Mon roman post-apocalyptique
Supprimé- 1
Chapitre 1 : Larmes de feu.
Je suis l'écho spectral qui danse sur l'écume des vagues, l'insaisissable murmure que le vent marin transporte à travers l'immensité bleutée, mes doigts à la fois doux et rugueux serre une bouteille de whisky, dont le contenu est moitié plein, moitié vide, telle un miroir de mon âme en tumulte…
Dans ma seconde main repose un carnet de bord, marqué par les stigmates du temps et de l'océan, où je trace d'une écriture fébrile, mes pensées les plus sombres, et les hymnes de ma solitude, mon visage buriné par le vent salé et les années passées en mer, abrite une barbe ébouriffé, elle témoigne de ma vie, des tempêtes que j'ai bravés, et des couchers de soleil que j'ai contemplés.
Je parais plus âgé que mes trente ans, mais cela ne me perturbe guère, je n'ai jamais été homme à me fondre dans la foule. La mer a toujours été mon sanctuaire, un refuge loin des faux-semblants du monde, je n'ai jamais cherché la joie ou l'honnêteté dans les regards des autres, mais uniquement dans les reflets mouvants de l'océan, dans le murmure des vagues et la quiétude du crépuscule où se trouve l'ancre de mon âme.
C'est dans ces instants de sérénité que je m'adonne à l'écriture, lorsque la lueur dorée du soleil couchant danse sur les vagues;
lorsque rêves et lucidité se confondent dans une étreinte silencieuse.
Aujourd’hui alors que l'aube se lève, lente et majestueuse, peignant le monde en dégradés de pourpre et de rose.
Les étoiles se fanent une à une, vaincues par la lumière croissante,
et je suis là,
sur ma barque,
flottant sur cette masse d'argent liquide que l'on nomme l'océan, perdu sous l'immensité d'un ciel encore constellé d'étoiles pâlissantes où le silence est roi.
Uniquement perturbé par le doux bercement des vagues qui viennent embrasser la coque de mon bateau, l'air est frais, imperturbable,
une odeur de mer mêlée de sel et d'iode,
c'est un parfum familier, qui m'enveloppe comme une vieille couverture réconfortante, je respire profondément, remplissant mes poumons de cette essence marine,
goûtant à la tranquillité de l'instant.
Mes mains, rudes et marquées par le temps, manipulent la ligne de pêche avec une habitude née de décennies passées en communion avec la mer, le filet, semblable à une toile d'araignée, plonge dans les profondeurs abyssales, disparaissant dans le bleu sombre.
Le soleil fait son apparition à l'horizon, un disque d'or flamboyant qui réchauffe mon visage,
buriné par le temps et les éléments.
La mer, se teinte d'émeraude et de saphir, ses ondulations animées par la caresse du vent matinal.
C'est le début d'une attente, une patience nécessaire,
un jeu entre moi et l'océan,
un ballet de pensées et d'espérances,
un frémissement attire mon attention.
La ligne se tend, secouée par une force invisible.
Un sourire éclaire mon visage, tandis qu'une vague d'excitation mêlée d'appréhension parcourt mon être, je saisis la ligne, mes doigts se serrant fermement autour de la corde rugueuse, un combat s'engage entre l'homme et la nature,
une danse primitive qui célèbre la vie et la survie.
La victoire est douce-amère.
La prise ? Une créature d'argent, frétille sous les rayons du soleil, j'observe ce poisson, ce don de la mer, avant de le déposer délicatement dans le panier à mes pieds, le cycle continue, dans l'arène de la survie, une danse macabre où la vie se tord et se déchire, sa vie pour ma survie, dans une harmonie éternelle.
Les heures s'égrènent, chaque minute marquée par la course du soleil dans le ciel,
et par le battement rythmique des vagues, par le lancer et le tirage du filet.
Seul sur cette mer infinie, je suis un témoin humble et privilégié de la beauté du monde,
un simple pêcheur perdu dans l'immensité de la mer… Lorsque le soleil commence à décliner, se noyant dans l'horizon, je rassemble mes prises.
Les couleurs du crépuscule colorent le ciel de teintes roses et oranges, transformant la mer en un tableau vivant.
La journée de pêche touche à sa fin, un chapitre qui se ferme dans le grand livre de la vie.
Le vent s'élève doucement, transportant la fraîcheur de la soirée et les murmures de la nuit, la mer, cette compagne constante, semble se retirer dans une quiétude mélancolique comme si elle aussi se préparait à se reposer.
Je m'attarde un moment, contemplant mes prises du jour.
Chaque poisson est un témoignage de la générosité de la mer, un rappel de l'équilibre délicat entre la vie et la mort, la faim et la satiété.
Je les touche doucement, mes doigts effleurant leurs écailles lisses et froides, avant de les ranger soigneusement dans le panier.
La lune fait son apparition, une perle d'argent suspendue dans le ciel nocturne, les étoiles s'allument une à une, éclairant le monde de leur lumière vacillante…
Je reste là, assis sur ma barque, bercé par le rythme hypnotique des vagues, le silence s'installe à nouveau, un silence apaisant, presque sacré, je suis seul, mais je ne me sens pas solitaire.
La mer est ma compagne, ma confidente, ma guide.
Elle me parle à sa manière, à travers le bruit des vagues, le cri des mouettes, le souffle du vent.
Elle m'offre sa générosité, sa sagesse, sa solennité.
Et alors que la nuit enveloppe le monde, je suis là, à la dérive sur les vagues, sous un ciel parsemé d'étoiles, un simple pêcheur dans l'immensité,
porteur d'histoires et de souvenirs, veilleur de la nuit, gardien de la mer.
Les heures nocturnes s'étirent, chaque instant est un hommage au calme,
un moment de réflexion et de gratitude.
La pêche du jour est terminée, mais une autre attend demain, pour l'instant, je m'abandonne au rythme de la mer, à la beauté de la nuit, à la quiétude de mon existence.
Mon cœur bat au rythme des vagues, au rythme de la vie. Perdu dans l'immensité, mais en harmonie avec le monde…
Cependant en me réveillant,
la fraîcheur du matin caressant mon visage encore empreint des rêves de la nuit,
mes paupières s'ouvrent lentement, la lumière diffusée par les rideaux m'aveuglant d'abord.
Il y a quelque chose d'étrange.
Une sensation inhabituelle dans l'air, mon regard se pose sur la fenêtre et le spectacle qui m'est offert est à la fois fascinant et terrifiant.
Le ciel, ce dais qui jadis abritait des nuances de bleu et d'or, se transforme en une vaste toile incandescente.
Comme si le soleil, dans une colère divine, avait déversé son courroux sur la terre.
Des volutes de fumée apparaissent à l'horizon, se dressant telles des colonnes funèbres, dansant une valse macabre sur l'autel de l’aurore.
Le spectacle est aussi fascinant que terrifiant.
Quelle est cette folie ?
Un brasier s'éveille-t-il au loin ?
La première cendre qui tombe sur ma paume est froide. Presque douce, puis elles se multiplient, recouvrant la surface de l'eau d'un manteau grisâtre, comme un linceul mortuaire qui enveloppe le monde.
Je scrute l'horizon avec une appréhension croissante,
le cœur battant au rythme sourd des vagues,
et la mer, ma compagne de toujours, s’agite et gronde !
Reflétant peut-être mon angoisse ?
Je suis confronté à l'incompréhensible, à l'impensable, serait-ce la fin des temps ? l'épilogue de notre existence ? La conclusion de tout ce que j'ai connu, de tout ce que j'ai chéri ?
L'incendie, lentement, inexorablement, dévore l'horizon, grignote le ciel.. Les flammes ondulent, se contorsionnent comme des démons en furie, entamant une danse de mort qui consume le monde.
Un vertige me submerge, m'emporte dans ses remous, et le désespoir me ronge, mordant à pleines dents dans mon âme..
J'aspire à hurler, à libérer cette terreur qui m'étreint, mais ma voix se perd,
engloutie par le rugissement des vagues et le grondement du feu…
Et puis j'ai perdu la notion du temps.
Les jours passent… Peut-être des semaines ? Peut-être des mois ?
Le temps se dilue, perd son sens, devienne une énigme.
Je vis dans un monde de cendres et de flammes, un monde en perdition,
chaque jour, le spectacle de la terre en feu s'offre à moi, et chaque jour, je me demande pourquoi ?
Mon bateau, cette coquille de noix perdue dans l'immensité, navigue sur une mer de désolation, sous un ciel en feu. Je suis un survivant, subsistant grâce à mes maigres provisions,
flottant sur ce tombeau liquide.
Le vent, ce messager silencieux, caresse mes cheveux grisonnants, apportant avec lui l'odeur âcre de la fin.
Chaque vague qui berce la coque de mon embarcation est un rappel de ma chance…
Et de malédiction, d’avoir était sur l’océan ce jour là…
Chaque battement de mon cœur, est une preuve de ma résilience...
[17:38:48] <Dimitri3546>
T es une meuf ?
Ayaaaaa
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Données du topic
- Auteur
- Logan_H974
- Date de création
- 12 mai 2023 à 17:28:52
- Date de suppression
- 12 mai 2023 à 18:10:00
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