Pourquoi ça a flanché ?
Tu lis les textes sacrés de toutes les civilisations ils sont tous d'accord sur le fait qu'il y a une réalité suprême au-delà de toutes les dualités qui est ineffable et qui est l'origine de toutes choses. Chacun lui donnant un nom différents: Brahman, le Tao, Dieu, Allah, etc...
Et là un jour t'as eu des gens qui se sont réveillés en Occident et qui se sont dit que l'explication du Néant comme origine de toutes choses était crédible. Qu'admettre que ce qui par définition n'est rien du tout puisse être l'origine de quoique se soit, alors que ça revenait à attribuer au Néant une certaine positivité qui rentre en contradiction avec le concept même de Néant.
D'un côté t'as donc quelque chose qui fait sens. Une réalité suprême, au-delà de la dualité, qui est le Tout. L'univers est dès lors une partie de ce Tout qui le contient dans son indistinction. De l'autre côté une absurdité qui revient à faire de ce qui n'est rien quelque chose, accompagné de démonstrations plus ou moins habiles suivant les capacités intellectuelles du sophiste qui les élabore, bien qu'elles aboutissent toutes immanquablement à la négation de l'être.
Pas d'ailleurs que l'affirmation de l'être, synthétisé par le principe d'identité qui affirme que "l'être est l'être" soit démontrable par la voie de la raison, car c'est très justement là les limites de cette dernière. La connaissance de ce principe relève en effet de l'intuition intellectuelle qui est une connaissance directe de la réalité. Pourtant sur ce principe se fonde toute la raison, toutes les démonstrations logiques, si bien que quiconque nie l'être par une démonstration quelconque sape par là même ce sur quoi se fonde sa démonstration qui peut dès lors être considéré comme nulle et non avenue.
De là on peut comprendre l'inanité de théories du type de celles mentionnées plus haut. Et au passage on en profitera pour faire un pied de nez à nos amis rationalistes qui limitent la connaissance à la connaissance rationnelle sans se rendre compte que cette dernière n'est rendu possible que par la connaissance intuitive et directe qu'ils ont de l'être sans même en avoir pour cela conscience.
