Le christianisme catholique cessera lentement mais sûrement de compter. Sa principale base sociale, aisée et vieillissante, s'amenuise d'année en année, de même que son poids culturel effectif.
Un archipel chrétien existera sous la forme des mouvements évangéliques, notamment parmi certaines populations d'origine extra-européenne.
L'islam sera prédominant chez les basses castes (de toutes origines, y compris autochtones) ainsi que chez les moyennes. Il fonctionnera par effet de halo, avec un coeur religieux/pratiquant, souvent converti, une périphérie étant devenue dans les faits culturellement islamique sans l'être religieusement (de la même manière que les préceptes chrétiens passaient pour LES préceptes religieux par défaut au siècle passé). Et enfin un halo externe d'influence diffuse forte. Un syncrétisme culturel émergera, l'islam devenant une religion "française".
Ces changements seront globalement positifs, au regard de certains aspects.
L'élite suivra-t-elle ce mouvement ? Non. L'on peut prévoir une réaction élitaire vers une spiritualité abstraite, épurée, en quelque sorte à l'image de la réforme aténiste sous le pharaon Akhenaton. En parallèle ou en supplément de l'exploitation capitalistique, ce segment de l'élite cherchera désormais la transcendance individualiste du monde purement matériel, dans une volonté de puissance renouvelée. Le gnosticisme reviendra à la mode, et des écoles artificielles à l'image du thélémisme seront également à la mode. L'aténo-gnosticisme sera la spiritualité de l'élite.
