Tu es belle cléyette, tu as un corps normal, c'est normal d'être brisée par toutes les photos sur instagram et les publicités avec des filles maigres mais sache que ça ne représente par la réalité de la bonne santé et que c'est fait pour te faire te sentir mal, tu es belle comme tu es, moi je te trouve jolie et sûrement que la plupart des gens aussi
Je me sens obligée de répondre infiniment merci et parce que j'adore cette écrivaine ; j'avais déjà lu à 15 ans Un barrage contre le Pacifique, au début je trouvais le récit un peu longuet, on s'ennuie, sa mère est rongée par les problèmes d'argent mais au final elle a su sublimer son histoire ; concernant la famille de Suzanne, je me suis un peu retrouvée à sa place, bien sûr dans une époque différente. C'est la seule fille de la fraterie qu'on doit marier pour se faire de l'argent parce qu'ils viennent d'un milieu avec des problèmes sociaux, j'ai carrément fugué de chez moi à son âge, son histoire m'avait beaucoup touché, puis plus tard j'avais lu l'Amant de la Chine du Nord mais étrangement ce n'est pas tant la relation avec celui-ci qui m'avait marqué mais une des scènes finales du roman, je m'excuse si je spoile pour les gens qui ne l'ont pas lu, elle décrit un passager à bord du paquebot qui retourne en France, un jeune homme, de très bonne famille semble t-il, un personnage werthérien qui se jette du haut du quai et ils mettent du temps à le rechercher dans l'océan, pour au final ne pas le retrouver à cause du brouillard. Pour moi c'est une scène de catharsis pour Marguerite, elle se rend compte de ses sentiments car on sait que les suicides sont souvent causés par des histoires d'amour qui se finissent mal, donc elle pleure pour lui et pour son amant à travers ce jeune homme déséspéré. C'est souvent les hommes qui ont tout pour être heureux qui sont les plus tristes j'ai l'impression mais je n'ai pas dit que tous étaient des chics types.
Même si elle n'utilise pas son nom, on sait que Suzanne/l'Enfant c'est toujours elle.
Aussi, dans les deux, Un barrage contre le Pacifique et l'Amant de la Chine du Nord, on retrouve le personnage du grand frère de la narratrice et il est toujours cru quand il s'exrpime, très sarcastique à la limite du sadisme, il se fout souvent de la gueule et va même jusqu'à provoquer les hommes qui tournent autour de sa petite soeur, au-delà du jeune homme belliqueux et téméraire, il joue vraiment le rôle de protecteur auprès de Marguerite, un peu comme si c'était son père. Par exemple, j'ai longtemps haït le personnage de Joseph pour sa vulgarité, son manque de tact et parce que quand il s'énèrve il fait preuve d'un grand brutalisme qui m'a effrayé personnellement, ça m'a évoqué beaucoup de traumatismes. Par contre l'ainé dans l'Amant est vraiment un pur connard avec sa sœur mais autant Marguerite entretient des relations bizarres avec ses petits frères, genre à chaque fois elle parle de Paulo en disant toujours que c'est son préféré mais ça m'a mise limite plus mal à l'aise les relations d'incestes qu'elle avait avec ses frères que le fait qu'elle entretienne une relation avec un homme adulte alors qu'elle a 14 ans, ce qui est en soi très grave et très dérangeant. (De mon côté, je ne sais pas si j'ai des problèmes psychologiques, si c'est dans mon adn ou quoi mais depuis jeune adolescente, j'avais déjà une attirance pour les hommes, même aujourd'hui ça me suit, je m'intéresse aux hommes beaucoup plus âgés, impossible de m'intéresser à un garçon de mon âge et il y a aussi ce truc tabou où si je sortais avec un homme qui a 10 ans de plus que moi, j'aurais du mal à assumer devant ma famille, comme si c'était une raison portait par la sauvagerie qui poussait une jeune fille à être avec un homme plus âgé.) Beaucoup diront que c'est uniquement pour l'argent mais il y a plus que ça, ils ont une confiance, un charisme qui me frappe plus et qui donne envie de s'intéresser à eux plus en profondeur.
Les mecs détestables dans l'histoire c'est ceux sous des apparences douces qui cherchent avec des cadeaux de valeur à embobiner Marguerite à dessein qu'elle donne son corps, sa virginité et sa jeunesse en échange.
Un peu plus récemment grâce au lycée j'ai découvert La douleur, c'est un style simple cependant éprouvant à lire, il faut avoir une solidité mentale, un certain âge pour le lire parce qu'il y a une nouvelle entièrement dédiée à la torture d'un nazi et j'en passe, même si c'était la pire des ordures, les scènes sont violentes. Dans la première partie du roman on s'accroche inespérément à l'idée du retour de son mari envoyé dans un camp d'extermination et Marguerite se laisse mourir quasiment dans son angoisse. La partie qui m'a fait le plus pleurer c'est quand il revient, il est vivant mais c'est comme si ils l'avaient ramené mort, complètement la peau sur les os, détruit, terrifié, dhésumanisé, elle sait que ça ne sera plus jamais le même homme qu'elle a aimé et qu'il n'y a aucun mot pour qualifier les sévices effroyables que lui ont infligé les nazis.
Désolée pour le pavé.
qu est ce que tu racontes
