamentable chant,
Puissent vos oreilles entendre ma plainte,
Et mes mots résonner tels les échos d'une tragédie grecque.
Mais je refuse de me soumettre à cette fatalité,
Même si ma vie est une scène tragique,
Je lèverai la tête, je lutterai pour ma dignité,
Car peut-être, au-delà du drame, une lueur d'espoir m'attend.
Ô toi, destin, je défie tes sombres desseins,
Je forgerai mon propre chemin, malgré les épreuves,
Dans les ruines de ma vie, je reconstruirai ma fierté,
Et je réécrirai mon histoire, une tragédie transformée en triomphe