Sequestration article le Parisien
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Le 20 mai 2023 Ă 21:30:00 :
Explique en quoi t'es concerné ?
Je ne suis pas sûr de pouvoir le dire
Les jurés de la cour d’assises de Seine-Saint-Denis n’ont pas suivi l’avocat général. Ce vendredi soir, ils sont allés bien en dessous des peines requises. L’avocate générale avait demandé jusqu’à douze ans de réclusion pour l’auteur principal. Dans cette affaire d’extorsion de fonds en bande organisée et d’enlèvement-séquestration, commis en janvier 2021 à Bondy (Seine-Saint-Denis), Bakary Sacko, 31 ans, et sa compagne Kaoutar Farnada, 39 ans, ont écopé respectivement de huit ans de prison dont quatre avec sursis probatoire pour lui et cinq ans dont vingt mois de sursis pour elle.
Abdelilah Leqzadri, 25 ans, qui leur avait prêté main-forte, est condamné à cinq ans, dont trois ferme et le reste en sursis. Pour le quatrième accusé, Mohamed Bouallou, 20 ans, ce sont trois ans, dont un ferme, qui ont été prononcés. La femme qui était accusée de subornation de témoin est relaxée.
« Ce fut sept jours d’assises d’une rare intensité, avec des débats âpres, toujours emprunts de sincérité. Le verdict est juste et proportionné. Nous devons nous réjouir de cette décision rendue », a réagi Maître Mbeko Tabula, avocat de Leqzadri. Il a convaincu les jurés que l’habit de tortionnaire était trop grand pour son client. En conséquence, la cour a réduit de moitié la peine de huit ans requise par le ministère public. Il était reproché à l’accusé d’avoir frappé la victime pendant les dix jours de sa détention. Ce qu’il a nié farouchement, expliquant que pendant plusieurs jours, il avait été prouvé qu’il était à son travail et ne pouvait pas avoir joué le rôle que la victime lui attribuait.
Le vol de 2 500 euros au cœur de l’affaire
Trois hommes et une femme étaient donc accusés d’avoir enlevé et séquestré l’une de leurs connaissances qui leur avait dérobé 2 500 euros, fruit de leur labeur. En échange de sa libération, ils avaient exigé une rançon de 20 000 euros. Mais rien ne s’est passé comme prévu. Leur prisonnier a réussi à leur échapper et, avec lui, a emporté l’espoir d’empocher ces quelques milliers d’euros.
Les faits s’étaient déroulés du 4 au 14 janvier 2021, dans un appartement de Bondy. Rayan K., la victime, s’était enfuie en se laissant glisser le long d’une chaîne sur la façade de l’immeuble. Réfugié à l’hôpital Jean-Verdier, il avait expliqué qu’il avait été retenu pendant dix jours par un couple, Kaoutar et Bakary, et un troisième homme, Abdel.
La thèse d’un scénario inventé par la victime n’a pas tenu
Tous les quatre se connaissaient bien. Ils avaient sympathisé trois mois plus tôt. Ils voulaient s’associer avec Rayan K. qui vivait de petites escroqueries. Bakary possédait déjà un casier lesté de six condamnations, dont une longue peine de prison pour un go-fast. En revanche, sa conjointe gérait une petite sandwicherie et elle employait son conjoint quand celui-ci n’était pas derrière les barreaux.
Hébergé chez ce couple, Rayan en avait profité pour faire main basse sur 2 500 euros, la recette de leur commerce. Le soir où il avait été fait prisonnier, il a expliqué que ses ravisseurs lui avaient réclamé l’argent qu’il n’avait pas. Sa version a été contestée. Le couple avait nié l’enlèvement-séquestration.
Selon lui, la supposée victime aurait ourdi un scénario machiavélique. Il aurait inventé cette histoire de séquestration avec rançon de 20 000 euros pour se procurer du liquide et rembourser ses créanciers. Preuve en est, d’après eux : Rayan avait conservé son téléphone et s’était connecté un millier de fois sur l’appareil, soit en téléphonant, soit en envoyant des messages. Son entourage connaissait parfaitement l’adresse où il aurait été maintenu contre son gré. Cette thèse n’a pas résisté à l’examen des preuves. Les médecins, après son évasion, diagnostiqueront un traumatisme crânien et de nombreuses blessures. Il lui sera prescrit 15 jours d’incapacité totale de travail (ITT).
y'a aussi cet article en lien souligné:
Après la déposition d’un témoin, ami de la victime, devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, ce lundi, les avocats de la défense laissent entrevoir la thèse d’un faux kidnapping. La rançon réclamée aurait permis de rembourser une dette contractée par la victime.
Au quatrième jour du procès des cinq personnes jugées pour une affaire d’extorsion en bande organisée - notamment Bakary S. 33 ans et Abdelilah L., 27 ans, également accusés d’enlèvement et séquestration -, l’écran de la cour d’assises de Seine-Saint-Denis s’allume ce lundi après-midi sur Clio K. Entendue en visioconférence, la jeune femme, constituée partie civile, était une amie de la victime, Rayan K. Elle a joué un important rôle d’intermédiaire dans cette sombre histoire d’enlèvement avec demande de rançon, en janvier 2021, à Bondy (Seine-Saint-Denis).
Elle a été l’interlocutrice privilégiée des geôliers présumés pendant les dix jours de captivité. C’est elle que les gardiens de Rayan auraient appelée en premier, via le réseau Snapchat, en lui réclamant une rançon de 20 000 euros en échange de sa libération. Ce lundi, elle ne se laisse nullement impressionner par le ballet de robes noires qui la presse de questions et tente de la déstabiliser. Clio, droite dans ses bottes, ne fléchit jamais et elle livre un témoignage à charge.
Elle apparaît sur fond de dorures dans un fauteuil capitonné de rouge, depuis le tribunal de Montpellier (Hérault). Elle entre en scène. Brune ténébreuse qui ne s’en laisse pas conter, elle accompagne ses réponses d’amples mouvements de mains, dont les ongles vernis de rouge et démesurés ressemblent à des griffes. À l’époque des faits, elle était étudiante en philo à la Sorbonne. De vagues rumeurs d’activité d’escorte traînent dans son sillage. Ce qu’elle nie énergiquement.
Elle logeait dans un studio du XVIe arrondissement parisien et il lui est arrivé d’héberger Rayan. Un ami qui vivait d’arnaques et de combines à la petite semaine. Un curieux tandem à première vue. Pressée par les questions des avocats de la défense, la jeune femme ne semble pas émue.
Elle n’a jamais eu l’intention de payer la rançon
« Vous auriez une activité dans l’escroquerie… » glisse l’un des conseils. « Ouais, ça ne me pose pas de problème de le dire. Il m’est arrivé de l’aider mais ça a été amplifié », rétorque-t-elle, déployant ses prothèses ongulaires comme un éventail devant son visage. Pleine d’aplomb, c’est elle qui passe les appels pour contacter les futurs pigeons et, dans cette affaire de kidnapping, semble mener par le bout du nez les kidnappeurs présumés.
Dès les premières heures de la séquestration, elle avait reçu une vidéo de Rayan aux mains de ses « kidnappeurs » supposés via Snapchat. Elle précise qu’il était ligoté. « Il avait un aspect momifié », rapporte-t-elle. L’un des ravisseurs lui aurait porté une violente claque, avant de lui asséner un coup de clé à molette à la tête.
Au lendemain de « l’enlèvement » de Rayan, elle rencontre Kaoutar, la compagne de Bakary S. Elle lui remet une carte correspondant à un compte Nickel sur lequel elle s’est engagée à verser la somme de 10 000 euros. Mais elle a indiqué qu’elle n’a jamais eu l’intention de leur remettre la rançon.
Maître dans l’art des entourloupes
La partie adverse va passer sur le gril cette partie civile qui désigne avec certitude Abdelilah comme étant l’un des geôliers. « Il avait les bras clairs, ça ne pouvait être qu’Abdel. C’est logique », martèle Clio, qui concède qu’elle n’a jamais vu sa tête. Elle est reprise de volée par Me Mbeko Tabula, avocat d’Abdelilah, qui objecte : « Il conteste les faits, il dit qu’il est innocent. »
Tout comme l’avocat de Bakary, il balaye la thèse de la séquestration au profit d’une « simulation ». « Il va falloir qu’on réalise la réalité de ce dossier », décrypte Me Yann Le Bras. Sur les bancs de la défense, on estime que Rayan, qui avait finalement trouvé refuge à l’hôpital Jean-Verdier situé non loin de l’appartement où il dit avoir été retenu contre son gré, et ses supposés kidnappeurs auraient monté ce stratagème pour récupérer de l’argent. La rançon réclamée aurait permis de rembourser une dette contractée par la victime.
Passé maître dans l’art des entourloupes, Rayan devait de l’argent à ses deux amis. Il leur avait en effet dérobé 2 500 euros. Sommé de les rembourser, il aurait eu l’idée de ce nébuleux kidnapping. Cette ligne de défense sera plus amplement développée ce mardi lors de l’interrogatoire sur le fond des principaux accusés.
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Le 20 mai 2023 Ă 21:35:31 :
Frerot t es un bon
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- Cougnaman
- Date de création
- 20 mai 2023 Ă 21:18:59
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