Topic de mlgz1100608 :

Putain, pourquoi le topic "Ecrivain" s'est fait 410 bordel !

Supprimé
  • 1
C'est pas putain de croyable ca :rire:
On peut vraiment plus discuter de rien ici.
J'ai poursuivi la discu avec un mec du topic en MP. P'tit échanges de textes en mode détente.
Quelqu'un a dĂ» poster un texte chaud et p'tite censure, peut-ĂŞtre.
Peut etre oui :(
Chiant, j'avais pas lu en entier le texte "Page blanche" :hap:

Ca fait deux fois, je sais pas pourquoi https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506524542-ruth-perplexev2.png

C'est bien dommage

Le 05 juin 2023 Ă  03:52:18 :
Peut etre oui :(
Chiant, j'avais pas lu en entier le texte "Page blanche" :hap:

Ah bah t'as de la chance, je suis pas encore allé me coucher

Tiens :

Je suis paralysé, j’ai le cerveau endolori par la fainéantise et l’ennui. Je suis en train de perdre
l’envie d’avoir envie, c’est déplorable.
Je dois créer, je dois écrire, mais je ne sais pas quoi. Cette feuille blanche me terrifie, elle me
renvoie à mon incompétence. Elle est là, aussi vide que moi, à me juger. C’est en quelque sorte
mon reflet.
Paradoxalement, c’est maintenant que je me mets à écrire et qu’elle se remplit. C’est quand je
prétends que je n’ai rien à écrire que j’écris. Je ne sais pas si c’est apaisant ou rageant. C’est assez
ironique. La page se joue de moi en se remplissant pendant que je me plains de sa vacuité. Un
auteur peut avoir un rapport si étrange avec cette feuille, c’est à la fois son allié le plus cher, sans
qui rien ne serait possible. Mais aussi son pire ennemi, qui par ses possibilités infinies vous donne
un vertige qui vous paralyse. Les premiers mots sur une feuille sont comme un grand saut dans le
vide et l’inconnu. Et il n’y a qu’une seule manière savoir ce qui nous attend.
Devrais-je, à partir de cette ligne, être reconnaissant ? Prier pour ne pas que ça ne s’arrête ?
J’ai peur que chaque mot soit le dernier qui me vient. La création est un flux incontrôlable. Je me
sens esclave de ce hasard. Ou peut ĂŞtre devrais-je voir les choses autrement ; voir cela comme une
chance. Je ne sais combien de temps cela va durer, autant en profiter.
Je me sens sur le fil du rasoir. Chaque mot qui vient me semble être le dernier. J’ai l’impression que
je dois absolument me mettre totalement à nu pour pouvoir continuer à écrire. Si l’espace d’un
instant je cesse d’être honnête, que je tente d’altérer, de travestir un tant soit peu mon ressenti tout
va s’arrêter. Est-ce peut-être là l’une des arcanes de la création ? Est-ce pour cela que les oeuvres qui
nous touchent le plus sont celles qui semblent émaner une authenticité pure ?
Il faut que je réussisse à canaliser cette authenticité, à l’utiliser comme un pont vers d’autres
mondes. Je ne veux pas seulement écrire ma peine à créer. Je veux que toutes mes émotions ouvrent
la porte de l’imaginaire et passent de l’autre coté.
Je veux ressentir ces autres mondes.
Mais par oĂą commencer ?
Il est infiniment plus simple de rédiger ce que l’on ressent à l’instant plutôt que ce que l’on
ressentirait dans un autre monde face aux potentiels illimités.
Il me faut trouver une porte. Je dois trouver une porte.
Certains l’on trouvé avant moi, il doit en rester encore une, c’est sûr. Nous sommes habitués à
chercher avec nos yeux et nos oreilles, mais aujourd’hui je dois m’immerger dans les infinies
possibilités de la blancheur de cette feuille, et me laisser porter vers cet autre monde.
Juste en le disant je crois que je suis en train d’y arriver. Me croyez-vous ?
J’y suis, je suis de l’autre coté. Comment est-ce possible que je n’y sois pas arrivé plus tôt ? Cela
ma parût si simple.
Vous voulez savoir Ă  quoi cela ressemble ?
Eh bien, je pense que pour cela il faut que vous me rejoigniez. Ici, il y a Ă  la fois tout et rien. Ici je
retrouve tout ce qui y a été, tout ce qui est, et tout ce qui pourrait être. Je peux me laisser aller aux
vertiges cosmiques des oeuvres de Lovecraft ou bien connaître la terreur la plus palpable de la
première guerre mondiale. Mais aussi ressentir le puissant plaisir d’un orgasme. Tout cela m’est
accessible.
Tous les auteurs, les artistes, toutes les personnes qui ont ou vont créer sont ici avec moi. Elles
continuent de vivre. D’ici nous modelons le monde, nous pouvons faire vivre n’importe quoi à
n’importe qui. Le plus merveilleux est sans doute le fait que ce paradis est accessible n’importe
quand, depuis n’importe où.
Rejoignez-moi. Créez.

Le 05 juin 2023 Ă  03:53:08 :

Le 05 juin 2023 Ă  03:52:18 :
Peut etre oui :(
Chiant, j'avais pas lu en entier le texte "Page blanche" :hap:

Ah bah t'as de la chance, je suis pas encore allé me coucher

Tiens :

Je suis paralysé, j’ai le cerveau endolori par la fainéantise et l’ennui. Je suis en train de perdre
l’envie d’avoir envie, c’est déplorable.
Je dois créer, je dois écrire, mais je ne sais pas quoi. Cette feuille blanche me terrifie, elle me
renvoie à mon incompétence. Elle est là, aussi vide que moi, à me juger. C’est en quelque sorte
mon reflet.
Paradoxalement, c’est maintenant que je me mets à écrire et qu’elle se remplit. C’est quand je
prétends que je n’ai rien à écrire que j’écris. Je ne sais pas si c’est apaisant ou rageant. C’est assez
ironique. La page se joue de moi en se remplissant pendant que je me plains de sa vacuité. Un
auteur peut avoir un rapport si étrange avec cette feuille, c’est à la fois son allié le plus cher, sans
qui rien ne serait possible. Mais aussi son pire ennemi, qui par ses possibilités infinies vous donne
un vertige qui vous paralyse. Les premiers mots sur une feuille sont comme un grand saut dans le
vide et l’inconnu. Et il n’y a qu’une seule manière savoir ce qui nous attend.
Devrais-je, à partir de cette ligne, être reconnaissant ? Prier pour ne pas que ça ne s’arrête ?
J’ai peur que chaque mot soit le dernier qui me vient. La création est un flux incontrôlable. Je me
sens esclave de ce hasard. Ou peut ĂŞtre devrais-je voir les choses autrement ; voir cela comme une
chance. Je ne sais combien de temps cela va durer, autant en profiter.
Je me sens sur le fil du rasoir. Chaque mot qui vient me semble être le dernier. J’ai l’impression que
je dois absolument me mettre totalement à nu pour pouvoir continuer à écrire. Si l’espace d’un
instant je cesse d’être honnête, que je tente d’altérer, de travestir un tant soit peu mon ressenti tout
va s’arrêter. Est-ce peut-être là l’une des arcanes de la création ? Est-ce pour cela que les oeuvres qui
nous touchent le plus sont celles qui semblent émaner une authenticité pure ?
Il faut que je réussisse à canaliser cette authenticité, à l’utiliser comme un pont vers d’autres
mondes. Je ne veux pas seulement écrire ma peine à créer. Je veux que toutes mes émotions ouvrent
la porte de l’imaginaire et passent de l’autre coté.
Je veux ressentir ces autres mondes.
Mais par oĂą commencer ?
Il est infiniment plus simple de rédiger ce que l’on ressent à l’instant plutôt que ce que l’on
ressentirait dans un autre monde face aux potentiels illimités.
Il me faut trouver une porte. Je dois trouver une porte.
Certains l’on trouvé avant moi, il doit en rester encore une, c’est sûr. Nous sommes habitués à
chercher avec nos yeux et nos oreilles, mais aujourd’hui je dois m’immerger dans les infinies
possibilités de la blancheur de cette feuille, et me laisser porter vers cet autre monde.
Juste en le disant je crois que je suis en train d’y arriver. Me croyez-vous ?
J’y suis, je suis de l’autre coté. Comment est-ce possible que je n’y sois pas arrivé plus tôt ? Cela
ma parût si simple.
Vous voulez savoir Ă  quoi cela ressemble ?
Eh bien, je pense que pour cela il faut que vous me rejoigniez. Ici, il y a Ă  la fois tout et rien. Ici je
retrouve tout ce qui y a été, tout ce qui est, et tout ce qui pourrait être. Je peux me laisser aller aux
vertiges cosmiques des oeuvres de Lovecraft ou bien connaître la terreur la plus palpable de la
première guerre mondiale. Mais aussi ressentir le puissant plaisir d’un orgasme. Tout cela m’est
accessible.
Tous les auteurs, les artistes, toutes les personnes qui ont ou vont créer sont ici avec moi. Elles
continuent de vivre. D’ici nous modelons le monde, nous pouvons faire vivre n’importe quoi à
n’importe qui. Le plus merveilleux est sans doute le fait que ce paradis est accessible n’importe
quand, depuis n’importe où.
Rejoignez-moi. Créez.

Merci kheyou :ok:

Le 05 juin 2023 Ă  03:53:08 :

Le 05 juin 2023 Ă  03:52:18 :
Peut etre oui :(
Chiant, j'avais pas lu en entier le texte "Page blanche" :hap:

Ah bah t'as de la chance, je suis pas encore allé me coucher

Tiens :

Je suis paralysé, j’ai le cerveau endolori par la fainéantise et l’ennui. Je suis en train de perdre
l’envie d’avoir envie, c’est déplorable.
Je dois créer, je dois écrire, mais je ne sais pas quoi. Cette feuille blanche me terrifie, elle me
renvoie à mon incompétence. Elle est là, aussi vide que moi, à me juger. C’est en quelque sorte
mon reflet.
Paradoxalement, c’est maintenant que je me mets à écrire et qu’elle se remplit. C’est quand je
prétends que je n’ai rien à écrire que j’écris. Je ne sais pas si c’est apaisant ou rageant. C’est assez
ironique. La page se joue de moi en se remplissant pendant que je me plains de sa vacuité. Un
auteur peut avoir un rapport si étrange avec cette feuille, c’est à la fois son allié le plus cher, sans
qui rien ne serait possible. Mais aussi son pire ennemi, qui par ses possibilités infinies vous donne
un vertige qui vous paralyse. Les premiers mots sur une feuille sont comme un grand saut dans le
vide et l’inconnu. Et il n’y a qu’une seule manière savoir ce qui nous attend.
Devrais-je, à partir de cette ligne, être reconnaissant ? Prier pour ne pas que ça ne s’arrête ?
J’ai peur que chaque mot soit le dernier qui me vient. La création est un flux incontrôlable. Je me
sens esclave de ce hasard. Ou peut ĂŞtre devrais-je voir les choses autrement ; voir cela comme une
chance. Je ne sais combien de temps cela va durer, autant en profiter.
Je me sens sur le fil du rasoir. Chaque mot qui vient me semble être le dernier. J’ai l’impression que
je dois absolument me mettre totalement à nu pour pouvoir continuer à écrire. Si l’espace d’un
instant je cesse d’être honnête, que je tente d’altérer, de travestir un tant soit peu mon ressenti tout
va s’arrêter. Est-ce peut-être là l’une des arcanes de la création ? Est-ce pour cela que les oeuvres qui
nous touchent le plus sont celles qui semblent émaner une authenticité pure ?
Il faut que je réussisse à canaliser cette authenticité, à l’utiliser comme un pont vers d’autres
mondes. Je ne veux pas seulement écrire ma peine à créer. Je veux que toutes mes émotions ouvrent
la porte de l’imaginaire et passent de l’autre coté.
Je veux ressentir ces autres mondes.
Mais par oĂą commencer ?
Il est infiniment plus simple de rédiger ce que l’on ressent à l’instant plutôt que ce que l’on
ressentirait dans un autre monde face aux potentiels illimités.
Il me faut trouver une porte. Je dois trouver une porte.
Certains l’on trouvé avant moi, il doit en rester encore une, c’est sûr. Nous sommes habitués à
chercher avec nos yeux et nos oreilles, mais aujourd’hui je dois m’immerger dans les infinies
possibilités de la blancheur de cette feuille, et me laisser porter vers cet autre monde.
Juste en le disant je crois que je suis en train d’y arriver. Me croyez-vous ?
J’y suis, je suis de l’autre coté. Comment est-ce possible que je n’y sois pas arrivé plus tôt ? Cela
ma parût si simple.
Vous voulez savoir Ă  quoi cela ressemble ?
Eh bien, je pense que pour cela il faut que vous me rejoigniez. Ici, il y a Ă  la fois tout et rien. Ici je
retrouve tout ce qui y a été, tout ce qui est, et tout ce qui pourrait être. Je peux me laisser aller aux
vertiges cosmiques des oeuvres de Lovecraft ou bien connaître la terreur la plus palpable de la
première guerre mondiale. Mais aussi ressentir le puissant plaisir d’un orgasme. Tout cela m’est
accessible.
Tous les auteurs, les artistes, toutes les personnes qui ont ou vont créer sont ici avec moi. Elles
continuent de vivre. D’ici nous modelons le monde, nous pouvons faire vivre n’importe quoi à
n’importe qui. Le plus merveilleux est sans doute le fait que ce paradis est accessible n’importe
quand, depuis n’importe où.
Rejoignez-moi. Créez.

Il est bon, il est bon.

Le 05 juin 2023 Ă  03:54:43 :

Le 05 juin 2023 Ă  03:53:08 :

Le 05 juin 2023 Ă  03:52:18 :
Peut etre oui :(
Chiant, j'avais pas lu en entier le texte "Page blanche" :hap:

Ah bah t'as de la chance, je suis pas encore allé me coucher

Tiens :

Je suis paralysé, j’ai le cerveau endolori par la fainéantise et l’ennui. Je suis en train de perdre
l’envie d’avoir envie, c’est déplorable.
Je dois créer, je dois écrire, mais je ne sais pas quoi. Cette feuille blanche me terrifie, elle me
renvoie à mon incompétence. Elle est là, aussi vide que moi, à me juger. C’est en quelque sorte
mon reflet.
Paradoxalement, c’est maintenant que je me mets à écrire et qu’elle se remplit. C’est quand je
prétends que je n’ai rien à écrire que j’écris. Je ne sais pas si c’est apaisant ou rageant. C’est assez
ironique. La page se joue de moi en se remplissant pendant que je me plains de sa vacuité. Un
auteur peut avoir un rapport si étrange avec cette feuille, c’est à la fois son allié le plus cher, sans
qui rien ne serait possible. Mais aussi son pire ennemi, qui par ses possibilités infinies vous donne
un vertige qui vous paralyse. Les premiers mots sur une feuille sont comme un grand saut dans le
vide et l’inconnu. Et il n’y a qu’une seule manière savoir ce qui nous attend.
Devrais-je, à partir de cette ligne, être reconnaissant ? Prier pour ne pas que ça ne s’arrête ?
J’ai peur que chaque mot soit le dernier qui me vient. La création est un flux incontrôlable. Je me
sens esclave de ce hasard. Ou peut ĂŞtre devrais-je voir les choses autrement ; voir cela comme une
chance. Je ne sais combien de temps cela va durer, autant en profiter.
Je me sens sur le fil du rasoir. Chaque mot qui vient me semble être le dernier. J’ai l’impression que
je dois absolument me mettre totalement à nu pour pouvoir continuer à écrire. Si l’espace d’un
instant je cesse d’être honnête, que je tente d’altérer, de travestir un tant soit peu mon ressenti tout
va s’arrêter. Est-ce peut-être là l’une des arcanes de la création ? Est-ce pour cela que les oeuvres qui
nous touchent le plus sont celles qui semblent émaner une authenticité pure ?
Il faut que je réussisse à canaliser cette authenticité, à l’utiliser comme un pont vers d’autres
mondes. Je ne veux pas seulement écrire ma peine à créer. Je veux que toutes mes émotions ouvrent
la porte de l’imaginaire et passent de l’autre coté.
Je veux ressentir ces autres mondes.
Mais par oĂą commencer ?
Il est infiniment plus simple de rédiger ce que l’on ressent à l’instant plutôt que ce que l’on
ressentirait dans un autre monde face aux potentiels illimités.
Il me faut trouver une porte. Je dois trouver une porte.
Certains l’on trouvé avant moi, il doit en rester encore une, c’est sûr. Nous sommes habitués à
chercher avec nos yeux et nos oreilles, mais aujourd’hui je dois m’immerger dans les infinies
possibilités de la blancheur de cette feuille, et me laisser porter vers cet autre monde.
Juste en le disant je crois que je suis en train d’y arriver. Me croyez-vous ?
J’y suis, je suis de l’autre coté. Comment est-ce possible que je n’y sois pas arrivé plus tôt ? Cela
ma parût si simple.
Vous voulez savoir Ă  quoi cela ressemble ?
Eh bien, je pense que pour cela il faut que vous me rejoigniez. Ici, il y a Ă  la fois tout et rien. Ici je
retrouve tout ce qui y a été, tout ce qui est, et tout ce qui pourrait être. Je peux me laisser aller aux
vertiges cosmiques des oeuvres de Lovecraft ou bien connaître la terreur la plus palpable de la
première guerre mondiale. Mais aussi ressentir le puissant plaisir d’un orgasme. Tout cela m’est
accessible.
Tous les auteurs, les artistes, toutes les personnes qui ont ou vont créer sont ici avec moi. Elles
continuent de vivre. D’ici nous modelons le monde, nous pouvons faire vivre n’importe quoi à
n’importe qui. Le plus merveilleux est sans doute le fait que ce paradis est accessible n’importe
quand, depuis n’importe où.
Rejoignez-moi. Créez.

Merci kheyou :ok:

Avec plaisir, si ça peut aider des gens à dépasser le syndrome de la page blanche, ça serait la meilleur chose qui puisse arriver !

Le 05 juin 2023 Ă  03:58:04 :

Le 05 juin 2023 Ă  03:53:08 :

Le 05 juin 2023 Ă  03:52:18 :
Peut etre oui :(
Chiant, j'avais pas lu en entier le texte "Page blanche" :hap:

Ah bah t'as de la chance, je suis pas encore allé me coucher

Tiens :

Je suis paralysé, j’ai le cerveau endolori par la fainéantise et l’ennui. Je suis en train de perdre
l’envie d’avoir envie, c’est déplorable.
Je dois créer, je dois écrire, mais je ne sais pas quoi. Cette feuille blanche me terrifie, elle me
renvoie à mon incompétence. Elle est là, aussi vide que moi, à me juger. C’est en quelque sorte
mon reflet.
Paradoxalement, c’est maintenant que je me mets à écrire et qu’elle se remplit. C’est quand je
prétends que je n’ai rien à écrire que j’écris. Je ne sais pas si c’est apaisant ou rageant. C’est assez
ironique. La page se joue de moi en se remplissant pendant que je me plains de sa vacuité. Un
auteur peut avoir un rapport si étrange avec cette feuille, c’est à la fois son allié le plus cher, sans
qui rien ne serait possible. Mais aussi son pire ennemi, qui par ses possibilités infinies vous donne
un vertige qui vous paralyse. Les premiers mots sur une feuille sont comme un grand saut dans le
vide et l’inconnu. Et il n’y a qu’une seule manière savoir ce qui nous attend.
Devrais-je, à partir de cette ligne, être reconnaissant ? Prier pour ne pas que ça ne s’arrête ?
J’ai peur que chaque mot soit le dernier qui me vient. La création est un flux incontrôlable. Je me
sens esclave de ce hasard. Ou peut ĂŞtre devrais-je voir les choses autrement ; voir cela comme une
chance. Je ne sais combien de temps cela va durer, autant en profiter.
Je me sens sur le fil du rasoir. Chaque mot qui vient me semble être le dernier. J’ai l’impression que
je dois absolument me mettre totalement à nu pour pouvoir continuer à écrire. Si l’espace d’un
instant je cesse d’être honnête, que je tente d’altérer, de travestir un tant soit peu mon ressenti tout
va s’arrêter. Est-ce peut-être là l’une des arcanes de la création ? Est-ce pour cela que les oeuvres qui
nous touchent le plus sont celles qui semblent émaner une authenticité pure ?
Il faut que je réussisse à canaliser cette authenticité, à l’utiliser comme un pont vers d’autres
mondes. Je ne veux pas seulement écrire ma peine à créer. Je veux que toutes mes émotions ouvrent
la porte de l’imaginaire et passent de l’autre coté.
Je veux ressentir ces autres mondes.
Mais par oĂą commencer ?
Il est infiniment plus simple de rédiger ce que l’on ressent à l’instant plutôt que ce que l’on
ressentirait dans un autre monde face aux potentiels illimités.
Il me faut trouver une porte. Je dois trouver une porte.
Certains l’on trouvé avant moi, il doit en rester encore une, c’est sûr. Nous sommes habitués à
chercher avec nos yeux et nos oreilles, mais aujourd’hui je dois m’immerger dans les infinies
possibilités de la blancheur de cette feuille, et me laisser porter vers cet autre monde.
Juste en le disant je crois que je suis en train d’y arriver. Me croyez-vous ?
J’y suis, je suis de l’autre coté. Comment est-ce possible que je n’y sois pas arrivé plus tôt ? Cela
ma parût si simple.
Vous voulez savoir Ă  quoi cela ressemble ?
Eh bien, je pense que pour cela il faut que vous me rejoigniez. Ici, il y a Ă  la fois tout et rien. Ici je
retrouve tout ce qui y a été, tout ce qui est, et tout ce qui pourrait être. Je peux me laisser aller aux
vertiges cosmiques des oeuvres de Lovecraft ou bien connaître la terreur la plus palpable de la
première guerre mondiale. Mais aussi ressentir le puissant plaisir d’un orgasme. Tout cela m’est
accessible.
Tous les auteurs, les artistes, toutes les personnes qui ont ou vont créer sont ici avec moi. Elles
continuent de vivre. D’ici nous modelons le monde, nous pouvons faire vivre n’importe quoi à
n’importe qui. Le plus merveilleux est sans doute le fait que ce paradis est accessible n’importe
quand, depuis n’importe où.
Rejoignez-moi. Créez.

Il est bon, il est bon.

Pour le coup c'est un des textes que j'ai le moins travaillé puisque j'écrivais seulement ce que je ressentais haha
Mais merci !

  • 1

Données du topic

Auteur
mlgz1100608
Date de création
5 juin 2023 Ă  03:49:39
Date de suppression
5 juin 2023 Ă  12:51:00
Supprimé par
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