La rencontre d'Emmanuel Macron avec Vladimir Poutine cet été au fort de Brégançon à marquer un tournant vers une nouvelle coopération avec la Russie. Une coopération qui pourrait être encore renforcée pour permettre aux Européens de mieux résister à l'unilatéralisme américain et la volonté de puissance de la Chine.
Emmanuel Macron a opéré cet été, avec la rencontre de Brégançon avec Vladimir Poutine puis la Conférence des ambassadeurs , un « tournant » russe. Renouant avec un discours gaulliste, le président de la République a rappelé que l'Europe pouvait se construire de Brest à Vladivostok, unie par une même culture occidentale, bercée par l'époque des Lumières.
Emmanuel Macron a pointé un horizon stratégique angoissant pour les Européens : être pris en étau, dans les prochaines années, entre l'impérialisme unilatéral américain, de plus en plus agressif en matière numérique, commercial, monétaire ou juridique, et la Chine qui, forte de son immense marché intérieur, met patiemment en oeuvre sa stratégie de puissance mondiale. Le président de la République a posé la question de l'autonomie stratégique des Européens, en appelant les Russes à ne pas s'écarter du monde occidental pour se tourner vers la Chine.
Unilatéralisme américain
La dérive populiste de nos alliés anglo-saxons agit comme un accélérateur pour un tournant européen vers l'Est. Le déploiement croissant de l'unilatéralisme américain, notamment en matière de sanctions extraterritoriales, est un second facteur de préoccupation des Européens. Depuis les années 1990, Washington a multiplié les lois extraterritoriales qui imposent à l'ensemble des entreprises de respecter les lois américaines.
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/renouer-avec-un-projet-europeen-de-brest-a-vladivostok-1141887
L'article a même pas 4 ans, on dirait qu'il a été écrit il y a 50 ans