Tout d'abord, dans l'espace virtuel, une nouvelle planète est apparue. Call of Duty, mon univers, mon champ de bataille.
Cette planète, c'était elle, une nouvelle soldate à l'horizon. Pourtant, jamais je n'aurais imaginé partager ma tranche de pizza avec une voix derrière un écran. Mais le destin est un clown avec un chapeau déformé.
Elle m'a demandé un jour de partager un burger, un vrai, pas un de ceux pixélisés dans le jeu. Les étoiles du McDonald's brillaient plus que celles du ciel.
Notre clan, c'était un sandwich, avec elle comme jambon et moi comme fromage. Mais le pain semblait s'effriter, comme des miettes sous la table. Elle s'est évanouie, s'est dissoute dans l'air, comme une ombre effrayée par la lumière.
Et ensuite, le néant. Des messages, des likes, des commentaires qui ressemblent à des couteaux. Un poignard dans le dos, un coup dans le ventre.
Le mot "Fin" qui est apparu dans le scénario de notre histoire d'amour, comme un générique qui roule après un film déchirant. Une maison effondrée, un rêve évanoui.
Puis le temps, cet ennemi et cet allié. Des jours qui se transforment en semaines, en mois. Des sourires forcés, des rires qui sonnent faux. Des rencontres, des adieux, la roue qui tourne encore et toujours.
Et dans tout ce bordel, une pensée qui me hante : "Je croyais que c'était elle, la bonne". Une illusion, peut-être. Ou peut-être pas. Qui sait ?