Il y a 20 ans JOUR POUR JOUR, les USA envahissaient L'Irak.
Alors que dans tous les pays du monde les gens vivent leur vie, un événement s'apprête à changer la face du monde, deux avions s'écrasent sur les tours du World Trade Center, un troisième s'écrase sur le pentagone. Personne ne le sait encore à ce moment là : mais c'est le tout début de la guerre D'Irak qui n'a pourtant aucun lien, direct ou indirect, avec l'événement.
Les médias du monde entier parlent de l'événement, encore, encore et encore, sans cesse.
Les médias Américains encore plus que les autres, et petit à petit ils remuent le couteau dans la plaie, et préparent peu à peu le peuple Américain à l'idée d'une guerre, d'une invasion en jouant avec les émotions, la peine la rancœur et la haine.
Le gouvernement Américain donne l'ordre à la CIA d'ouvrir une enquête sur l'attentat, en explorant plus particulièrement la piste Irakienne. Il faut trouver des preuves qui appuient la thèse des liens entre Saddam Hussein et Al Qaida, il faut trouver des preuves que L'Irak est sur le point de se procurer la bombe atomique.
Les résultats de l'enquête sont formels : les terroristes étaient des Saoudiens pour la plupart, mais quoi qu'il en soit aucun lien avec L'Irak n'a pu être établi. De surcroit, aucun élément ne prouve ou ne laisse seulement supposer ni que L'Irak ait le moindre lien avec le terrorisme, ni qu'elle ait un programme nucléaire sérieux ou abouti. La réponse ne plait pas à Washington, qui menace ni plus ni moins la CIA, en lui expliquant qu'il faut que L'Irak soit liée à ça d'une manière ou d'une autre, quitte à créer des preuves totalement imaginaires s'il le faut.
Plus les mois passent, et plus le gouvernement et les journalistes Américains remettent L'Irak sur la table. Ils vont même jusqu'à créer de fausses preuves, à montrer des photos de camions citernes qui seraient soi-disant des laboratoires chimiques mobiles, à raconter que L'Irak n'est qu'à deux doigts de se procurer la bombe atomique, ou encore la fameuse fiole de pisse dont on se souviens tous.
A l'époque, le commun des mortels n'a que la télévision comme réelle source d'informations, et beaucoup de gens croient à ce qu'ils entendent. Dans leur esprit, oui, L'Irak est bien derrière les attentats du 11 Septembre, oui, elle cherche bien à se procurer des armes nucléaires, et oui, elle représente un danger qu'il faut neutraliser.
Néanmoins peu de gens comprennent encore où est-ce qu'on veut en venir. Quand bien même tout ça serait vrai... et puis quoi ? Quel est le projet, le sous-entendu ? Envahir L'Irak, un pays du tiers-monde, un pays qui ne fait même pas le PIB de plus petit des 50 états Américains ?
Et puis... envahir L'Irak, non, ce n'est pas possible. Ce serait déclarer la guerre au monde Arabe, au monde Musulman tout entier, ce serait déstabiliser une région du monde déjà fragile, car ce serait anéantir le seul pays de la région véritablement stable et prospère, remis sur pieds par un dirigeant certes sans remords, mais solide et efficace qui a su remettre son pays dans la bonne voie après 8 ans de guerre contre L'Iran, et après des sanctions économiques Américaines tout simplement monstrueuses.
S'en prendre ainsi, de front et face au monde entier au phare du moyen-orient, ce serait une agression beaucoup trop brutale et beaucoup trop injustifiée envers le monde Arabe.
Non seulement ce serait s'en prendre à la nation qui symbolise ce monde, mais ce serait aussi s'en prendre à un peuple impuissant, qui a déjà énormément souffert des guerres contre L'Iran et de la guerre du Golfe à peine 12 ans plus tôt.
Une question que le gouvernement Irakien ne se pose plus. Pour eux, c'est clair et ils l'ont très bien compris : les Américains ne les accablent pas à ce point pour rien, leurs journalistes nourrissent la haine et la rancœur du peuple, parce qu'ils les préparent à l'idée de la guerre. Alors, comment se préparer que faire ?
Et bien... rien. Il n'y a rien à faire, car il n'y a pas le temps pour ça. Les Américains ne tarderont plus à leur tomber dessus, et vu les moyens de L'Irak, il n'y a rien qu'elle puisse faire encore moins dans un labs de temps aussi court.
La seule chose que puisse encore faire Saddam, c'est accentuer la pression et son influence sur son armée, sur ses hauts responsables, sur ses proches et sur les militaires. Il sait que l'Amérique va lui tomber dessus tôt ou tard, et il est hors de question d'envisager ni la rébellion ni le coup d'état, L'Irak ne se rendra pas, L'Irak va évidement se faire pulvériser et anéantir, oui, mais il est hors de question qu'elle se rende, et Saddam veille à tout faire pour que personne n'envisage ni la rébellion ni le coup d'état.
Février 2003.
La sauce monte, les Irakiens sont accusés encore et toujours d'être le mal de ce monde, de chercher à se procurer la bombe atomique, d'avoir orchestré le 11 Septembre, les médias Américains bouclent sur la rancœur et la haine, ils préparent à la guerre. Les Irakiens acceptent de laisser les Américains envoyer des inspecteurs en Irak pour les laisser chercher ces fameuses armes de destruction massive, puis se ravisent, ils savent que tout est fini pour eux, que la guerre est déjà préparée. Et qu'elle aura lieu, inspecteurs ou pas, armes de destruction massive ou pas.
A cet instant la déjà, le monde entier sait que la guerre est inévitable, qu'elle est préparée, et que rien ne la stoppera. Le 14 Février 2003, Dominique de Villepin prononce ce discours qui rentrera dans l'histoire en appelant à la désescalade : https://www.youtube.com/watch?v=RNxU-tN8qNc
"N'oublions pas qu'après avoir gagnée la guerre, il nous faudra construire la paix. "
Au Moyen-Orient, personne ne proteste véritablement. Pour deux raisons, d'abord parce que personne n'ose réellement protester contre les USA par peur, mais aussi et surtout parce que Saddam Hussein, patriote aux tendances nationalistes, a fait de L'Irak un pays marginal non seulement aux yeux des pays occidentaux, mais aussi aux yeux des pays Arabes. Contre l'avis de tous les pays du Moyen-Orient, il a fait la guerre à L'Iran, puis il a envahit le Koweït, en se mettant plus ou moins à dos le reste du monde. Il n'y a plus personne pour réellement le défendre, L'Irak est une marginale, même aux yeux des autres nations du monde Arabe avec lesquelles Saddam a aussi de sérieux différents politiques. L'Irak n'est pas seulement seule face au monde entier, elle est aussi seule face au monde Arabe.
La témérité de L'Irak, ses interventions militaires et les guerres qu'elle a menées ont peut-être généré un certain respect pour elle, mais aux yeux du monde Arabe, l'Irak est une nation téméraire, va-t'en-guerre et marginale dans un monde marginal. Elle est un peu la Célestine du groupe de Célestine, le monde se désolidarise du Moyen-Orient, et le Moyen-Orient se désolidarise de L'Irak, qui se retrouve bien avant la guerre totalement seule et isolée comme un ovni. Une marginalisation qui contribuera grandement à aider les Américains à enclencher une guerre dont personne ne veut et que personne ne comprend ou n'approuve.
L'Irak est une Célestine courageuse qui n'a pas peur de tout perdre et qui va jusqu'au bout, certes, mais une Célestine que personne ne comprend et que tout le monde dénigre plus ou moins tout de même.
Après tous si même les Arabes laissent L'Irak de côté comme on abandonne un Célestin en début de soirée, c'est bien que quelque chose ne va pas avec ce pays n'est-ce pas ?
Mais ni les mots de De Villepin ni rien ni personne ne peut arrêter la machine qui s'est enclenchée.
Mars 2003, les Américains ont considérablement multipliés leurs effectifs dans la région, des porte-avions, des croiseurs, des hommes des tanks. Plus de 100.000 soldats Américains, plus de 4000 chars, 400 hélicoptères d'attaque Apache sont présents sur le territoire du Koweit, à la frontière avec L'Irak. Cette fois même les plus aveugles et les plus optimistes sont contraints d'admettre les faits : la guerre est là.
15 Mars 2003. Cette fois c'est la fin : Les Américains lancent un ultimatum à Saddam Hussein, si il ne démissionne pas et si il ne se rend pas dans les 72 heures, la guerre sera déclarée. Un ultimatum auquel Saddam Hussein ne se soumettra évidement pas.
Le 19 Mars, la guerre est officialisée par un discours qui restera dans les mémoires comme l'un des plus faux, des plus mensongers et des plus odieux qui aient été, celui de Georges Bush.
"Mes chers concitoyens. A cet instant, les forces armées Américaines et celles de la coalition internationale ont démarré une offensive, dans le but de désarmer L'Irak, de libérer son peuple, et de défendre le monde d'un immense danger. A tous les hommes et à toutes les femmes engagés au Moyen-orient : la paix d'un monde troublé dépend désormais de vous."
Créer la paix en déclenchant des guerres, un concept très Américain.
https://www.youtube.com/watch?v=5BwxI_l84dc
La guerre a démarré. Sans aucune déclaration de guerre soit dit en passant.
20 Mars 2003 : "03h32 ce matin, les premiers missiles Tomahawk s'abattent sur Bagad, c'est la première image de la deuxième guerre du golfe. Mesdames messieurs bonsoir, moins de 24 heures après ces images les Américains sont en train de lancer en ce moment même la deuxième phase de leur opération militaire, manifestement une offensive d'envergure est lancée depuis 18h depuis la frontière du Koweït, et des bombardements touchent en ce moment même Bagdad."
https://www.youtube.com/watch?v=wyqNayyXMJE&t=10s
Puis viennent les images du bombardement de Bagdad : https://www.youtube.com/watch?v=0yr-LaMhvro
Le monde est fou, écœuré, dégouté. La première puissance mondiale, qui s'en prend à un pays du tiers monde et qui l'envahit sans aucune réelle raison. Les gens sont écœurés mais encore plus effrayés, le monde semble être devenu fou, cruel et aveugle pour de bon. Mais les Arabes eux, sont plus écœurés et fous que les autres face à ces images. Bagdad, c'est la capitale du monde Arabe, L'Irak c'est la dernière forteresse du Moyen-Orient, et la voir ainsi sous les bombes, sous les bombes Américaines de surcroit, c'est comme si on leur faisait la guerre à tous, à eux. Cette opération que les Américains auront nommée "Choc et effroi" aura tristement mérité son nom.
Il n'y a personne à l'époque déjà pour qui cette invasion n'est que l'invasion d'un pays du tiers-monde, non, c'est une agression de tout le monde Arabe, de tout le monde Musulman, parce que l'Irak est leur plus grand symbole, le plus vieux pays du Moyen-Orient, mais aussi celui qui jusque là s'en sortait le mieux malgré des sanctions économiques étouffantes qui avaient fait d'ailleurs des centaines de milliers de morts de faim dans les années 90. Saddam Hussein n'a même pas besoin d'appeler à la guerre sainte pour rallier tous les musulmans du monde à sa cause et à la défense de L'Irak, car tous ont compris : cette guerre n'est pas seulement une guerre contre L'Irak mais une guerre contre le monde Arabe.
En témoignent les images de ce père de famille Syrien, qui témoigne devant les journalistes Français en Irak : "Je suis Syrien, j'ai une femme, des enfants un travail une famille. Mais en envahissant L'Irak, les Américains attaquent tout le monde Arabe, alors j'ai tout abandonné pour défendre mes frères Irakiens. Je sais que je vais mourir, mais je mourrais en martyr."
A l'époque nos médias sont encore relativement neutres. Et ils n'ont pas peur de nous montrer les images des civils Irakiens massacrés par les bombes Américaines, comme sur ce témoignage déchirant d'un médecin Irakien : "Je veux dire à mes amis en Angleterre. A mes anciens camarades du Royal College, de regarder ce que leur gouvernement, ce que le gouvernement Américain, est en train de faire. Je leur demande de protester, d'unir leur voix. S'il vous plait, mes collègues... dites quelque chose, maintenant."
Les Américains progressent rapidement en Irak, face à une armée Irakienne inférieure en nombre et en matériel. Mais une ville redonnera l'énergie du désespoir aux Irakiens et aux Arabes du monde entier : Bassorah. Défendue par la 6éme division blindée Irakienne, par quelques groupes de commandos et un groupe d'artillerie à peine, elle parviendra à tenir deux semaines entière malgré des bombardements monstrueux et face à un adversaire supérieur en tout point, qui finira par contourner la ville et par abandonner sa prise. Cette micro-victoire sera un motif de fierté, mais un motif de fierté à l'effet pervers : elle redonnera une énergie et un espoir aux Irakiens qui n'a pas lieu d'être. Les soldats Américains eux commencent à s'inquiéter. "Si c'est comme ça à Bassorah, qu'est-ce que ce sera une fois à Bagdad, qu'est-ce que ce sera avec la garde républicaine Irakienne ?"
Les images de la télévision Irakienne elles, brisent le cœur. Je n'ai pas réussi à les retrouver et je ne pourrais donc que vous les raconter, j'avais 10 ans en 2003 lorsqu'avec ma mère je les observais sur les journaux télés et les souvenirs de ces anecdotes sont encore très nets dans ma mémoire 20 ans après, et ce en dépit des centaines de litres de rhum qui ont endommagé mon cerveau et mon foie. La télévision Irakienne montrait cette femme en uniforme, une des très rares femmes à être une haut gradé de l'armée Irakienne. Entourée de son escorte, elle visite un hôpital ou sont soignés des soldats Irakiens blessés au combat, elle leur sourit, elle les rassure, et face à la caméra elle assure que les combats se déroulent bien, qu'ils sont en faveur de l'armée nationale, que tout va bien. Elle est belle, elle sourit, elle parvient presque à nous faire croire que la guerre n'est pas déjà largement perdue.
Puis des images de civils que les militaires ont armé en plein Bagdad. Des hommes jeunes et moins jeunes, qui parlent aux journalistes Français : "Ici vous êtes à Bagdad, la capitale des Irakiens. Et je vais vous dire, peut-être que nous sommes mal barrés, peut-être même que nous sommes encore plus mal barrés que ce ce qu'on en sait déjà. Mais les Américains arrivent, et je vais leur montrer ce que c'est qu'un Irakien."
Mais un pays du tiers monde ne peut tenir tête à la première puissance mondiale, et en 15 jours, les Américains encerclent Bagdad.
Une question est toujours dans tous les esprits : où est passée la légendaire garde républicaine Irakienne ? Certains fantasment : la Garde Républicaine Irakienne, l'élite de l'armée et du régime Irakien, va peut-être surgir et mettre une dernière claque à l'envahisseur, un baroud d'honneur avant l'effondrement total et définitif du régime, en infligeant des pertes sérieuses à l'envahisseur.
Il n'en sera rien, la réalité est que les Américains étant censés prendre L'Irak en étau par le sud à travers le Koweit et par le nord à travers la Turquie, Saddam l'a envoyée vers le Nord pour éviter que les Américains ne soient sur Bagdad, très proche de la frontière Turque, en quelques jours à peine.
De fait, la Garde Républicaine se retrouve sans réelle protection anti-aérienne, une occasion que les Américains ne se priveront pas d'exploiter pour éliminer cette menace qui est la plus sérieuse, profitant qu'elle soit éloignée des villes et des défenses anti-aériennes. Même les hommes les plus déterminés et à bord des meilleurs chars ne peuvent rien contre la menace qui vient de l'air, contre les AC-130, contre les hélicoptères Apache. En réalité avant même que les troupes terrestres US n'aient pu apercevoir Bagdad dans leurs jumelles, la Garde Républicaine avait déjà été pulvérisée. Dans les premiers jours de la guerre à peine, Saddam a perdue sa meilleure carte. Mais, Garde Républicaine ou pas, l'écart numérique et technologique entre les deux armées est de toute façon bien trop immense pour que ça ait changé quoi que ce soit.
Ni Saddam Hussein ni l'armée Irakienne ne déposeront les armes, mais Bagdad tombera à une vitesse qui surprendra même les Américains, quelques jours de combat à peine et l'armée Américaine aura déjà pris le contrôle de tous les bâtiments du gouvernement, de toute la ville ou presque. La guerre n'est pas finie, mais l'armée a été détruite et le régime de Saddam Hussein avec.
Les Arabes, eux, le cœur brisé, refusent d'admettre que leur capitale ait pu tomber aussi vite.
https://www.youtube.com/watch?v=8Z_W73Xrcb4&t=2880s
"Bagdad n'est pas tombée, c'est ça qu'il faut comprendre ! Bagdad c'est la capitale des Arabes !"
"Ces Irakiens qui crient leur joie, ce sont des pantins ! Les Américains les ont ramenés de toutes les régions pour les caméras, ce sont les gens de l'opposition ! Des pro-Américains, des traitres !"
Aux USA en revanche, la scène laisse sans voix. A New York sur la fameuse place de Time Square, les Américains explosent de joie, ils s'enlacent et hurlent de joie. Comme si ils ne se rendaient pas compte qu'ils venaient juste de détruire un pays innocent, comme si ils considéraient qu'écraser un pays du tiers monde était une quelconque fierté pour ce qui est la première puissance mondiale.
Sur le terrain pourtant il n'y a pas de quoi être fier. L'armée a sécurisés tous les puits de pétrole du sol Irakien, mais aucun des musées ou des monuments millénaires de la capitale qui seront pillés et détruits.
Comme si finalement l'intérêt du peuple Irakien n'était pas la motivation première de cette guerre. Une guerre qui d'ailleurs est très loin d'être terminée, le régime a beau être écrasé et son armée avec, le peuple lui refuse la défaite. S'en suivra de longues, très longues années d'attentats, et de guerre.
Le bilan définitif au bout de ces longues années sera de 1.5 à 2 millions de civils Irakiens tués, pour 4800 morts côté Américain, et 75.000 blessés. L'Irak restera un pays détruit jusqu'à aujourd'hui, entre les mains de terroristes.
1.5 à 2 millions de civils Irakiens tués. Et ce chiffre ne comptabilise que les années 2003-2011, je n'ose pas imaginer en 2023, après deux décennies de guerre et d'attentats.
Le témoignage de ce vétéran Américain de la guerre d'Irak en dit beaucoup :
"J'ai vraiment essayé d'être fier de mon service. Mais tout ce que je pouvais ressentir, c'était la honte.
On nous a dit que nous nous battions contre des terroristes, le seul terroriste c'était moi, et le vrai terrorisme c'est cette occupation."
https://www.youtube.com/watch?v=mvvu4-OTibY
Saddam Hussein, lui, sera retrouvé et capturé 3 ans plus tard par les Américains.
J'ignore si il défendait son peuple et ses intérêts, j'ignore si il était un homme bien ou si il était le montre sanguinaire que les médias nous ont décrit. Tout ce que je sais, c'est que lorsqu'il a été "jugé" et condamné à mort, il est resté digne, debout, droit et fier. Qu'il s'est comporté en homme malgré son âge avancé et ce même lorsqu'on lui a dit qu'on le pendrait à une corde.
"J'aime appeler un chat un chat. En politique et dans tout le reste. C'est pourquoi les sionistes et les Américains, les haut fonctionnaires Américains, détestent Saddam Hussein.
La maison blanche ment une fois de plus, ce sont les rois des menteurs. Ils ont dit qu'il y avait des armes chimiques en Irak, et que nous étions lié au terrorisme. Plus tard, ils ont déclaré qu'ils n'avaient trouvé aucun élément approuvant ces thèses en Irak. Votre honneur... ces vauriens se moquent de nous et nous maudissent. Vive le peuple ! Vive la nation ! Mort aux traitres ! Mort à l'envahisseur ! Dieu est grand ! Dieu est grand !"
Saddam sera exécuté par pendaison la même année. Mais cette exécution n'aura pas lieu à une date choisie au hasard, non, elle aura lieu le jour de l'Aid, jour saint, jour de fête musulmane où on égorge le mouton.
Un énième mollard au visage du monde Arabe, comme si ces millions de morts et ces nations détruites sans raison ne suffisaient pas. Comme un énième mollard au visage des musulmans qui avaient eu la naïveté de croire que ce n'était pas à eux qu'on faisait la guerre, comme pour leur rappeler qu'avec ou sans leur collaboration, on leur chierait toujours dessus.
20 ans après, j'ai toujours aussi mal pour L'Irak. Dire ce que ce pays méritait est une vaste question, mais son sort, on ne le souhaite pas à son pire ennemi.
J'aime à penser que si l'âme de Saddam perdure encore, alors il repense à sa grande Irak... posé sur ce son, le regard au loin en tirant sur son rnav.
https://www.youtube.com/watch?v=9tQZ1QGRuJ0
20 ans après, les consciences ont évoluées parce que l'information a évolué. Désormais nous savons qu'on nous a menti, que L'Irak n'avait rien à voir avec le 11 Septembre, qu'elle était loin d'être à deux doigts de se procurer la bombe atomique, et beaucoup d'américains, civils ou militaires, n'ont que de la honte après cette guerre.
"En tant qu'Américain, je ne peux que me sentir mal après la façon dont mon pays a laissée L'Irak sans dessus dessous, les millions de morts, les maisons et les vies détruites, le chaos dans lequel nous les avons abandonnés. Que ce soit clair, Saddam était un homme mauvais, mais il n'avait rien à voir avec le 11 Septembre. Nous avons tout simplement détruit un pays en toute illégalité, assassiné son dirigeant, et entrainés ses citoyens en prison sans raison valable et sans aucun respect pour les droits de l'homme. Qui était le véritable terroriste dans l'histoire ?"
En 2008, Kadhafi aura le courage de dire les choses lui aussi :
"Une puissance étrangère colonise un pays Arabe et pend son président, et nous on regarde. Pourquoi est-ce qu'on n'enquête pas sur la pendaison de Saddam ? Comment un président Arabe membre de la ligue Arabe se fait pendre ? Je ne parlerais pas de la politique de Saddam, on avait tous des différents avec lui, comme nous avons des différents entre nous aujourd'hui. Rien ne nous unit, si ce n'est cette salle.
Pourquoi n'y-a-il aucune enquête sur la pendaison de Saddam ? Un commandement Arabe entier est exécuté, et pourquoi... ? Et votre tour viendra... !"
3 ans plus tard à peine, la Libye de Kadhafi sera sous les bombes et lui aussi sera exécuté sans procès. Bachar Al-Assad qui assistait à l'événement a rigolé. Il rira beaucoup moins 5 ans plus tard lorsqu'en effet son tour viendra et que la Syrie sombrera elle aussi dans la guerre.
L'histoire se répète, encore et toujours... et très bientôt, ce sera au tour de l'Iran, c'est garanti sur facture.
Jamais on ne la laissera se procurer l'arme atomique. J'ignore quand exactement, mais que ce soit dans 3 mois ou dans 5 ans, L'Iran elle aussi est condamnée. Son programme nucléaire progresse de jour en jour, et ceux qui imaginent une seule seconde que les Américains ou I***** tolérera qu'un pays comme L'Iran puisse se procurer la bombe atomique se foute le doigt dans le nez jusqu'au coude.
En attendant, pleurons ce qu'il y a à pleurer... La grande Irak de Saddam Hussein : https://www.youtube.com/watch?v=zbM2dYs2NEw
Demain, nous pleurerons L'Iran. Parce que si ils ont pu écraser L'Irak et s'en sortir à l'époque, écraser L'Iran et s'en sortir de nos jours leur sera tout aussi facile.
+saddam etait un dictateur cruel, mais pas mieux que dans la majorité des pays arabe
Le 20 mars 2023 à 07:58:32 :
Y a 20 ans la France avait encore les couilles de dire non
Cimer Chirac, cimer De Villepin.
Le 20 mars 2023 à 07:58:32 :
Y a 20 ans la France avait encore les couilles de dire non
Le 20 mars 2023 à 08:04:39 :
Ouin ouin, cette guerre c'était seulement le round 2 de la première guerre du golf où L'Irak avait envahit le Koweit. Sadam Hussen a voulut être le boss de la région, s'il était resté dans son coin sans faire chier personne rien de tout cela ne serait arrivé
Ouais ouais t'as raison. On voulait tellement laisser L'Irak tranquille qu'on a inventé de fausses preuves de liens imaginaires avec le terrorisme et des bombes atomiques imaginaires.
Le 20 mars 2023 à 08:05:27 :
Le 20 mars 2023 à 08:03:06 :
Et de là a commencé l'inarretable destabilisation du Moyen Orient...Comment on peut sérieusement être aussi instable économiquement et socialement avec la figure commune du prophète et de la religion
Qu''est ce que tu chies putain ? Saddam tenait tout son peuple par les couilles, ce sont les USA qui ont tout fait merder.
Données du topic
- Auteur
- RuskiaKsos
- Date de création
- 20 mars 2023 à 07:52:58
- Nb. messages archivés
- 238
- Nb. messages JVC
- 211