Les fins de soirée peuvent mal finir. Encore plus quand on se rend à un "after", et qu'il est presque 6 heures du matin. Devant le tribunal de grande instance de Chambéry, Jamal Laftine, 40 ans, retrouvait sa passagère, ce jeudi 11 mai, un peu plus de trois mois après leur accident de la route commun.
Revenant de boîte de nuit après avoir consommé du champagne, du vin blanc et de la vodka pour le conducteur, peu ou prou la même chose pour sa passagère, avec en plus de la cocaïne, leur véhicule manque un virage et finit à la verticale dans un fossé, route de Saint-Saturnin au-dessus de Chambéry. Une fois le choc passé, la passagère constate qu'elle ne peut mobiliser sa main droite, coincée dans la portière enfoncée. Son sang gicle. Elle a une fracture ouverte du poignet et une section de l’artère humérale. Indemne, le prévenu se dégage et parvient à s'extraire. Malgré la détresse manifeste de la victime, le conducteur va partir en courant, sans avoir joint les secours. « Elle l'a supplié à plusieurs reprises d'appeler le 18 », raconte-t-on au tribunal.
Disparaissant dans la nuit, il donnera ensuite rendez-vous à des amis au lycée Louis-Armand, à une demi-heure de marche. La passagère, assise sur le banc des parties civiles, ne doit sans doute sa vie qu'au conducteur d'une autre voiture qui a, lui, immédiatement appelé les pompiers. Huit heures d'opération ont sauvé sa main, même si elle garde un lourd handicap. Le prévenu, qui a assuré avoir appelé les secours mais ne pas avoir eu de réseau téléphonique, écopera de 18 mois de prison ferme, dont 12 avec sursis, pour blessures involontaires et non assistance à personne en danger. Il devra exécuter sa peine de prison ferme sous bracelet électronique. Il a interdiction pendant deux ans d'approcher tout bar ou discothèque.
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