La chute
Tel des Romains l'onagre en siège victorieux
écroulait le dédain d'un tyran dépassé.
C'est un souffle, une vague, un océan furieux
qui s'est levé soudain, qui a tout renversé.
Dans son château d'ivoire Il se cache les yeux
Les portes tiennent bon, ses gardes sont armés.
Il vit pour le Pouvoir, se croit pareil aux Dieux.
Perçoit t-il le canon, les cris des opprimés ?
Les murs tremblent ce jour, et la fin se rapproche
Le bruit emplit l'espace, vient lézarder la roche
de cette haute tour aux fondations pourries.
La poussière en nuage a masqué le soleil
Entends la joie, la rage et les chants du réveil.
Il tombe et se fracasse au dur sol de Paris.